Les «Minions»: le triomphe des sales gosses de l'animation

Les «Minions»: le triomphe des sales gosses de l'animation (photo, Universal)
Les «Minions»: le triomphe des sales gosses de l'animation (photo, Universal)
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Publié le Vendredi 01 juillet 2022

Les «Minions»: le triomphe des sales gosses de l'animation

  • «Les Minions 2: Il était une fois Gru» sort vendredi aux Etats-Unis, Angleterre, Chine, et le 6 juillet en France, avec deux ans de retard, pandémie oblige
  • Le nouvel opus ne change pas une formule qui a fait ses preuves, et remonte aux débuts de Gru, ce méchant raté entouré d'une armée de Minions, qui espère intégrer un groupe de super-vilains, les Vicious 6

PARIS : Complètement stupides, mais terriblement attachants: les «Minions» se sont taillés en une décennie une place parmi les personnages les plus rentables de l’animation. Retour sur une «success story» franco-américaine, avant la sortie du nouvel opus.

«Les Minions 2: Il était une fois Gru» sort vendredi aux Etats-Unis, Angleterre, Chine, et le 6 juillet en France, avec deux ans de retard, pandémie oblige.

Une sortie attendue par des millions de fans: la franchise, depuis le premier volet, «Moi, moche et méchant» (2010), a rapporté 3,7 milliards de dollars au box-office, selon le site spécialisé IMDB, sans compter les multiples dérivés, en faisant l'une des plus rentables de l'histoire.

Scénario réduit au minimum, succession frénétique de gags parfois au ras des pâquerettes... «L'essentiel dans ces films, c'est juste d'être stupide et de s'amuser», assume gaiement le réalisateur américain du dernier film, Kyle Balda.

Sales gosses en forme de gélule, au corps jaune habillé d'une salopette, les «Minions» n'étaient à l'origine que des personnages secondaires, mais ont volé la vedette à Gru, l'anti-héros de «Moi, moche et méchant».

Dès 2015, ils sont au cœur d'un premier «spin-off», «les Minions». Pari risqué, faire tenir un film entier sur des personnages s'exprimant dans un mélange inventé et sans queue ni tête de langues latines et asiatiques. Mais gagné: un milliard de dollars de recettes au box-office.

«Bien sûr, ils parlent. Mais personne ne comprend ce qu'ils disent !», s'amuse Kyle Balda, qui aime s'inspirer de classiques comme Charlie Chaplin ou Jacques Tati: faire rire «sans dépendre des dialogues», pour un réalisateur d'animation, c'est comme «l'ascension de l'Everest», relève-t-il.

Dans l'esprit, burlesque et anarchique, le succès des «Minions» «peut être comparé à celui des +Lapins Crétins+» dans le jeu vidéo, attachants et stupides eux aussi, signale Gersende Bollut, auteur d'ouvrages sur l'animation qui collabore à la revue spécialisée Animascope.

- «Flower power» -

Le nouvel opus ne change pas une formule qui a fait ses preuves, au risque de la répétition.

Le film remonte aux débuts de Gru, ce méchant raté: entouré d'une armée de Minions, l'ado espère intégrer un groupe de super-vilains, les Vicious 6. Un projet qui va immanquablement dérailler.

Seul le décor change, une plongée dans le San Francisco du «flower power» et des années 1970, avec une initiation aux arts martiaux (clin d’oeil à l'esprit «Shaolin Soccer») et reprise de tubes, dont une version Minions des Stones («You Can't Always Get What you Want»).

Universal, qui détient avec les «Minions» l'une des rares marques susceptible de faire face aux autres géants de l'animation, a attendu à cause de la pandémie deux ans pour sortir ce nouvel opus d'une saga toujours produite des deux côtés de l'Atlantique.

Si le Français Pierre Coffin, papa des «Minions», et probablement seul être humain à maîtriser leur langue, n'est plus co-réalisateur, il veille encore de près sur sa création, et enregistre toujours toutes les voix des Minions.

Et c'est dans les bureaux parisiens des studios tricolores Mac Guff que prennent vie les Minions, à l'image soignée, mais quelque peu standardisée.

Côté Hollywood, les «Minions» sont produits par l'Américain Christopher Meledandri, à la tête du studio Illumination. Bien moins connu du grand public que Pixar et Dreamworks, ce dernier «a toujours voulu concurrencer» ces studios qui ont révolutionné l'animation, analyse Gersende Bollut.

Au box-office, «Illumination y est parvenu», avec outre les «Minions», les succès de «Comme des Bêtes» et «Tous en scène», mais sans obtenir le même prestige ni la même reconnaissance, poursuit-il.

Le studio fera rapidement reparler de lui: les équipes d'Illumination travaillent sur la version cinéma d'animation du légendaire jeu vidéo «Super Mario Bros», attendue en 2023.

Quant aux Minions, «je ne crois pas que ce soit fini. Il y a clairement un avenir pour ces personnages», tranche Kyle Balda.


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com