Le nouvel ambassadeur du Bangladesh promet d’« améliorer » les relations avec l’Arabie saoudite

Le nouvel ambassadeur bangladais en Arabie saoudite, le Dr. Mohammed Javed Patwary
Le nouvel ambassadeur bangladais en Arabie saoudite, le Dr. Mohammed Javed Patwary
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Publié le Lundi 26 octobre 2020

Le nouvel ambassadeur du Bangladesh promet d’« améliorer » les relations avec l’Arabie saoudite

  • «Le Bangladesh, au lieu d’être uniquement un pays fournisseur de main-d’œuvre, pourrait être un partenaire important de l’Arabie saoudite en matière de politique et de développement», a affirmé le nouvel ambassadeur
  • M. Patwary a remercié le Royaume pour son précieux soutien dans la crise des Rohingyas, notamment en tant que président du sommet de l’OCI

DACCA: Le nouvel ambassadeur du Bangladesh en Arabie saoudite a promis qu’il allait « améliorer» les relations entre son pays et le Royaume et envoyer une main-d’œuvre mieux formée pour accéder à son marché du travail post-coronavirus. Le Dr. Mohammed Javed Patwary, ancien chef de la police, a été nommé ambassadeur du Bangladesh en Arabie saoudite à la fin du mois d’août 2020.

« Le Bangladesh, au lieu d’être uniquement un pays fournisseur de main-d’œuvre, pourrait être un partenaire important de l’Arabie saoudite en matière de politique et de développement. C’est un plan que j’envisage de mettre en œuvre », a déclaré M. Patwary à Arab News plus tôt dans la semaine.

Il a annoncé qu'il prévoyait de conseiller Dacca sur l'envoi de main-d’œuvre qualifiée ou semi-qualifiée en Arabie saoudite à l'avenir, et qu'une discussion était en cours avec Saudi Takamol pour la certification des travailleurs bangladais avant leur arrivée au Royaume.

Le Bangladesh et l’Arabie saoudite ont adopté la même position sur la plupart des questions internationales, en particulier celles qui concernent le monde musulman, a-t-il ajouté. « Dans l’objectif d’élever nos relations politiques avec le Royaume à un niveau stratégique et de régler ensemble les problèmes de sécurité régionaux et mondiaux, nous avons rejoint l’Alliance militaire islamique pour combattre le terrorisme », a-t-il indiqué en se référant à l’alliance intergouvernementale des pays musulmans pour combattre le terrorisme, fondée par le prince héritier Mohammed ben Salman.

Améliorer la coopération pour les travailleurs bangladais dans le Royaume

Selon le nouvel ambassadeur du Bangladesh en Arabie saoudite, des relations politiques et sécuritaires améliorées seraient établies « dans un écosystème de coopération dans d’autres secteurs, tels que l’économie et le commerce ». L’Arabie saoudite est la destination principale pour les travailleurs bangladais, qui en compte actuellement plus de 2,2 millions. M. Patwary a affirmé que comme beaucoup d'entre eux avaient perdu leur emploi en raison de la pandémie de coronavirus et des fermetures d'entreprises, il prévoyait de leur fournir une formation pour les réintégrer sur le marché du travail du Royaume avec l'aide d'agences saoudiennes afin qu'ils puissent devenir plus compétitifs. « J’envisage également d’explorer la possibilité d'engager et d'employer nos travailleurs dans le secteur de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage en Arabie saoudite, en particulier dans le cadre des futurs projets de développement de l'agriculture côtière et de l'aquaculture de la mer Rouge dans un proche avenir », a affirmé l’ambassadeur.

M. Patwary a souligné que puisque le Bangladesh est devenu autosuffisant en matière de production alimentaire, l’expertise du pays dans l’agriculture, l’élevage et la pêche pourrait être utilisée dans le contexte saoudien afin d’augmenter le volume de la production agricole, notamment dans les projets de développent NEOM et de la mer Rouge.

Une délégation saoudienne de haut niveau s’est rendue au Bangladesh en mars 2019, et le nouvel ambassadeur souhaiterait accélérer les projets d'investissement, qui ont été freinés dans le contexte actuel. « Il ne fait aucun doute que la pandémie de Covid-19 a ralenti, dans une certaine mesure, le rythme des négociations sur les investissements. Mais nous avons organisé de nombreuses rencontres virtuelles entre les investisseurs saoudiens potentiels et les autorités concernées au Bangladesh au cours des derniers mois. Nous espérons pouvoir reprendre les négociations dès le retour à la normale, et attendons également que les délégations et les experts saoudiens se rendent sur les sites au Bangladesh lorsque les vols commerciaux reprendront. »

Il a aussi remercié l’Arabie saoudite pour son soutien dans la crise des Rohingyas. Le Bangladesh héberge plus d’un million de réfugiés rohingyas qui ont fui le Myanmar en 2017 pour échapper à une répression militaire.

« Nous remercions l’Arabie saoudite pour son rôle crucial au sein de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) dans la lutte contre ces crimes contre l'humanité parrainés par l'État birman », a déclaré M. Patwary. « L'Arabie saoudite défend fermement la résolution de l'ONU contre ce pays. En outre, en tant que président du sommet de l'OCI, le Royaume fournit des directives précieuses et un soutien financier pour le futur procès contre le Myanmar qui se tiendra devant la Cour internationale de justice. Nous sommes également reconnaissants au roi Salman pour le soutien humanitaire apporté aux réfugiés ».


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.