Pylon cible les marchés émergents pour devenir la première gigacorne du Mena

Pour adhérer à ce club d’élite, une entreprise doit réussir à réduire d’une gigatonne par an les 52 gigatonnes mondiales d’émissions de dioxyde de carbone. (Reuters)
Pour adhérer à ce club d’élite, une entreprise doit réussir à réduire d’une gigatonne par an les 52 gigatonnes mondiales d’émissions de dioxyde de carbone. (Reuters)
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Publié le Dimanche 26 juin 2022

Pylon cible les marchés émergents pour devenir la première gigacorne du Mena

  • Dans un entretien exclusif accordé à Arab News, le PDG et cofondateur de Pylon, Ahmed Ashour, a déclaré que devenir une gigacorne était encore plus important que d’atteindre une croissance exponentielle ou des revenus élevés
  • Grâce aux investissements reçus, Pylon envisage d’établir des partenariats en Afrique et d’étendre ses activités en Jordanie et au Népal

RIYAD: Le rêve de toute startup est d’atteindre une valorisation d’un milliard de dollars (1 dollar = 0,95 euro) pour devenir une licorne. Cependant, compte tenu des besoins mondiaux en matière de mise en place d’un avenir durable, les startups ont hâte de rejoindre le nouveau club des gigacornes.

Pour adhérer à ce club d’élite, une entreprise doit réussir à réduire d’une gigatonne par an les 52 gigatonnes mondiales d’émissions de dioxyde de carbone. La startup égyptienne d’infrastructures, Pylon, a élaboré des plans pour devenir une gigacorne.

Dans un entretien exclusif accordé à Arab News, le PDG et cofondateur de Pylon, Ahmed Ashour, a déclaré que devenir une gigacorne était encore plus important que d’atteindre une croissance exponentielle ou des revenus élevés.

« C’est un objectif assez difficile. Il nous faudra huit à douze ans pour compenser 2% des émissions mondiales », ajoute M. Ashour.

L’entreprise propose des logiciels en tant que services dans le secteur de l’électricité et de l’eau pour aider les entreprises à mieux gérer leurs opérations en réduisant les pertes de revenus et en fournissant un système basé sur la technologie.

Modèle d’affaires

La société propose ses services avec un modèle d’abonnement qui encourage ses clients à l’utiliser sans nécessiter un budget important.

« Ce que nous faisons, c’est fournir une infrastructure de réseau intelligent pour le modèle d’abonnement, ce qui se traduit par l’installation de notre solution et l’utilité d’exploiter ce réseau de manière intelligente », déclare M. Ashour.

La société propose également des services financiers qui jouent un rôle considérable dans son modèle économique, donnant à Pylon un côté fintech pour le rendre encore plus intéressant.

« La caractéristique la plus importante est la collecte des revenus car, à l’heure actuelle, le marché des services publics perd chaque année environ 40% de ses revenus », poursuit le PDG.

M. Ashour explique que la numérisation de la collecte des revenus dans les entreprises de services publics est extrêmement importante, puisque le marché mondial a perdu près de 400 milliards de dollars de revenus.

La perte de revenus est le résultat de mauvaises méthodes de collecte ou de vols de services publics que Pylon peut également détecter grâce à sa technologie. M. Ashour a également affirmé que les clients avaient vu leurs revenus augmenter de 45% après avoir utilisé leurs services.

Bien qu’il soit tentant de qualifier Pylon de startup fintech compte tenu de ses activités, M. Ashour insiste pour la qualifier plutôt d’entreprise de technologies propres d’infrastructure.

Croissance et expansion

Constatant une croissance d’environ 250% d’une année à l’autre en 2021, la société s’intéresse à plusieurs marchés dans différentes parties du monde pour l’aider à réaliser son rêve de gigacorne.

À l’heure actuelle, Pylon opère en Égypte et aux Philippines avec douze entreprises de services publics qui recourent à ses prestations. L’entreprise envisage de s’ouvrir au Brésil et à l’Indonésie, tout en étudiant le marché saoudien. Bien que tous ces marchés puissent aider Pylon à atteindre ses objectifs, M. Ashour précise que l’Égypte et les Philippines auront probablement l’incidence la plus élevée en termes d’objectif d’émissions de carbone.

« Nous travaillons avec tous les grands acteurs du secteur privé ici en Égypte, ou la majorité d’entre eux, ainsi que cinq des neuf entreprises du secteur public, en plus des Philippines pour l’instant », ajoute-t-il.

Pylon vise à répéter cette année sa performance de 2021 avec des plans pour atteindre un taux de pénétration de 10% sur les marchés émergents.

Après avoir levé dix-neuf millions de dollars lors d’une première levée de fonds, la société a étudié plusieurs marchés et s’est installée dans les pays mentionnés précédemment.

« Nous étudions le marché et nous pensons que c’est l’occasion d’ajouter de la valeur à la fois à l’Arabie saoudite et à Pylon, bien sûr», dit M. Ashour.

Grâce aux investissements reçus, Pylon envisage d’établir des partenariats en Afrique et d’étendre ses activités en Jordanie et au Népal.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".