Inquiétudes croissantes aux États-Unis pour les femmes et les minorités en Afghanistan

L'envoyée spéciale des États-Unis, Rina Amiri (2e à droite), a exprimé son inquiétude face aux récentes attaques violentes contre les groupes minoritaires en Afghanistan. (photo Twitter)
L'envoyée spéciale des États-Unis, Rina Amiri (2e à droite), a exprimé son inquiétude face aux récentes attaques violentes contre les groupes minoritaires en Afghanistan. (photo Twitter)
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Publié le Vendredi 24 juin 2022

Inquiétudes croissantes aux États-Unis pour les femmes et les minorités en Afghanistan

  • «Nous sommes très inquiets de ce que nous considérons comme une aggravation constante de la situation des femmes et des droits de l'homme»
  • Les États-Unis sont préoccupés par l'augmentation des attaques contre les groupes minoritaires dans le pays, notamment les communautés hazara, hindoue et sikhe

WASHINGTON: Selon Rina Amiri, l'envoyée spéciale des États-Unis pour les femmes, les filles et les droits de l'homme en Afghanistan, les autorités américaines sont de moins en moins convaincues que les talibans vont revenir sur leur décision et permettre aux femmes et aux filles afghanes d’accéder à l’éducation, ou prendre des mesures pour améliorer la situation générale des droits de l'homme dans le pays. 

Jeudi, lors d'une réunion d'information à laquelle Arab News a assisté, Rina Amiri a indiqué que Washington s'efforçait d'identifier les principaux problèmes qui ont des effets négatifs sur les femmes et les groupes minoritaires dans le pays. 

«Nous sommes très inquiets de ce que nous considérons comme une aggravation constante de la situation des femmes et des droits de l'homme en Afghanistan», déclare-t-elle. 

Elle ajoute que les États-Unis sont préoccupés par l'augmentation des attaques contre les groupes minoritaires dans le pays, notamment les communautés hazara, hindoue et sikhe. Un groupe affilié à Daech a revendiqué une attaque contre un temple sikh à Kaboul la semaine dernière, au cours de laquelle deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées. 

Mme Amiri précise que les autorités américaines cherchent d'autres moyens de s'engager auprès du peuple afghan et de lui apporter une aide humanitaire, notamment à la suite du tremblement de terre dévastateur qui a frappé les régions montagneuses de l'est du pays aux premières heures de mercredi de cette semaine. Plus de mille personnes ont été tuées et des centaines de maisons et autres bâtiments ont été détruits. 

Le gouvernement taliban, qui est sous le coup de sanctions américaines depuis qu'il a repris le contrôle du pays en août dernier à la suite du retrait des troupes américaines, a lancé un appel à l'aide internationale pour faire face à la crise humanitaire provoquée par le tremblement de terre. Les Nations unies se sont engagées à soutenir pleinement les efforts déployés pour aider les victimes et elles ont mobilisé leurs agences pour fournir une assistance. 

Rina Amiri affirme que les sanctions américaines imposées au gouvernement taliban sont conçues de telle sorte qu'elles n'affectent pas les femmes ni les autres groupes vulnérables du pays. 

Elle précise qu'après avoir pris le contrôle de l'Afghanistan, les talibans n’ont pas respecté leurs engagements antérieurs, soit de permettre aux filles d'aller à l'école et de continuer leurs études, et respecter les droits de l'homme de toutes les personnes en Afghanistan. 

Elle attribue les mesures les plus répressives à l'encontre des femmes aux éléments les plus radicaux du groupe au pouvoir, et elle souligne que la majorité des Afghans n'était pas d'accord avec les restrictions imposées aux droits des femmes. 

La politique des talibans à l'égard des minorités entrave la capacité des États-Unis à aider l'Afghanistan, déclare Mme Amiri, mais elle ajoute que Washington a débloqué cent vingt-sept millions de dollars (1 dollar = 0,95 euro) pour l'aide humanitaire à la population du pays. 

Elle indique qu'elle s’est rendue en Europe et dans la région du Golfe pour étudier les moyens par lesquels les États-Unis pourraient collaborer avec d'autres pays afin d’aider les femmes et les groupes minoritaires afghans, et elle appelle toutes les nations à tenir les talibans responsables de la situation critique des femmes dans leur pays. 

«La situation en Afghanistan est la pire au monde en ce qui concerne les droits des femmes», conclut Rina Amiri. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.