WASHINGTON: La commission d'enquête sur l'assaut du Capitole a annoncé mercredi qu'elle allait marquer une pause dans ses auditions télévisées, après avoir reçu de nombreuses nouvelles vidéos montrant Donald Trump et sa famille et tournées par un documentariste.
Le chef de la commission, Bennie Thompson, a déclaré que l'audition de jeudi, qui portera sur les tentatives supposées de Donald Trump pour corrompre le ministère de la Justice, serait la dernière avant deux autres dates "plus tard en juillet".
Après cela, il est "toujours possible" que d'autres auditions aient lieu, a-t-il précisé, rappelant que leur calendrier suivait avant tout "l'enquête".
Depuis près d'un an, ce groupe d'élus – sept démocrates et deux républicains – a entendu plus de 1 000 témoins dont deux enfants de l'ancien président et épluché 140 000 documents pour faire la lumière sur les faits et gestes précis de Donald Trump avant, pendant et après cet événement qui a fait trembler la démocratie américaine le 6 janvier 2021.
La commission, qui "reçoit encore de nouvelles preuves", doit "prendre le temps d'analyser ces informations", a précisé Bennie Thompson.
Parmi les nouveaux éléments, des documents des Archives nationales ou de nouvelles pistes fournies par des appels à une cellule téléphonique depuis le début des audiences télévisées, plus tôt en juin.
Mais surtout, des heures d'images tournées par le documentariste Alex Holder, qui a bénéficié d'un accès privilégié à Donald Trump et son entourage - notamment pour des interviews - avant et après l'assaut du Capitole.
À partir de la semaine prochaine, le Congrès va suspendre ses travaux durant deux semaines.
À leur retour, les élus devraient dédier une partie des auditions restantes à la radicalisation des militants qui avaient pris d'assaut le Capitole, et à la culture de violence politique au sein de l'extrême droite.
Signe des tensions politiques autour de ces audiences, le New York Times a fait état d'une recrudescence des menaces contre les membres de la commission, qui bénéficieront probablement d'un service de sécurité.
Adam Kinzinger, l'un des deux républicains en faisant partie, a dévoilé une lettre adressée à sa femme, qui menaçait de tuer le couple et leur bébé de cinq mois.
Mercredi, des policiers fédéraux ont perquisitionné le domicile de deux personnes impliquées dans le complot visant à inverser le résultat de l'élection de 2020, selon le Washington Post.
L'un des suspects est accusé d'avoir voulu se faire passer pour un grand électeur, qui, dans le système électoral américain, est chargé de désigner le vainqueur de l'élection dans son Etat.
L'autre avait cherché à faire invalider le résultat de l'élection en Arizona et au Nouveau-Mexique.