Mort de Maradona: Il y aura bien procès des professionnels de santé

Sur cette photo d'archive prise le 26 novembre 2020, le cercueil de la légende du football argentin Diego Armando Maradona est porté par sa famille et ses amis au cimetière Jardin Bella Vista, dans la province de Buenos Aires (Photo, AFP).
Sur cette photo d'archive prise le 26 novembre 2020, le cercueil de la légende du football argentin Diego Armando Maradona est porté par sa famille et ses amis au cimetière Jardin Bella Vista, dans la province de Buenos Aires (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 23 juin 2022

Mort de Maradona: Il y aura bien procès des professionnels de santé

  • Le parquet avait demandé en avril ce procès, soulignant des manquements et négligences dans la prise en charge de l'ex-star
  • Maradona était décédé d'une crise cardio-respiratoire le 25 novembre 2020, seul, sur son lit médicalisé dans une résidence du nord de Buenos Aires, alors qu'il était en convalescence après une neurochirurgie

BUENOS AIRES: Les Argentins sauront comment leur "Dieu" est mort. Huit professionnels de santé seront jugés pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes, de potentielles négligences, au terme de l'enquête sur la mort en 2020 de Diego Maradona, au corps usé, seul sur un lit de convalescence.

Un juge de San Isidro (nord de Buenos Aires) a suivi mercredi les réquisitions en avril du parquet, et renvoyé en procès ces praticiens, parmi lesquels un neurochirurgien et médecin traitant, un médecin clinicien, une psychiatre, une psychologue, un responsable infirmier, des infirmiers.

Maradona est décédé d'une crise cardio-respiratoire le 25 novembre 2020 à l'âge de 60 ans, seul, sur un lit médicalisé d'une résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, où il était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête.

L'ancienne star du football souffrait de pathologies multiples: problèmes rénaux, au foie, insuffisance cardiaque, détérioration neurologique et dépendance à l'alcool et aux psychotropes.

La mort de Maradona, considéré comme l'un des plus grand génies du football, idole en Argentine avec laquelle il avait remporté le Mondial-1986, avait créé une onde de choc planétaire et bouleversé l'Argentine. Des dizaines de milliers de personnes avaient participé à la veillée funèbre de sa dépouille autour du palais présidentiel.

Les huit suspects sont renvoyés devant un tribunal pour "homicide simple avec dol éventuel", une infraction qui est caractérisée lorsqu'une personne commet une négligence tout en sachant que celle-ci peut entraîner la mort de quelqu'un.

Devront ainsi comparaître le neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov, le psychologue Carlos Diaz, la coordinatrice médicale Nancy Forlini, le coordinateur infirmier Mariano Perroni, les infirmiers Ricardo Almiron et Dahiana Madrid, le médecin clinicien Pedro Pablo Di Spagna.

Pas de date de procès

Dans ses attendus, le juge Orlando Diaz a estimé que "chacun des accusés, par la place qu'il occupait spécifiquement dans la configuration globale (...) aurait exercé la co-maîtrise des faits", déterminant l'événement final "en fonction des apports de chacun d'eux".

Le magistrat a relevé "l'absence d'interposition, de toute action salvatrice qui aurait pu empêcher la mort".

Ils encourent des peines allant de 8 à 25 ans de prison mais devraient comparaître libres au procès, le parquet de San Isidro n'ayant jamais requis leur détention provisoire.

Aucune date n'a été avancée à ce stade pour la tenue du procès.

Selon les procureurs, le personnel en charge de Maradona avait été "protagoniste d'une hospitalisation à domicile sans précédent, totalement déficiente et imprudente", et aurait commis une "série d'improvisations, de fautes de gestion et de manquements".

Un rapport d'expert accablant, produit en mai 2021 par une commission médicale dans le cadre de l'enquête, avait conclu que l'ancien joueur avait été "abandonné à son sort" par son équipe soignante, le menant à une "période d'agonie prolongée".

Les médecins «n'ont rien fait»

Les suspects avaient tous lors de leurs auditions, défendu leurs actions, dans le cadre de leur domaine de compétence, au chevet du champion. En renvoyant la balle dans le camp des autres professionnels.

Ainsi Leopoldo Luque, médecin traitant et confident de Maradona, s'était dit "fier de ce qu'(il) a fait", assurant à tout moment avoir "essayé d'aider" Maradona. Il était "médecin de famille, pas en charge de l'hospitalisation à domicile", avait souligné son avocat.

Le psychologue Diaz avait estimé que son travail de spécialiste des addictions n'avait eu "aucune sorte d'interférence" avec le décès, celui-ci n'ayant eu "rien à voir avec une question clinique ou psychiatrique".

Et l'infirmière Dahiana Madrid, qui avait découvert Maradona sans vie, avait assuré n'avoir fait que "se conformer aux indications des médecins". Il y avait "beaucoup de signaux d'alerte selon lesquels Maradona allait mourir du jour au lendemain. Et aucun des médecins n'a rien fait pour l'éviter", avait plaidé son avocat.

Le parquet avait ouvert une enquête, cherchant une éventuelle négligence ou imprudence, à la suite de déclarations de deux filles de Diego Maradona, pointant notamment du doigt le Dr Luque.

D'autres procédures restent pendantes dans le sillage posthume du légendaire footballeur: une procédure au civil, sur le partage de l'héritage de Maradona, aux cinq enfants reconnus. Et une procédure entre ses deux filles aînées et son avocat pour l'utilisation commerciale de la marque ou du nom.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.