PARIS : Le chef de la gauche Jean-Luc Mélenchon a jugé "vains" mercredi soir les appels d'Emmanuel Macron en direction de l'opposition et exigé que la Première ministre Elisabeth Borne se soumette à un vote de confiance à l'Assemblée nationale, forte d'une "légimité" plus forte selon lui que celle du président.
"Il est absolument vain d’essayer de dissoudre la réalité du vote en l’enfumant de considérations et d’appels de toutes sortes qui n’ont pas de sens", a lancé le leader de La France insoumise dès la fin de l'intervention du chef de l'Etat.
Emmanuel Macron a pris acte dans une allocution télévisée des "fractures" montrées par le résultat des législatives et assuré vouloir "bâtir des compromis" avec ses opposants, appelés à la "transparence" et la "responsabilité".
Le président a été "élu en avril parce qu’une majorité ne voulait pas que l’extrême droite préside notre République" mais il n'a pas reçu un "mandat clair" du pays, a réitéré Jean-Luc Mélenchon.
"L’exécutif est faible mais l’Assemnblée nationale est forte de toute la légitimité de son élection toute récente", a-t-il martelé.
Dans ce contexte, "la Première ministre doit se présenter devant l’Assemblée nationale, présenter un programme d'action et solliciter la confiance de l’Assemblée", a-t-il réitéré.
"Si elle ne l’a pas, elle doit démissionner. Si elle l’a, elle devra ensuite faire des propositions de textes de lois et l’Assemblée en discutera", a-t-il ajouté.
"Sur la base des textes, chacun fera alors les propositions qu’il estime nécessaires et qui sont conformes à l’intérêt général", a insisté Jean-Luc Mélenchon, en dénonçant par avance tous "votes sollicités d’avance, de combines".