Les pèlerins marocains regagnent les Lieux saints de l’islam

Le quota des pèlerins marocains est de 45% du quota normal, soit 15 392 individus, parmi lesquels 10 186 sont encadrés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et 5 206 par des agences de voyage. (Photo Arab News).
Le quota des pèlerins marocains est de 45% du quota normal, soit 15 392 individus, parmi lesquels 10 186 sont encadrés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et 5 206 par des agences de voyage. (Photo Arab News).
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Publié le Mercredi 29 juin 2022

Les pèlerins marocains regagnent les Lieux saints de l’islam

  • Le premier contingent, composé de deux cent cinquante pèlerins marocains, a quitté le territoire à destination de Médine
  • «Nous vous invitons également à respecter les mesures et les dispositions adoptées par les autorités du royaume d’Arabie saoudite», indique le roi Mohammed VI aux pèlerins

CASABLANCA: De la joie et une grande satisfaction. C’est ce qui a marqué la journée du 20 juin 2022 à l’aéroport de Rabat-Salé. Le premier contingent, composé de deux cent cinquante pèlerins marocains, a quitté le territoire à destination de Médine afin d’accomplir le rite du pèlerinage au titre de l’année 1443 de l’hégire, après deux années d’absence en raison de la pandémie de Covid-19. Et, pour célébrer ce grand jour, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a lu le contenu du message adressé aux pèlerins marocains avant leur départ par le roi Mohammed VI, commandeur des croyants.

Ce dernier les appelle à «représenter comme il se doit leur pays en donnant de lui une image honorable et conforme à l'adhésion forte de son peuple aux valeurs de tolérance et de modération, à son attachement à l'unité doctrinale et au principe du juste milieu et au rejet de toute velléité d’extrémisme». Le souverain dit avoir donné ses hautes instructions au ministre des Habous et des Affaires islamiques «pour qu'il veille en permanence à déployer tous les moyens de prise en charge» et à «assurer [aux pèlerins] toutes les conditions de confort afin qu’ils puissent «accomplir [leurs] rites de manière exemplaire».

«Nous vous invitons également à respecter les mesures et les dispositions adoptées par les autorités du royaume d’Arabie saoudite en vue de l’organisation de cette saison sacrée du Hajj», indique-t-il aux pèlerins marocains. En tout, trente-trois vols sont programmés par les autorités marocaines dans le cadre du pèlerinage de cette année. Le dernier d’entre eux est prévu le 3 juillet prochain.

Rappelons que les frais pour les pèlerins encadrés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques au titre de la saison 1443 ont été fixés à 63 800 dirhams (1 dirham = 0,095 euro). C’est ce qu’avait annoncé le ministère dans un communiqué le 23 mai 2022.

Pour organiser au mieux le pèlerinage de cette année, la Commission royale qui en est chargée a tenu une réunion au cours de laquelle elle a été informée des mesures prises par les autorités saoudiennes responsables du Hajj. Entre autres, la personne autorisée à accomplir le pèlerinage doit être âgée de moins de 65 ans – c’est-à-dire être née en août ou les mois suivants de l’année 1957 –, avoir reçu les trois doses du vaccin anti-Covid-19 et présenter le résultat négatif d’un test PCR réalisé dans les soixante-douze heures avant son départ, précise le ministère des Habous et des Affaires islamiques.

Par ailleurs, ce dernier souligne que le quota des pèlerins marocains est de 45% du quota normal, soit 15 392 individus, parmi lesquels 10 186 sont encadrés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et 5 206 par des agences de voyage. «Dans la limite du pourcentage mentionné, les pèlerins marocains seront choisis parmi ceux qui ont été retenus lors du tirage au sort de 2019. Dans le cas où le quota n’est pas atteint, on recourra à la liste d’attente tout en respectant la condition relative à l’âge. Les personnes exclues en raison de cette condition ou du non-achèvement de leur schéma vaccinal conserveront leur droit d’effectuer le pèlerinage l’année prochaine si le critère de l’âge est conforme et la vaccination complète», précise le communiqué du ministère.


Pour Washington, l'heure de vérité avec Israël sur Rafah

Déjà embarrassés par les plus de 32.000 morts à Gaza, les Etats-Unis insistent sur le risque de pertes civiles et un isolement accru d'Israël, prônant des "alternatives" visant les derniers bastions du Hamas palestinien. (AFP).
Déjà embarrassés par les plus de 32.000 morts à Gaza, les Etats-Unis insistent sur le risque de pertes civiles et un isolement accru d'Israël, prônant des "alternatives" visant les derniers bastions du Hamas palestinien. (AFP).
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  • Les Etats-Unis se sont abstenus lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, permettant pour la première fois l'adoption d'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza
  • Déjà embarrassés par les plus de 32.000 morts à Gaza, les Etats-Unis insistent sur le risque de pertes civiles et un isolement accru d'Israël, prônant des "alternatives" visant les derniers bastions du Hamas

WASHINGTON: Israël entendra-t-il l'avertissement à ne pas lancer d'offensive terrestre majeure à Rafah? La réponse reste en suspens mais près de six mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, Washington prend ses distances avec l'un de ses plus proches partenaires.

Les Etats-Unis se sont abstenus lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, permettant pour la première fois l'adoption d'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Colère du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a aussitôt annulé la venue d'une délégation israélienne à Washington censée justement répondre aux préoccupations américaines concernant une offensive à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, territoire ravagé par la guerre.

Un haut responsable américain a cependant indiqué mercredi que les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date" pour organiser cette réunion.

Les Etats-Unis s'opposent à un assaut terrestre sur Rafah, où une grande partie de la population de Gaza s'est réfugiée après avoir fui les bombardements dans le nord.

Déjà embarrassés par les plus de 32.000 morts à Gaza, les Etats-Unis insistent sur le risque de pertes civiles et un isolement accru d'Israël, prônant des "alternatives" visant les derniers bastions du Hamas palestinien.

"Le type de mission que nous pourrions soutenir est une campagne limitée beaucoup plus ciblée à même d'atteindre les mêmes objectifs mais sans causer de dommages massifs à la population civile", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Reste que M. Netanyahu a prévenu qu'il lancerait une opération à Rafah avec ou sans le soutien politique des Etats-Unis, au moment où le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se trouvait à Tel Aviv.

Pour Stephen Wertheim, chercheur au Carnegie Endowment for International Peace, les Etats-Unis "s'efforcent de limiter les dégâts d'une telle opération" à Rafah, déjà intensément bombardée depuis plusieurs jours.

Aucun impact tangible

Les Etats-Unis ont affiché un soutien sans faille à Israël depuis le début de la guerre provoquée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien et continuent de lui fournir quantité d'armes.

Mais face à l'ampleur des victimes civiles et la situation humanitaire dramatique, ils ont augmenté leur pression sur Israël, le sommant en particulier de permettre l'acheminement de davantage d'aide humanitaire.

Les Etats-Unis ont aussi haussé le ton en imposant récemment des sanctions contre quelques colons accusés de violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.

"L'administration Biden cherche de plus en plus à prendre ses distances avec Israël et surtout avec Netanyahu", souligne Michael Singh, du Washington Institute, un centre de recherche dans la capitale.

Mais le président Joe Biden a clairement fait savoir qu'il n'utiliserait pas son principal moyen de pression: l'aide militaire à Israël.

Une résolution "envoie un signal, mais elle n'a aucun impact tangible sur la capacité d'Israël à poursuivre le conflit", souligne M. Singh, tandis que les restrictions en matière d'armement "auraient un coût beaucoup plus élevé" sur les plans stratégique et politique.

Le ver est dans le fruit depuis le début de la guerre, alors que tout oppose l'administration démocrate de Joe Biden et la coalition formée par M. Netanyahu, qualifiée par le président américain de "gouvernement le plus à droite" dans l'histoire d'Israël.

Pas de « volte-face »

Au-delà de la conduite de la guerre, les Etats-Unis et Israël divergent aussi fondamentalement sur l'après-conflit et le dégagement d'une voie vers la création d'un Etat palestinien, auquel M. Netanyahu est farouchement opposé.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, fervent partisan d'Israël et proche de Joe Biden, a lancé un pavé dans la mare en critiquant personnellement M. Netanyahu et en exhortant à la tenue d'élections, un "bon discours" selon le président américain.

Des responsables américains ont vite assuré qu'il ne parlait pas au nom du gouvernement. Mais d'aucuns s'interrogent pour savoir s'il n'a pas dit tout haut ce que beaucoup au sein de l'administration Biden pensent tout bas.

A quelques mois de la présidentielle de novembre, M. Biden est confronté à une pression politique de plus en plus grande émanant de la population musulmane et arabe américaine ainsi que des jeunes électeurs et l'aile gauche de son parti.

Selon un sondage Gallup publié mercredi, seuls 36% des Américains approuvent les actions d'Israël, contre 50% en novembre.

James Ryan, directeur exécutif du Middle East Research and Information Project, dit s'attendre à ce que "les critiques se durcissent" mais pas à "un grand volte-face" des Etats-Unis vis-à-vis d'Israël.


Washington dit avoir abattu quatre drones houthis en mer Rouge

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué dans un communiqué publié sur X que ses forces ont "détruit quatre systèmes aériens sans pilote de longue portée" vers 02H00 locales mercredi (23H00 GMT mardi). (AFP).
Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué dans un communiqué publié sur X que ses forces ont "détruit quatre systèmes aériens sans pilote de longue portée" vers 02H00 locales mercredi (23H00 GMT mardi). (AFP).
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  • Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué dans un communiqué publié sur X que ses forces ont "détruit quatre systèmes aériens sans pilote de longue portée"
  • "Il a été déterminé que ces armes présentaient une menace imminente pour les navires marchands et les bâtiments de la marine américaine dans la région"

WASHINGTON: L'armée américaine a annoncé mercredi avoir abattu quatre drones lancés par les houthis du Yémen qui ciblaient un navire de guerre des Etats-Unis en mer Rouge.

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué dans un communiqué publié sur X que ses forces ont "détruit quatre systèmes aériens sans pilote de longue portée" vers 02H00 locales mercredi (23H00 GMT mardi). Aucun blessé ni dégât n'a été rapporté, selon la même source.

"Il a été déterminé que ces armes présentaient une menace imminente pour les navires marchands et les bâtiments de la marine américaine dans la région", ajoute le communiqué.

"Ces actions sont prises pour protéger la liberté de navigation et rendre les eaux internationales plus sûres" pour ces mêmes navires, explique la même source.

En novembre, les Houthis, soutenus par l'Iran, ont débuté une campagne de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge, une région essentielle pour le commerce mondial, expliquant agir en solidarité avec les Palestiniens, au moment où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Ils ont ensuite élargi leurs cibles aux navires associés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, après les frappes menées par ces deux pays contre leurs positions au Yémen.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères reçoit un appel téléphonique de son homologue britannique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Cameron. (Photo, AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Cameron. (Photo, AFP)
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  • Les deux ministres ont discuté des derniers développements dans la bande de Gaza
  • D’autres questions régionales et internationales d’intérêt commun ont également été abordées

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu un appel téléphonique de son homologue britannique, David Cameron, mercredi.

Les deux ministres ont discuté des derniers développements dans la bande de Gaza ainsi que des relations bilatérales, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’autres questions régionales et internationales d’intérêt commun ont également été abordées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com