Mohammed ben Salmane «un invité cher dans sa deuxième patrie» déclare Al-Sissi

Le président égyptien, Abdel  Fattah Al-Sissi, a reçu mardi le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (Photo, SPA)
Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a reçu mardi le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (Photo, SPA)
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Publié le Mercredi 22 juin 2022

Mohammed ben Salmane «un invité cher dans sa deuxième patrie» déclare Al-Sissi

  • Mohammed ben Salmane est en visite en Égypte, en Jordanie et en Turquie
  • L'Égypte et l'Arabie saoudite ont signé 14 accords d'une valeur totale de plus de 7,3 milliards d’euros

DJEDDAH/LE CAIRE: Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a accueilli le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, au palais Al-Ittihadiya mardi pour une réception officielle.
À l'arrivée du prince héritier au palais d'Héliopolis, les deux dirigeants se sont tenus sous un dais tandis que des membres de la Garde républicaine égyptienne jouaient les hymnes nationaux de leurs pays.
La visite du prince héritier au Caire est la première étape d'une tournée à l'étranger qui le mènera également en Jordanie et en Turquie. Plusieurs membres de la famille royale, des ministres et de hauts fonctionnaires des deux gouvernements étaient aussi présents à l'événement de mardi.

Cette visite est la cinquième du prince héritier en Égypte en quatre ans (Photo, SPA).


Les représentants du Royaume comprenaient le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, le ministre de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, le ministre des Sports, le prince Abdelaziz ben Tourki Al-Faisal, le ministre de la Garde nationale, le prince Abdallah ben Bandar ben Abdelaziz, le ministre de l'Intérieur, le prince Abdelaziz ben Saoud, le ministre de l'Investissement, Khalid Al-Falih, et le ministre du Commerce, Majid Al-Qasabi.
L'Égypte était représentée par le Premier ministre, Mostafa Madbouly, qui a pris la tête du cortège, le ministre des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, le directeur de la Direction des renseignements généraux, Abbas Kamal, la ministre de la Planification et du Développement économique, Hala Helmy Al-Said, le ministre de l'Intérieur, Mahmoud Tawfik, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ashram Sobhy, le ministre de l'Électricité et des Énergies renouvelables, Mohammed Shaker Al-Markabi, et l'ambassadeur d'Égypte à Riyad, Ahmed Tawfik.

Les deux pays ont signé mardi plusieurs accords dans divers secteurs (Photo, SPA).


Cette visite est la cinquième du prince héritier en Égypte en quatre ans. Al-Sissi et le prince héritier ont discuté des moyens de renforcer les relations saoudo-égyptiennes dans divers domaines, ainsi que des questions politiques régionales et internationales d'intérêt commun, ont indiqué des responsables.
Les deux dirigeants ont passé en revue les relations bilatérales stratégiques et les moyens de les développer dans tous les domaines. Ils ont également discuté des questions touchant le monde arabe et islamique, ainsi que des derniers développements au Moyen-Orient et des efforts déployés pour résoudre les problèmes qui en découlent, en particulier les questions liées à la sécurité et à la stabilité de la région, à la lutte contre le terrorisme et à la coordination des efforts de manière à renforcer l'action arabe commune.
Bassam Radi, porte-parole de la présidence égyptienne, a affirmé que les entretiens se sont déroulés «dans le cadre du partenariat stratégique profond et historique entre Le Caire et Riyad, qui vise à réaliser la sécurité, la stabilité, le développement et la paix, avec une vision unifiée au profit des deux pays, des deux peuples frères et des nations arabes et islamiques».

Les 14 accords, d'une valeur de plus de 7,3 milliards d’euros, qui ont été signés ne révèlent qu'une partie de la force de la relation stratégique entre les deux pays (Photo, SPA).


Les deux pays ont signé mardi plusieurs accords dans divers secteurs, leurs délégations ayant coordonné leurs efforts dans de multiples domaines dans le but d'accroître leurs contributions à la croissance économique.
Les 14 accords, d'une valeur de plus de 7,3 milliards d’euros, qui ont été signés ne révèlent qu'une partie de la force de la relation stratégique entre les deux pays, ont déclaré les responsables, et reflètent une réalité plus large alors que les investissements saoudiens en Égypte augmentent à un rythme rapide. Le Royaume est rapidement devenu le premier investisseur arabe sur le marché égyptien et le deuxième investisseur étranger dans son ensemble, représentant 11% du total des investissements étrangers dans le pays.
Mohammed ben Salmane a envoyé un message de remerciement à Al-Sissi après son départ du Caire en route pour la capitale jordanienne, Amman, où le roi Abdallah II de Jordanie l'a accueilli à son arrivée.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".