L’ONU appelle le Liban à respecter le verdict de La Haye sur l'assassinat de Hariri

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse le 8 juin 2022 au siège de l’ONU (Photo, AP).
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse le 8 juin 2022 au siège de l’ONU (Photo, AP).
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Publié le Samedi 18 juin 2022

L’ONU appelle le Liban à respecter le verdict de La Haye sur l'assassinat de Hariri

  • Le Hezbollah refuse de livrer trois hommes reconnus coupables d'avoir participé à l'attentat suicide de 2005
  • L'année dernière, le Tribunal spécial pour le Liban a annoncé qu'il allait devoir fermer ses portes

NEW YORK: Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé les autorités libanaises à respecter la décision du Tribunal spécial pour le Liban, qui a condamné jeudi à la prison à vie deux membres du Hezbollah pour leur implication dans l'attentat de 2005 qui a coûté la vie à l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Hariri a été tué le 14 février 2005 par un kamikaze qui a pris pour cible son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth. L'explosion a tué 21 autres personnes et en a blessé 226.
L'attaque a déclenché des manifestations dans tout le pays qui ont chassé les troupes syriennes du Liban après près de 30 ans de déploiement militaire dans le pays.
Salim Ayyash a été reconnu coupable par le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban («TSL») en 2020 et condamné à la prison à vie pour son rôle dans l'assassinat, mais le tribunal a jugé que les preuves étaient insuffisantes pour condamner Habib Merhi et Hussein Oneissi. Les procureurs ont fait appel de cet acquittement et, en mars, les deux hommes ont été déclarés coupables.
Les trois hommes ont été jugés, reconnus coupables et condamnés en leur absence. Ils sont toujours en liberté et il est peu probable qu'ils purgent une peine de prison car Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah soutenu par l'Iran, ne reconnaît pas l'autorité du tribunal et refuse de les livrer.
Guterres a signalé que ses pensées «vont aux victimes de l'attaque du 14 février et à leurs familles». Il a également exprimé sa «profonde reconnaissance pour le dévouement et le travail acharné des juges et du personnel impliqués dans cette affaire au fil des ans».
Constatant «l'indépendance et l'impartialité du Tribunal spécial pour le Liban», il a appelé les autorités libanaises «à respecter la décision du Tribunal».
Farhan Haq, un porte-parole de l'ONU à New York, a réagi auprès d'Arab News. «L'organisation s'est félicitée des progrès et du travail accompli par le Tribunal spécial pour le Liban et nous pensons qu'il s'agit d'une affaire dans laquelle le peuple libanais mérite que justice soit rendue.»
Le TSL a été créé à La Haye, aux Pays-Bas, en 2009, conformément à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a finalement jugé quatre suspects par contumace, dont l'un, Assad Sabra, a été acquitté.
Affecté par les problèmes politiques au Liban, le tribunal a annoncé l'année dernière qu'il devrait fermer ses portes après avoir traité les appels en suspens, car il manquait de fonds. Cela signifie que le procès d'Ayyash dans une affaire distincte concernant trois attentats perpétrés contre des hommes politiques libanais en 2004 et 2005 a peu de chances d'avoir lieu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.