WEST PALM BEACH: Donald Trump a voté samedi matin par anticipation en Floride avant d'enchaîner une nouvelle série de trois meetings, affichant l'espoir de refaire son retard sur Joe Biden et de réitérer le 3 novembre sa performance de 2016.
"J'ai voté pour un type appelé Trump", a-t-il déclaré aux journalistes, ajoutant: "C'était un vote très sûr bien plus sûr que quand vous envoyez votre bulletin par courrier".
Le président américain agite régulièrement, sans preuve, la menace de fraudes massives concernant le vote par correspondance.
Comme plus de 55 millions d'électeurs qui ont déjà voté de manière anticipée, notamment par crainte du Covid-19, le milliardaire a accompli son devoir de citoyen depuis une bibliothèque de West Palm Beach, près de sa propriété de Mar-a-Lago, sa nouvelle résidence fiscale depuis qu'il a quitté l'Etat de New York, où il s'était fait huer il y a quatre ans au moment de voter.
En Floride, des dizaines de partisans étaient réunis samedi matin pour lui apporter leur soutien.
Le républicain, qui a repris la campagne avec un rythme effréné depuis sa sortie de l'hôpital où il était resté trois nuits à la suite de son infection au coronavirus, se déplacera ensuite en Caroline du Nord, dans l'Ohio et le Wisconsin, avant d'aller dimanche dans le New Hampshire.
"Vous allez être très occupés aujourd'hui, on va vous faire travailler très dur", a-t-il lancé aux journalistes avant de quitter le bureau de vote.
Et l'ancien homme d'affaires a promis d'encore accélérer le rythme dans la dernière ligne droite en passant à cinq meetings de campagne par jour.
"Comment on peut en faire cinq par jour? Qui d'autre peut en faire cinq par jour? Vous pensez que Joe Biden peut en faire cinq par jour? Je ne pense pas", a-t-il déclaré vendredi soir aux journalistes à bord de l'avion présidentiel Air Force One.
Obama et Sanders
Le candidat démocrate, 77 ans, est souvent la cible des railleries du milliardaire républicain, en raison du rythme beaucoup plus calme de sa campagne et de son respect des recommandations sanitaires, qui le prive de contact avec les foules.
Il doit ainsi se contenter samedi d'un court déplacement dans sa Pennsylvanie natale, dont le vote sera particulièrement attendu en novembre, après la victoire surprise de Donald Trump en 2016, une première depuis 1988 pour un candidat républicain dans cet Etat de cols bleus de l'Est du pays.
Mais l'ancien vice-président de Barak Obama peut compter sur le soutien de ce dernier, toujours très populaire chez les démocrates, qui tiendra un meeting en format "drive-in" dans un autre Etat-clé, la Floride, qu'il a remporté deux fois, en 2008 et 2012.
Autre grand nom démocrate, le sénateur Bernie Sanders, ancien adversaire de Joe Biden à la primaire et toujours très populaire auprès de l'aile gauche du parti, fera lui aussi campagne en Pennsylvanie.
Malgré les sondages, qui donnent toujours 8 points d'avance en moyenne à Joe Biden à l'échelle nationale, Donald Trump se veut toujours aussi optimiste. Le président semble bénéficier d'un léger frémissement en Floride, l'un des principaux Etats-clés, ceux qui feront la décision le 3 novembre.
"Nous ne sommes pas en retard, nous sommes en avance. Nous sommes en avance par rapport à là où nous étions il y a quatre ans et la vague sera encore plus grosse qu'il y a quatre ans, il y a encore plus d'enthousiasme maintenant", a-t-il assuré vendredi soir.
Le coronavirus, une des principales faiblesses de son bilan avec plus de 220.000 morts dans le pays, plane pourtant plus que jamais sur la campagne, les Etats-Unis ayant battu vendredi un record de contaminations sur 24 heures, avec environ 80.000 nouveaux cas détectés.