NOUMEA: La Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna, qui avaient largement voté pour Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle, ont confirmé leur soutien au président de la République, à l'occasion du premier tour des législatives.
Dans les deux circonscriptions de Nouvelle-Calédonie, les candidats de la majorité présidentielle sont en tête, sur fond d'abstention record. Moins d'un électeur sur trois s'est déplacé.
Dans la première, le sortant Philippe Dunoyer, qui siégeait dans la précédente mandature dans les rangs de l'UDI avant de rallier Ensemble pour ce scrutin, dépasse les 40%, laissant loin derrière sa principale rivale loyaliste, Virginie Ruffenach (LR), qui ne parvient pas à se qualifier pour le second tour.
Elle est devancée par la candidate du FLNKS, Wali Wahetra, qui réalise une percée inattendue et se qualifie pour le second tour dans cette circonscription acquise à la droite, où se trouve Nouméa.
Dans la seconde circonscription, où le député sortant Philippe Gomès (UDI) ne se représentait pas, Nicolas Metzdorf (Ensemble) arrive au coude à coude avec l'indépendantiste Gérard Reignier, qui ne pourra compter que sur une plus forte mobilisation de son camp pour l'emporter.
Les deux candidats LR battus ont appelé dimanche à voter pour les candidats de la majorité présidentielle.
A Wallis et Futuna, où sept candidats briguaient le seul siège, Mikaele Seo, candidat de la majorité, au pouvoir dans l’archipel, sera en ballotage favorable face à Etuato Mulikihaamea, soutenu par l'opposition locale.
Président de la commission permanente de l'Assemblée territoriale, M. Seo, proche de Renaissance, était jusqu'alors le suppléant du député sortant, Sylvain Brial qui n'a pas pu se représenter après un grave accident vasculaire cérébral en 2019.
Avec seulement 226 voix de retard sur son adversaire, Etuato Mulikihaamea, 55 ans, est un novice en politique, jusqu'alors connu à Wallis et Futuna pour son investissement dans le rugby et le sport en général. Il est président du Comité territorial olympique et sportif.
Dans ce territoire, où l'on a voté à près de 80%, les reports de voix au second tour sont difficiles à anticiper compte tenu de l'importance des liens familiaux et coutumiers, au-delà des étiquettes politiques.