"Al-Amal", la première sonde spatiale arabe en route pour Mars

La première mission spatiale arabe sur Mars. (AFP)
La première mission spatiale arabe sur Mars. (AFP)
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Publié le Lundi 20 juillet 2020

"Al-Amal", la première sonde spatiale arabe en route pour Mars

  • Le projet "Hope" "a déjà inspiré des millions de jeunes" dans le monde arabe
  • Les ambitions du richissime Etat du Golfe vont encore plus loin puisqu'il projette d'établir une colonie humaine sur Mars d'ici moins d'un siècle.

TOKYO: La sonde émiratie "Al-Amal" (Espoir), première mission interplanétaire arabe, a été lancée lundi avec succès depuis le Japon, en route pour l'orbite de Mars dont elle devra fournir des images pour mieux comprendre son atmosphère et son climat.

Le décollage de cet engin spatial non habité, retransmis en ligne et en direct, a eu lieu comme prévu depuis le centre spatial de Tanegashima (sud-ouest du Japon) à 06H58 heure locale (dimanche 21H58 GMT), après deux reports la semaine dernière en raison du mauvais temps.

Quasiment une heure après le décollage, des applaudissements ont retenti dans la salle de contrôle japonaise quand la sonde s'est séparée de son lanceur H-IIA numéro 42 de la société nippone Mitsubishi Heavy Industries.

Le décollage a aussi été vécu avec fierté et émotion dans les Emirats arabes unis (EAU). Le Burj Khalifa de Dubaï, la plus haute tour du monde, avait symboliquement projeté un compte à rebours de dix secondes sur son immense façade avant le décollage.

"Cette mission est une étape importante pour les EAU et leur région", a déclaré Yousuf Hamad Al Shaibani, directeur général du Centre spatial Mohammed bin Rashid (MBRSC) de Dubaï lors d'une conférence de presse au Japon après le lancement.

Ce projet "a déjà inspiré des millions de jeunes" dans le monde arabe pour "rêver en grand et travailler dur pour réaliser ce qui paraît impossible", a-t-il ajouté.

Al-Amal envoie "un message de fierté, d'espoir et de paix dans le monde arabe" a aussi commenté le gouvernement des Emirats sur Twitter. "Nous renouons avec l'âge d'or des découvertes arabes et islamiques".

La sonde devrait commencer à orbiter autour de Mars d'ici février 2021, à l'occasion du 50e anniversaire de l'unification des sept principautés qui forment les Emirats arabes unis.

Cette mission doit étudier l'atmosphère de Mars pour "fournir une première compréhension complète" de ses variations climatiques sur une année entière, a rappelé Sarah al-Amiri, ministre des Technologies avancées des Emirats et directrice adjointe du projet, qui était aussi présente au Japon au moment du lancement.

A compter de septembre 2021, Al-Amal doit en effet commencer à livrer des images de la planète rouge depuis son orbite pendant toute une année martienne, soit 687 jours terrestres.

Plus connus pour leurs immenses réserves de pétrole et de gaz naturel, leurs gratte-ciel et leur goût du luxe, les Emirats arabes unis ambitionnent de devenir un acteur majeur dans le domaine des sciences et des technologies.

En septembre dernier, Hazza al-Mansouri est devenu le premier Emirati envoyé dans l'espace, au côté d'un équipage de trois membres à bord d'une fusée russe Soyouz. L'astronaute est aussi le premier citoyen arabe à visiter la Station spatiale internationale (ISS).

Les ambitions du richissime Etat du Golfe vont encore plus loin puisqu'il projette d'établir une colonie humaine sur Mars d'ici moins d'un siècle.

Afin de s'y préparer, il prévoit de créer une gigantesque "cité scientifique" dans le désert en périphérie de Dubaï, pour simuler les conditions martiennes et développer la technologie nécessaire pour coloniser la planète rouge.

Fondé en 2006 à Dubaï, le Centre spatial Mohammed Bin Rashid a été le fer de lance du projet Al-Amal auquel ont participé quelque 450 personnes, dont plus de la moitié émiraties.

La sonde émiratie inaugure cet été une véritable ruée vers Mars, puisque deux autres missions non habitées, l'une chinoise, l'autre américaine, doivent prochainement partir vers cette planète en raison d'une fenêtre de tir favorable depuis la Terre.

A ce jour seuls les Etats-Unis, l'Inde, la Russie et l'Agence spatiale européenne ont placé avec succès des sondes autour de Mars.

Et seuls les Américains ont réussi à y faire atterrir des robots intacts: quatre atterrisseurs (fixes), et quatre engins mobiles appelés rovers (Pathfinder, Spirit, Opportunity et Curiosity, le seul encore actif).

Les Etats-Unis comptent envoyer cet été leur rover martien le plus sophistiqué à ce jour, "Perseverance", qui va tenter d'y déterrer des preuves que des microbes vivaient sur cette planète il y a trois milliards et demi d'années.

La Chine s'apprête aussi à expédier d'ici fin juillet une sonde et un petit robot téléguidé vers Mars, sous le nom de mission "Tianwen-1".


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".