Nigeria: des hommes armés font un massacre dans une église catholique

Des gens se tiennent près du sol taché de sang après une attaque par des hommes armés à l'église catholique Saint-François de la ville d'Owo, dans le sud-ouest du Nigeria, le 5 juin 2022. (AFP)
Des gens se tiennent près du sol taché de sang après une attaque par des hommes armés à l'église catholique Saint-François de la ville d'Owo, dans le sud-ouest du Nigeria, le 5 juin 2022. (AFP)
L'église catholique St Francis à la suite d'une explosion à Owo Nigeria, le dimanche 5 juin 2022. Les législateurs du sud-ouest du Nigeria disent que plus de 50 personnes seraient mortes après que des hommes armés ont ouvert le feu et fait exploser des explosifs dans une église (Photo, AP).
L'église catholique St Francis à la suite d'une explosion à Owo Nigeria, le dimanche 5 juin 2022. Les législateurs du sud-ouest du Nigeria disent que plus de 50 personnes seraient mortes après que des hommes armés ont ouvert le feu et fait exploser des explosifs dans une église (Photo, AP).
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Publié le Lundi 06 juin 2022

Nigeria: des hommes armés font un massacre dans une église catholique

  • La responsabilité de l'attaque n'a pas été revendiquée
  • Le pape François a de son côté déploré la tuerie de «dizaines de fidèles» dans cette église catholique

LAGOS: Un nombre encore indéterminé de personnes ont été tuées par des hommes armés dans une église catholique au Nigeria durant la messe de la Pentecôte dimanche, le pape François déplorant la mort de "dizaines de fidèles".

Cette attaque, dénoncée comme un "meurtre odieux de fidèles" par le président Muhammadu Buhari et qui n'a pas été revendiquée, s'est produite pendant l'office du matin à l'église catholique St Francis de la ville d'Owo, dans l'Etat d'Ondo (sud-ouest), habituellement épargné par les jihadistes et les bandes criminelles actifs dans d'autres régions du pays.

"Le Pape a appris l'attaque (survenue) à l'église d'Ondo, au Nigeria, et la mort de dizaines de fidèles, dont de nombreux enfants, pendant la célébration de la Pentecôte", a indiqué le service de presse du Vatican dans un communiqué.

"Alors que les détails de l'incident sont en train d'être clarifiés, le Pape François prie pour les victimes et pour le pays, douloureusement affectés lors d'un moment de célébration, et les confie au Seigneur, afin qu'il envoie son Esprit pour les consoler", a-t-il ajouté.

Les autorités nigérianes n'ont pour l'heure pas établi de bilan précis de la tuerie.

"Il est encore tôt pour dire exactement combien de personnes ont été tuées. Mais de nombreux fidèles ont perdu la vie tandis que d'autres ont été blessés dans l'attaque", a déclaré la porte-parole de la police de l'Etat, Ibukun Odunlami, à l'AFP.

Un témoin, qui n'a donné que son prénom, Abayomi, a déclaré à l'AFP qu'au moins 20 fidèles avaient péri dans l'attaque. "Je passais dans le quartier quand j'ai entendu une forte explosion et des coups de feu à l'intérieur de l'église", a-t-il dit.

Il a dit avoir aperçu au moins cinq hommes armés à l'intérieur de l'église avant de prendre la fuite.

Le gouverneur de l'Etat d'Ondo, Oluwarotimi Akeredolu, a appelé dans son communiqué les forces de sécurité à retrouver les assaillants après cette "attaque ignoble et satanique".

Selon la porte-parole de la police de l'Etat, ils ont attaqué l'église munis d'armes à feu et d'explosifs.

Nombreux foyers d'insécurité

L'attaque survient à la veille du lancement par l'APC, le parti au pouvoir, de ses primaires en vue de l'élection présidentielle de 2023 pour guigner la succession de Muhammadu Buhari, un ancien commandant de l'armée qui se retirera après deux mandats.

La sécurité reste un défi majeur dans le pays le plus peuplé d'Afrique et à la plus grande économie du continent.

Les attaques contre les sites religieux sont particulièrement sensibles au Nigeria, où les tensions s'exacerbent parfois entre les communautés d'un pays dont le sud est majoritairement chrétien et le nord majoritairement musulman.

Ce type d'attaque est toutefois rare dans le sud-ouest du pays, relativement paisible.

L'armée nigériane est en revanche confrontée à de nombreux foyers d'insécurité dans le reste du pays. Une insurrection jihadiste fait rage depuis 12 ans dans le nord-est, les gangs de pilleurs et de kidnappeurs terrorisent le nord-ouest et centre, et le sud-est est le théâtre de mouvements séparatistes.

Le groupe djihadiste Boko Haram, présent dans le nord-est du pays, a déjà pris pour cible des églises au long d'un conflit qui a fait 40.000 morts et 2 millions de déplacés au Nigeria.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.