KIEV : Plusieurs bombardements russes visant des infrastructures des chemins de fer ont secoué dimanche à l'aube Kiev, les premiers depuis fin avril, selon des responsables ukrainiens.
"Plusieurs explosions dans les quartiers de Darnytsky et Dniprovsky" dans le sud-est de la capitale, a écrit sur Telegram le maire de Kiev Vitali Klitschko, sans préciser quels sites avait été touchés.
Selon des journalistes de l'AFP sur place, l'armée a installé un corridor de sécurité autour d'une cible interdite d'accès, une infrastructure ferroviaire. Un immeuble rose de 10 étages a toutes ses vitres brisées, les pompiers intervenus y ont arrêté leurs opérations vers 9H locale (06H00 GMT), le feu a été éteint.
Selon les premières informations, les explosions n'ont "pas fait de victimes". Un blessé a été hospitalisé, selon le maire de Kiev.
"Les frappes ont visé les infrastructures d'Ukrzaliznytsia", société des chemins de fer ukrainienne, a pour sa part écrit sur Telegram Serguiï Lechtchenko, membre du conseil de surveillance d'Ukrzaliznytsia et conseiller de la présidence ukrainienne.
Selon les forces aériennes ukrainiennes, plusieurs missiles de croisière ont été tirés à l'aube en direction de Kiev par des avions russes TU-95 basés dans la mer Caspienne dont un a été détruit.
La société ukrainienne Energoatom qui gère les centrales nucléaires du pays a pour sa part déclaré qu'un missile avait volé à un "niveau extrêmement bas au-dessus de la centrale Pivdenno-Ukraïnska", dans la région de Mykolaïv (sud), en dénonçant "un acte de terrorisme nucléaire".
"Ce missile a probablement été tiré en direction de Kiev", selon la même source.
"L'agresseur continue de lancer des missiles et de mener des frappes aériennes sur les infrastructures militaires et civiles de notre pays, en particulier à Kiev", a écrit l'état-major de l'armée ukrainienne sur sa page Facebook.
La capitale, autour de laquelle l'étau russe s'est desserré fin mars/début avril, avait été frappée le 28 avril, le jour de la visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, "cinq missiles" s'étaient alors abattus sur Kiev.
Des alertes aux raids aériens ont résonné dans de nombreuses autres villes du pays dans la nuit de samedi à dimanche.