Aide aux réfugiés rohingyas: l'ONU obtient 600 millions USD de plus

Des ouvriers rohingyas portent un pilier en béton alors que les autorités préparent l'érection de piliers pour les clôtures. (MunirUZZAMAN/AFP)
Des ouvriers rohingyas portent un pilier en béton alors que les autorités préparent l'érection de piliers pour les clôtures. (MunirUZZAMAN/AFP)
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Publié le Jeudi 22 octobre 2020

Aide aux réfugiés rohingyas: l'ONU obtient 600 millions USD de plus

  • Les donateurs se sont engagés jeudi à verser quelque 600 millions de dollars supplémentaires pour aider les réfugiés rohingyas au Bangladesh
  • "La responsabilité de créer des conditions propices au retour sûr et durable des Rohingyas incombe aux autorités de Birmanie"

Les donateurs se sont engagés jeudi à verser quelque 600 millions de dollars supplémentaires pour aider les réfugiés rohingyas au Bangladesh, lors d'une conférence internationale organisée sous l'égide de l'ONU.

A cette occasion, "les donateurs se sont engagés à verser 600 millions de dollars" (507 millions d'euros), a annoncé à l'issue de la réunion le Haut-Commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Cette somme "permettra de renforcer l'aide humanitaire", a-t-il affirmé sur Twitter.

Les Etats-Unis se sont engagés à verser près de 200 millions de dollars supplémentaires. L'Union européenne a pour sa part promis de verser cette année 96 millions d'euros et le Royaume-Uni 53 millions d'euros.

En 2020, les Nations unies ont lancé un appel de fonds de plus d'un milliard de dollars (845 millions d'euros) pour répondre aux besoins humanitaires des près de 860.000 réfugiés rohingyas au Bangladesh et également des Bangladais vulnérables qui les accueillent.

Mais seulement environ la moitié des fonds nécessaires avaient été reçus à ce jour, alors même que la propagation de la pandémie de Covid-19 a engendré de nouveaux défis et besoins.

Raison pour laquelle le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne, ont co-organisé une conférence des donateurs ce jeudi pour répondre aux besoins humanitaires urgents des Rohingyas déracinés à l'intérieur et à l'extérieur de la Birmanie.

M. Grandi a souligné que la solution à cette crise "reste le retour librement consenti, sûr et digne" des personnes déplacées "lorsque les conditions le permettent".

"La responsabilité de créer des conditions propices au retour sûr et durable des Rohingyas incombe aux autorités de Birmanie", relève le HCR.

L'agence onusienne estime qu'il convient pour cela d'impliquer "l'ensemble de la société, d'ouvrir et de renforcer le dialogue entre les autorités de Birmanie et les réfugiés rohingyas et de prendre des mesures qui contribuent à instaurer la confiance" telle lever les restrictions à la liberté de mouvement, permettre aux Rohingyas de retourner dans leurs propres villages et proposer des "solutions claires en matière de citoyenneté".

"Nous continuons à appeler la Birmanie à fournir un accès humanitaire sans entrave et durable à toute personne ayant besoin d'aide", a relevé pour sa part le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans un communiqué.

Actuellement, 860.000 réfugiés rohingyas vivent dans d'immenses camps de fortune au Bangladesh, selon le HCR. La plupart d'entre eux, environ 740.000, ont fui les exactions de l'armée birmane en 2017. Les autres pays de la région accueillent quelque 150.000 réfugiés rohingyas.

L'ONU estime par ailleurs que 600.000 Rohyngias vivent encore dans l'Etat de Rakhine, en Birmanie.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.