Les donateurs se sont engagés jeudi à verser quelque 600 millions de dollars supplémentaires pour aider les réfugiés rohingyas au Bangladesh, lors d'une conférence internationale organisée sous l'égide de l'ONU.
A cette occasion, "les donateurs se sont engagés à verser 600 millions de dollars" (507 millions d'euros), a annoncé à l'issue de la réunion le Haut-Commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Cette somme "permettra de renforcer l'aide humanitaire", a-t-il affirmé sur Twitter.
Les Etats-Unis se sont engagés à verser près de 200 millions de dollars supplémentaires. L'Union européenne a pour sa part promis de verser cette année 96 millions d'euros et le Royaume-Uni 53 millions d'euros.
En 2020, les Nations unies ont lancé un appel de fonds de plus d'un milliard de dollars (845 millions d'euros) pour répondre aux besoins humanitaires des près de 860.000 réfugiés rohingyas au Bangladesh et également des Bangladais vulnérables qui les accueillent.
Mais seulement environ la moitié des fonds nécessaires avaient été reçus à ce jour, alors même que la propagation de la pandémie de Covid-19 a engendré de nouveaux défis et besoins.
Raison pour laquelle le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne, ont co-organisé une conférence des donateurs ce jeudi pour répondre aux besoins humanitaires urgents des Rohingyas déracinés à l'intérieur et à l'extérieur de la Birmanie.
M. Grandi a souligné que la solution à cette crise "reste le retour librement consenti, sûr et digne" des personnes déplacées "lorsque les conditions le permettent".
"La responsabilité de créer des conditions propices au retour sûr et durable des Rohingyas incombe aux autorités de Birmanie", relève le HCR.
L'agence onusienne estime qu'il convient pour cela d'impliquer "l'ensemble de la société, d'ouvrir et de renforcer le dialogue entre les autorités de Birmanie et les réfugiés rohingyas et de prendre des mesures qui contribuent à instaurer la confiance" telle lever les restrictions à la liberté de mouvement, permettre aux Rohingyas de retourner dans leurs propres villages et proposer des "solutions claires en matière de citoyenneté".
"Nous continuons à appeler la Birmanie à fournir un accès humanitaire sans entrave et durable à toute personne ayant besoin d'aide", a relevé pour sa part le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans un communiqué.
Actuellement, 860.000 réfugiés rohingyas vivent dans d'immenses camps de fortune au Bangladesh, selon le HCR. La plupart d'entre eux, environ 740.000, ont fui les exactions de l'armée birmane en 2017. Les autres pays de la région accueillent quelque 150.000 réfugiés rohingyas.
L'ONU estime par ailleurs que 600.000 Rohyngias vivent encore dans l'Etat de Rakhine, en Birmanie.