Sean Casten: la politique étrangère américaine aurait un «angle mort» quant au conflit israélo-palestinien

Une photo montre une vue générale du mur occidental à Jérusalem, le 25 janvier 2022. (Photo, AFP)
Une photo montre une vue générale du mur occidental à Jérusalem, le 25 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 03 juin 2022

Sean Casten: la politique étrangère américaine aurait un «angle mort» quant au conflit israélo-palestinien

  • Membre du Congress américain, Sean Casten affirme qu’il soutient la solution à deux États, mais qu’elle apparaît difficile au vu de la dynamique politique actuelle
  • Il déplore le fait que la compréhension américaine du conflit israélo-palestinien soit dominée par des militants des deux côtés aux États-Unis

CHICAGO: La politique étrangère américaine a un «angle mort» lorsqu’il est question d’obtenir des informations précises sur les défis auxquels font face les Israéliens et les Palestiniens ou de parvenir à la paix, a déclaré mercredi dernier à Arab News Sean Casten, membre du Congrès de l’Illinois.

Élu en 2018 après avoir battu le conservateur Peter Roskam, M. Casten affirme avoir constaté de quelle manière le «statu quo» provoquait les extrémistes des deux côtés – le Hamas et les colons israéliens – lors de deux visites, en Israël puis en Cisjordanie.

M. Casten se dit favorable à une solution à deux États, mais il pense qu’il serait difficile de la mettre en place compte tenu des circonstances actuelles. Il soutient le droit d’Israël à la sécurité face aux menaces du Hamas ainsi que les droits des civils palestiniens. Il cite, dans ce contexte, les violations que les agriculteurs palestiniens ont subies aux mains des colons armés alors qu’il se trouvait à Bethléem, au mois de février.

«Nous y sommes allés en février dernier. Nous avons rencontré plusieurs Palestiniens. Ils [les colons israéliens] possèdent une ferme sur la colline, au-dessus de la ferme des agriculteurs, et c’est essentiellement un avant-poste avec des colons armés qui descendent régulièrement et tirent sur le bétail [palestinien]», se souvient M. Casten en évoquant ce voyage.

«Nous leur avons alors dit que nous étions membres du Congrès. Pourquoi ne montons-nous pas, tout simplement? Ils nous ont demandé de ne pas le faire en nous disant que nous risquions de nous faire tirer dessus. C’est tout de même étrange dans la mesure où, en tant que membres du Congrès, nous pouvons aller n’importe où. Nous sommes ensuite revenus et nous avons rencontré Tom Knives, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, qui est vraiment une bonne personne. Nous lui en avons parlé. Il n’était pas du tout au courant de ces réalités sur le terrain parce que, en tant qu’ambassadeur en Israël, il ne peut se rendre dans cette région que sous surveillance. Nous avons donc besoin d’informations. Il y a cet angle mort dans la politique étrangère américaine en ce moment.»

M. Casten soutient que la situation qu’il a vue là-bas a renforcé sa conviction que la réouverture du consulat américain à Jérusalem pour les affaires palestiniennes – l’un des objectifs du président Joe Biden – est essentielle.

«Les communautés palestiniennes ont besoin d’être représentées. Elles n’ont plus d’ambassade. Devrions-nous inciter à la mise en place d’une telle ambassade? Cette décision semble être la bonne. Nous ne prenons pas parti. Nous disons simplement que nous devons nous assurer que les gens [sont en sécurité]. Nous avons parlé à quelqu’un qui dirige l’école Hope Flowers, qui prône la non-violence, à Bethléem. Il n’a personne à qui s’adresser pour le moment. Lorsque nous soulevons cette question, on nous répond qu’il faut faire preuve de prudence étant donné que la Knesset est très divisée en ce moment et que si nous insistions beaucoup, la droite politique israélienne pourrait effectuer son grand retour», précise M. Casten.

«Je suis complètement d’accord avec cela [l’ouverture du consulat des États-Unis]. Mais le vrai défi est de savoir comment le faire d’une manière qui soit adaptée aux circonstances sur le terrain, là-bas.»

M. Casten déplore le fait que la compréhension américaine du conflit israélo-palestinien soit dominée par des militants des deux côtés aux États-Unis. Il considère que des efforts plus importants devraient être déployés pour prendre en compte les points de vue de toutes les personnes impliquées afin de mieux comprendre la réalité. Il indique en outre que les États-Unis doivent «comprendre comment cela affecte la politique sur le terrain» afin de relever ces défis.

Lors du Ray Hanania Show, diffusé sur le réseau US Arab Radio Network et sponsorisé par Arab News, M. Casten explique que ses expériences montrent qu’on ne peut se contenter d’écouter les témoignages de militants qui défendent leurs causes, mais qu’il faut aussi écouter les autres pour mieux comprendre les obstacles qui entravent le processus de paix.

«Il y a tellement de pression dans notre système américain qu’on ne peut pas uniquement être sensible aux citoyens des États-Unis qui défendent la région. Je pense même qu’il est très dangereux d’écouter uniquement ce que ces groupes ont à dire si vous n’avez pas parlé à d’autres groupes sur le terrain… J’ai rencontré tout le monde, du Premier ministre Mohammed Shtayyeh au président Mahmoud Abbas en passant par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et le Premier ministre suppléant, Yaïr Lapid, la dernière fois», confie M. Casten.

«Tout le monde dira aux Américains qui sont là-bas que le système est très fragile. Si vous faites beaucoup de pression sur nous, soutiennent-ils, vous assisterez à la montée en puissance de la droite du côté israélien et du Hamas du côté palestinien. Et il y a cette énorme pression selon laquelle il ne faudrait surtout pas violer le statu quo. Pourtant, nous savons tous que le statu quo est intenable. Je pense que le moyen le plus sûr de compromettre la sécurité de tous dans la région est de maintenir ce statu quo avec lequel un groupe de personnes en particulier sont sans droits de propriété et ont de moins en moins d’espoir.»

M. Casten a observé de quelle manière la récente signature d’accords de paix entre Israël et d’autres États arabes a changé la dynamique de ce que de nombreux Israéliens considèrent comme la voie vers la paix.

«En Israël, on a l’impression qu’il n’y a pas de voie vers la paix régionale sans une résolution de la question palestinienne», précise M. Casten.

«Avec l’adoption des accords d’Abraham, et à la lumière des inquiétudes croissantes vis-à-vis d’un Iran nucléaire, j’ai l’impression que les Israéliens là-bas ont complètement inversé le processus quand je discute avec eux. En effet, pour eux, il ne faudrait pas se préoccuper de la question palestinienne tant qu’il n’y a pas de paix régionale. Je ne sais pas comment résoudre ce problème. À mon avis, il sera possible de le faire une fois que nous aurons des gouvernements modérés plus centristes. Bien sûr, le gouvernement israélien est très fragile depuis quatre ou cinq ans.»

M. Casten affirme qu’il soutient la solution à deux États, mais qu’elle apparaît difficile au vu de la dynamique politique actuelle.

«Je suis absolument en faveur de la solution à deux États et j’aimerais pouvoir vous dire que j’ai vu un moyen d’y parvenir. Je ne comprends pas comment il peut y avoir un Israël juif démocratique qui ne dispose pas de deux États aux frontières cohérentes», souligne M. Casten.

«Je tiens aussi à vous dire que je n’ai toujours pas rencontré de dirigeant israélien qui soit attaché à l’idée qu’ils n’auraient pas le contrôle total de la sécurité – un État et demi. Je n’ai d’ailleurs pas rencontré de dirigeant de l’Autorité palestinienne qui n’ait pas d’influence du Jourdain à la mer.»

M. Casten se dit également optimiste au sujet d’affaires comme le meurtre de la journaliste Shireen Abu Akleh. Il affirme qu’on peut critiquer Israël sans être anti-israélien. Des témoins palestiniens ont déclaré que la citoyenne palestino-américaine avait été tuée le 11 mai par la balle d’un sniper israélien, mais les Israéliens ont contesté cette situation.

«De grandes pressions sont exercées sur notre politique intérieure. Mais je pense que nous devrions pouvoir nous en sortir», explique M. Casten lorsqu’on lui demande si les coupables porteront la responsabilité du meurtre.

«J’ai toujours été sensible à ces beaux propos de Frederick Douglass, selon lequel le meilleur ami de la nation est celui qui reconnaît ses torts au lieu de se couvrir de l’habit trompeur du patriotisme. Il parlait, bien sûr, des États-Unis. Pour que les États-Unis soient un pays ami d’Israël, comme nous le sommes, nous devons également être prêts à lui dire, en tant qu’amis, qu’il n’est pas parfait.»

M. Casten est un scientifique, un entrepreneur en énergie propre et un PDG qui a consacré sa vie à la lutte contre le changement climatique. Il siège au Comité des sciences, de l’espace et de la technologie, au Comité restreint sur la crise climatique et il est vice-président du sous-comité des services financiers de la Chambre sur la protection des investisseurs, l’entrepreneuriat et les marchés des capitaux.

M. Casten affrontera sa collègue démocrate au Congrès, Marie Newman, lors des élections du 28 juin. Cette dernière n’a pas répondu à plusieurs invitations pour participer à l’émission.

The Ray Hanania Show est une émission diffusée sur WNZK AM 690 chaque mercredi dans la grande région de Détroit et dans certaines parties de l’Ohio et sur WDMV AM 700 dans la capitale américaine, Washington D.C., ainsi que dans quelques régions de la Virginie et du Maryland. Elle est rediffusée les jeudis à 7 heures (heure de l’Est) sur WNZK AM 690 à Détroit et à midi sur WNWI AM 1080 à Chicago. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.