En raison d'un «inconfort», Elizabeth II renonce à la messe de son jubilé historique

La reine Elizabeth II de Grande-Bretagne à Windsor, à l'ouest de Londres, le 2 juin 2022 (Photo, AFP).
La reine Elizabeth II de Grande-Bretagne à Windsor, à l'ouest de Londres, le 2 juin 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 03 juin 2022

En raison d'un «inconfort», Elizabeth II renonce à la messe de son jubilé historique

  • Elle est revenue au balcon peu après, pour un survol aérien, cette fois accompagnée par 17 membres de la famille royale qui ont des fonctions officielles
  • Les mimiques de son arrière petit-fils Louis, 4 ans, le plus jeune des enfants du prince William, ont fait fondre le public

LONDRES: Acclamée par la foule jeudi au balcon de Buckingham, la reine Elizabeth II, à la santé fragile, manquera en raison d'"un certain inconfort" le service religieux célébré vendredi pour ses 70 ans de règne, une longévité sans précédent pour la monarchie britannique.

"La reine a beaucoup apprécié le parade pour son anniversaire aujourd'hui (jeudi) et le défilé aérien mais elle a ressenti un certain inconfort", a indiqué le palais de Buckingham.

"En prenant en considération le trajet et l'activité requise pour le service d'action de grâce à la cathédrale Saint-Paul, Sa Majesté a conclu à contrecoeur qu'elle ne participerait pas", a-t-il ajouté.

Cette annonce vient relancer les inquiétudes sur l'état de santé déclinant de l'ultrapopulaire souveraine de 96 ans, qui a du mal à marcher et dont les apparitions officielles sont devenues de plus en plus rares depuis une nuit à l'hôpital en octobre.

Jeudi soir, la monarque a quand même participé à une cérémonie au château de Windsor, d'où elle a allumé à distance une immense sculpture représentant un arbre de 21 mètres de haut devant le palais de Buckingham. Au même moment, des milliers de signaux lumineux étaient allumés partout au Royaume-Uni et dans les pays du Commonwealth en son honneur.

Elle a ainsi clôturé la première des quatre journées de son jubilé, lors de laquelle elle est apparue deux fois au balcon du palais à la plus grande joie des dizaines de milliers de spectateurs, souriante et vêtue d'un ensemble bleu tourterelle, s'appuyant immobile sur une canne.

Montée sur le trône à 25 ans le 6 février 1952 à la mort de son père George VI, elle était d'abord accompagnée du duc de Kent, un cousin, pour le passage du défilé militaire annuel du "Salut aux couleurs", réunissant plus de 1.200 soldats et des centaines de musiciens.

Elle est revenue au balcon peu après, pour un survol aérien, cette fois accompagnée par 17 membres de la famille royale qui ont des fonctions officielles et leurs enfants.

Les mimiques de son arrière petit-fils Louis, 4 ans, le plus jeune des enfants du prince William, ont fait fondre le public.

Se réinventer

Privés de balcon, le prince Harry et son épouse Meghan ont assisté à la parade discrètement depuis un autre bâtiment, pour leur premier retour public au Royaume-Uni depuis leur fracassant départ en Californie en 2020.

Manquait aussi le prince Andrew, qui a payé des millions de dollars pour mettre fin à une plainte pour agressions sexuelles. Il sera également absent de la cathédrale Saint-Paul, car testé positif au Covid-19.

Pour ce jour férié, une foule dense, colorée de drapeaux et portraits de la reine, s'était massée le long du Mall, avenue menant au palais.

Certains confiaient avoir l'impression de vivre la dernière grande apparition de la reine nonagénaire, aimée pour son sens du devoir, sa neutralité irréprochable et son humour pince sans rire.

"Cela n'arrive qu'une fois dans une vie", explique à l'AFP Mark Cornell, venu spécialement du nord de l'Angleterre, qui assure pourtant ne pas être un fan inconditionnel de la monarchie: "ils doivent se réinventer pour les nouvelles générations".

Des milliers de signaux lumineux allumés au Royaume-Uni pour le jubilé

La première journée de célébrations des 70 ans de règne de la reine Elizabeth II s'est clôturée jeudi soir, à la tombée de la nuit, par l'illumination de milliers de signaux lumineux partout au Royaume-Uni et dans les pays du Commonwealth.

Après avoir été acclamée au balcon de Buckingham palace à Londres par des dizaines de milliers de personnes, la monarque de 96 ans a terminé la journée en lançant, depuis le château de Windsor, le "Beacon Lighting", une tradition britannique qui consiste à allumer des signaux lumineux en honneur du souverain.

Portraits géants

Jamais aucun souverain britannique n'a régné aussi longtemps qu'Elizabeth. Il est peu probable qu'un autre atteigne une telle longévité: Charles, le prince héritier a 73 ans, qui prend de plus en plus le relais, et son fils William bientôt 40.

Pour ce jubilé, fanions, drapeaux et portraits géants ont été accrochés dans les rues de tout le Royaume-Uni, les vitrines sont remplies de souvenirs et les ventes d'alcool et de gâteau typiquement "british" ont explosé.

Un concert géant est prévu samedi mais aussi des dizaines de milliers de rassemblements populaires, dont des pique-nique géants dimanche.

"J'espère que les prochains jours seront l'occasion de réfléchir à tout ce qui a été accompli au cours des 70 années, tout en regardant l'avenir avec confiance et enthousiasme", a déclaré dans un message écrit la souveraine, cheffe d'Etat de 15 royaumes, du Royaume-Uni au Canada en passant par la Nouvelle-Zélande.

Les félicitations ont afflué du monde entier, le président français Emmanuel Macron saluant son "dévouement" à "l'amitié indéfectible" franco-britannique. Même le parti républicain irlandais Sinn Fein a souligné son rôle dans le processus de paix en Irlande du Nord, une démarche longtemps inimaginable de la part de l'ex-vitrine politique de l'IRA.

Dans cette ambiance de fin de règne, la monarchie se trouve confrontée à des critiques croissantes, notamment dans les anciennes colonies, concernant le passé esclavagiste de l'Empire britannique.

Au Royaume-Uni, la reine reste très aimée de ses sujets avec 75% d'opinions favorables selon l'institut YouGov, mais son héritier Charles est bien moins apprécié (50%). Seuls 39% des Britanniques pensent que l'institution existera encore dans cent ans.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.