Une matinée d'horreur: ce que l'on sait de la tuerie d'Uvalde, au Texas

La sécurité de l'école primaire n'a pas pu empêcher le tueur d'entrer dans l'établissement par une porte d'accès. (AFP).
La sécurité de l'école primaire n'a pas pu empêcher le tueur d'entrer dans l'établissement par une porte d'accès. (AFP).
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Publié le Jeudi 26 mai 2022

Une matinée d'horreur: ce que l'on sait de la tuerie d'Uvalde, au Texas

  • Mardi vers 11H00 (16H00 GMT), le tueur, identifié plus tard comme Salvador Ramos, âgé de 18 ans, annonce "sur Facebook" qu'il va "tirer" sur sa grand-mère
  • Le jeune homme s'enfuit avec le pick-up de sa grand-mère. Sur Facebook, il annonce aussi qu'il va s'attaquer à "une école primaire"

UVALDE: Il l'avait annoncé sur Facebook: l'adolescent qui a tué mardi 19 enfants d'une école primaire d'Uvalde, au Texas, avait écrit le jour du drame qu'il allait tuer sa grand-mère puis s'attaquer à une école dans cette petite ville à majorité hispanique située à 130 km à l'ouest de San Antonio.

Que s'est-il passé?

Mardi vers 11H00 (16H00 GMT), le tueur, identifié plus tard comme Salvador Ramos, âgé de 18 ans, annonce "sur Facebook" qu'il va "tirer" sur sa grand-mère, chez qui il habite, a indiqué mercredi le gouverneur du Texas, Greg Abbott.


Touchée au visage, la femme de 66 ans peut néanmoins alerter la police. Elle sera transportée dans un état critique à l'hôpital University Health de San Antonio.

tueur
Cette capture d'écran non datée du compte instagram de Salvador Ramos, montre Ramos tenant ce qui semble être une munition. (Instagram/AFP)


Le jeune homme s'enfuit avec le pick-up de sa grand-mère. Sur Facebook, il annonce aussi qu'il va s'attaquer à "une école primaire", selon M. Abbott.


Après 3,5 km de route, il est victime d'un accident pour une raison indéterminée près de l'école primaire Robb, où plus de 500 enfants entre 7 et 11 ans sont scolarisés. Ils n'avaient plus que quelques jours de classe avant la fin de l'année scolaire.


Il sort du véhicule avec un fusil semi-automatique AR-15 et un sac à dos. Il est rapidement confronté à un policier assigné à la sécurité de l'école primaire qui ne peut l'empêcher d'entrer dans l'établissement par une porte d'accès, a précisé Steven McCraw, le chef du département de la sécurité publique du Texas.

« Carnage » à l'école

Quand il entre dans le bâtiment, il s'engage dans un couloir qui mène à deux salles de classe adjacentes, suivi par trois policiers qui demandent du renfort.


Il est 11H30 (16H30 GMT) quand il se barricade dans l'une d'elles et que "le carnage commence", selon Steven McCraw.


Il tue 19 élèves, âgés de 9 à 10 ans, et les deux enseignantes présentes, selon les autorités.  

Qui sont les victimes?

Les identités des enfants ont été révélées par leurs familles qui partagent leur douleur sur les réseaux sociaux. Parmi eux, Xavier Lopez, un petit garçon de 10 ans qui aimait danser ou Amerie Jo Garza, une petite fille au large sourire qui venait d'avoir 10 ans.


Le nom d'une professeure a également été dévoilé dans la presse. Eva Mireles, 44 ans, enseignait à Uvalde depuis 17 ans, selon sa famille et l'école primaire. Mariée, elle était mère d'une fille.

Un petit danseur, une fillette heureuse... les victimes de la tuerie au Texas

Un petit garçon qui adorait danser, une fillette "plus heureuse que nous tous": voici certaines des victimes à la vie fauchée par les balles d'un tireur mardi dans une école primaire du Texas.

Amerie Jo Garza, la grande soeur

Amerie Jo Garza, une fillette au sourire lumineux, venait de fêter son dixième anniversaire, mi-mai.


Durant de longues heures mardi, son père Angel Garza raconte avoir été sans nouvelles de sa fille.


"Je ne demande pas grand-chose et je ne poste quasiment rien ici, mais cela fait sept heures et je n'ai toujours pas de nouvelles de ma chérie", écrit-il dans un message sur Facebook, avec une photo de lui enlaçant sa fille assise sur ses genoux avec une robe rose.


Quelques heures plus tard, nouvelle publication.


"Merci à tous pour vos prières et pour m'avoir aidé à trouver mon bébé", publie-t-il. "Ma chérie vole désormais avec les anges."


"Je t'aime Amerie Jo", écrit-il. "Veille sur ton petit frère pour moi."

 Ellie Garcia, «un trésor»

"Notre Ellie était un trésor", raconte sur Facebook son père Steven Garcia. "Elle était la plus heureuse de nous tous."


"J'allais faire le DJ à son anniversaire comme elle me le réclamait!!!", assure-t-il dans une publication. "Maman et papa t'aimons, ne l'oublie jamais, et s'il te plaît, essaye de rester à nos côtés", écrit-il encore.


Sa mère Jennifer Lugo a elle aussi publié de nombreux clichés de sa fille sur les réseaux sociaux. "J'ai le coeur brisé", écrit-elle, à côté d'une photo d'Ellie, un noeud blanc dans les cheveux, un grand sourire au lèvres à sa première communion l'an dernier. "Tu me manques mon bébé!!!!"

Jose Flores, le bon élève

Jose Flores, 10 ans, lui "adorait aller à l'école", selon son oncle Christopher Salazar. Quelques heures seulement avant le drame mardi, il avait reçu un prix pour ses bonnes notes. 


Grand fan de baseball, "c'était un petit garçon très heureux", affirme son oncle au Washington Post.


"Il adorait ses deux parents... il adorait rire et s'amuser."

Eva Mireles, l'enseignante

Eva Mireles, 44 ans, est l'une des deux enseignantes tuées mardi par le tireur adolescent. Dans le milieu éducatif depuis 17 ans, elle adorait "courir, faire de la randonnée", selon sa courte biographie publiée sur le site de son école primaire.


"Et vous me verrez peut-être bientôt faire du vélo!!", affirmait-elle.


Eva Mireles était mariée, elle avait trois animaux de compagnie et une fille.


"Je veux t'enlacer une dernière fois, je veux sentir tes mains caleuses", assure cette dernière sur Facebook.


"Je ne sais pas comment vivre cette vie sans toi, mais je m'occuperai de papa", promet-elle.

Irma Garcia, mère de 4 enfants

Irma Garcia, la quarantaine, enseignait depuis 23 ans à l'école primaire Robb, l'établissement visé par l'effroyable fusillade.


Elle partageait la classe de Mme Mireles depuis cinq ans.  


Mère de quatre enfants, fan de musique, Irma Garcia aimait "faire des barbecues" avec son mari, avec qui elle partait souvent en croisière.

Xavier Lopez, le danseur

Xavier Lopez, 10 ans, lui "adorait danser", selon son oncle Benito Martinez.


"Imaginez! Il dansait même plein de sueur, il s'en fichait", assurait-il à propos du petit garçon à la tignasse foncée, mardi soir à Fox News.


"Dimanche dernier, il était à l'anniversaire de ma fille", racontait-il encore. "Et il dansait."

Comment a-t-il été stoppé?

Hors des murs de l'école, la police brise les vitres des autres classes et évacue élèves et enseignants. 


A l'intérieur de l'école, les policiers préparent leur intervention. Ils se positionnent dans le couloir et dans la salle de classe adjacente pour empêcher l'assaillant de s'échapper. 


Il est tué par une unité d'élite de la police aux frontières -- le Mexique se situant à près de 90 km à vol d'oiseau d'Uvalde.

Qui est le tueur?

Salvador Ramos est un citoyen américain inscrit au lycée d'Uvalde d'où il avait décroché, a indiqué Greg Abbott. Il vivait depuis deux mois chez sa grand-mère, a indiqué M. McCraw. Selon les médias, il s'était disputé avec sa mère. 


Il n'a pas d’antécédent judiciaires chez les mineurs ou de problèmes psychologiques connus des services de santé locaux, a précisé le gouverneur Abbott, le qualifiant pourtant de "dément" qui a "des handicaps le poussant à tirer sur sa grand-mère et ensuite tuer des bébés, tous ces jeunes enfants".


Le 17 mai, au lendemain de son 18e anniversaire, il avait acheté un fusil semi-automatique, puis des munitions, et un autre fusil automatique le 20 mai dans la même armurerie d'Uvalde, a indiqué Steven McCraw. 


Les enquêteurs n'ont pour l'instant trouvé aucun autre élément permettant d'expliquer la raison de son geste, a-t-il souligné.


Une cousine, Mia, a indiqué au Washington Post qu'il n'était "pas très social" et ne voulait plus aller en cours où il était harcelé à cause de son bégaiement. Il aimait les jeux vidéo de combat, selon d'autres amis.


Selon CNN, il a annoncé juste avant son acte qu'il avait "tiré sur (sa) sa grand-mère dans la tête" et allait "tirer dans une école primaire maintenant" dans un message à une jeune Allemande rencontrée en ligne début mai. Elle n'a pas précisé quel réseau social il avait utilisé. 


La jeune fille de 15 ans, qui habite Francfort, a indiqué qu'il en voulait à sa grand-mère ce matin là car elle était "au téléphone avec (l'opérateur téléphonique) AT&T" au sujet de son téléphone.


Selon elle, le jeune homme passait beaucoup de temps seul à la maison et "n'avait jamais de projets de sortie avec ses amis".


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.