Covid-19: vers un nouveau rappel de vaccin à l'automne pour tous les plus fragiles

Une femme reçoit une dose de vaccin contre la Covid-19 à son domicile du quartier populaire de La Gavotte Peyret, à Septeme-Les-Vallons, près de Marseille, le 12 janvier 2022. (AFP).
Une femme reçoit une dose de vaccin contre la Covid-19 à son domicile du quartier populaire de La Gavotte Peyret, à Septeme-Les-Vallons, près de Marseille, le 12 janvier 2022. (AFP).
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Publié le Mercredi 25 mai 2022

Covid-19: vers un nouveau rappel de vaccin à l'automne pour tous les plus fragiles

  • Pour l'automne, la nouvelle campagne de vaccination anti-Covid pourrait être couplée à celle contre la grippe saisonnière, «pour des raisons de mobilisation et de logistique»
  • Le type de vaccin à privilégier pour chaque catégorie de population sera, au besoin, précisé plus tard, une fois que de nouveaux vaccins anti-Covid, ciblant par exemple plusieurs variants à la fois, seront autorisés en France

PARIS : Face au scénario "fortement probable" d'une reprise prochaine de la circulation de la Covid-19 en France, les autorités sanitaires recommandent un nouveau rappel de vaccin à l'automne pour toutes les personnes à risque, dont cette fois celles avec comorbidités.

Les personnes âgées d'au moins 60 ans et les immunodéprimés pouvaient déjà recevoir une deuxième dose de rappel. Désormais, d'autres Français à risque de formes graves de la maladie, comme les diabétiques, les obèses ou encore les personnes avec des troubles psychiatriques, y seraient éligibles.

L'objectif est d'"anticiper" pour "limiter l'impact d'une future vague, en particulier sur les plus fragiles", pour réduire la mortalité "associée à la Covid-19 et la diffusion de l'épidémie, maintenir les capacités du système de soin et les besoins vitaux de fonctionnement du pays", a expliqué mercredi la Haute autorité de santé dans un communiqué.

Car, même si l'épidémie semble se stabiliser en France, "il est fortement probable que la circulation du virus se réintensifie périodiquement", souligne cette autorité sanitaire donnant des avis au gouvernement.

Des trois scénarios décrits par l’Organisation mondiale de la Santé pour les prochains mois, du plus optimiste au plus pessimiste, elle juge comme "le plus probable" celui du milieu: un impact "moindre" de l'épidémie "grâce à une immunité durable et suffisante permettant de limiter les formes graves et les décès".

Mais "des pics de transmission périodiques pourraient se produire en raison de l’augmentation de la proportion de personnes ayant une baisse d’immunité", ce qui nécessiterait un rappel "périodique" pour les plus à risque, explique la HAS.

Pour l'automne, la nouvelle campagne de vaccination anti-Covid pourrait être couplée à celle contre la grippe saisonnière, "pour des raisons de mobilisation et de logistique".

La HAS préconise également "d'envisager la vaccination des professionnels de santé au regard notamment des futures données d'efficacité vaccinale contre les formes asymptomatiques de la maladie".

Le type de vaccin à privilégier pour chaque catégorie de population sera, au besoin, précisé plus tard, une fois que de nouveaux vaccins anti-Covid, ciblant par exemple plusieurs variants à la fois, seront autorisés en France.

«Nombreuses» incertitudes

Au gouvernement désormais de décider s'il suit, ou pas, la recommandation de la HAS, ce qu'il n'est pas obligé de faire.

Si elle a estimé que "le plus dur est derrière nous" pour l'épidémie de la Covid-19, la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a invité mercredi à "la vigilance" face à un possible retour ou "une petite flambée" à l'automne.

A ce stade, le gouvernement Borne invite les "personnes les plus fragiles de continuer à avoir les gestes barrières, se protéger, se vacciner", a-t-elle ajouté sur RTL, lors de sa première interview dans ses nouvelles fonctions.

Jusqu'alors, le rythme de vaccination avec les deuxièmes rappels anti-Covid, réservés aux plus de 60 ans et aux immunodéprimés, stagne. Depuis un mois, on compte environ 25 000 injections de ces "quatrièmes doses" (plus nombreuses pour certains immunodéprimés) par jour.

Chez les plus de 80 ans, quelque 20% ont reçu ce nouveau "boost". Chez les 60-79 ans, c'est encore moins, environ 7%.

"Cela va mieux, il y a une tendance baissière, alors les gestes se relâchent et les personnes pensent peut-être moins à recourir au vaccin", a noté la ministre. "Il faut remettre ce sujet sur la table".

Et, souligne la Haute autorité de santé, il faut "poursuivre encore aujourd'hui les efforts de vaccination des personnes à risque non vaccinées ou n'ayant pas encore reçu leur première dose de rappel". 

C'est notamment le cas d'une partie des Français de 80 ans et plus: près d'un quart n'a pas eu de premier rappel.

Quant à une éventuelle quatrième dose de vaccin pour toute la population, elle n'est pas au programme, pour l'instant.

Mais, comme les incertitudes restent "nombreuses" sur le tour que prendra l'épidémie, notamment sous l'effet de variants plus sévères ou transmissibles, la HAS juge "nécessaire d'être prêts à anticiper le scénario pessimiste" qui nécessiterait une quatrième dose pour tous les adultes.

Des sous-lignages (BA.4 et BA.5) du variant Omicron sont actuellement sous surveillance, soupçonnés d'être plus transmissibles, mais ne semblant, pour l'instant, pas plus sévères.


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

 Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.