RIYAD: L'économie de l'Arabie saoudite est appelée à croître de 7% en 2022, devançant ainsi les autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), selon le rapport de la Banque mondiale intitulé «Global Economic Update» («Mise à jour économique globale»).
Le rapport indique que la croissance du Royaume en 2022 sera soutenue par une production pétrolière accrue qui succédera à la réduction de la production imposée par l'Opep+. La croissance dans le Royaume sera également alimentée par la croissance soutenue des secteurs non pétroliers, de la consommation, du tourisme et des investissements intérieurs, toujours selon le rapport. Ce dernier prévoit par ailleurs une croissance cumulée de 5,9% dans l'ensemble des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et qui sera amorcée par les secteurs pétroliers comme non pétroliers.
Le rapport de la Banque mondiale précise en outre que les économies du CCG connaissent actuellement un fort rebond au lendemain de la pandémie de Covid-19. Ce phénomène est principalement imputable à la vaccination massive, à l'assouplissement des restrictions et à l'évolution du marché des hydrocarbures dans cette région.
Ainsi, l'économie de Bahreïn augmentera de 3,5% cette année grâce à la hausse des prix du pétrole, tandis que la croissance du Koweït s'élèvera à 5,9%.
L'économie d'Oman affichera une croissance de 5,6% cette année, suivie par le Qatar et les Émirats arabes unis (respectivement 4,9% et 4,7%).
EN BREF
• L’économie de Bahreïn augmentera de 3,5% cette année grâce à la hausse des prix du pétrole, tandis que la croissance du Koweït s'élèvera à 5,9%.
• L'économie d'Oman affichera une croissance de 5,6 % cette année, suivie par le Qatar et les Émirats arabes unis (respectivement 4,9% et 4,7%).
• Le rapport prévoit une croissance cumulée de 5,9% dans l'ensemble des pays du CCG, qui devrait être amorcée par les secteurs pétroliers et non pétroliers.
En outre, la Banque mondiale fait remarquer que les tensions actuelles entre l'Ukraine et la Russie ont entraîné des changements sur le marché pétrolier qui finiront par servir les intérêts des pays du CCG.
«Principaux exportateurs d'hydrocarbures, les pays du CCG peuvent également bénéficier des changements survenus sur les marchés pétroliers en raison de la guerre en Ukraine. Ces pays pourraient enregistrer de solides excédents budgétaires ainsi que des excédents extérieurs, ce qui rétablira la confiance des consommateurs et relancera les investissements», indique le rapport.
Ce dernier décrit en outre les défis à relever par les pays du Golfe dans leur quête d'un avenir durable.
Le directeur régional de la Banque mondiale pour le CCG, Issam Abousleiman, explique que «si les pays du CCG s'engagent à atteindre les objectifs de zéro émission nette prévus dans leurs engagements et dans leurs stratégies, il leur incombe de réformer les allocations destinées à l'énergie et à l'eau ainsi que de parvenir à adopter un modèle de croissance plus durable, moins dépendant des hydrocarbures. Ils doivent également assurer la transition vers un environnement économique mondial à faible émission de carbone. Cette stratégie risque de réduire leurs revenus pétroliers au cours des prochaines décennies.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com