Finistère: la famille emportée par une vague pêchait sur la digue

Trois membres d'une même famille, les parents et l'un des enfants qui se promenaient sur une digue jeudi en début de soirée à Plogoff (Finistère), ont été retrouvés morts après avoir été emportés par une vague (Photo, AFP).
Trois membres d'une même famille, les parents et l'un des enfants qui se promenaient sur une digue jeudi en début de soirée à Plogoff (Finistère), ont été retrouvés morts après avoir été emportés par une vague (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 20 mai 2022

Finistère: la famille emportée par une vague pêchait sur la digue

  • Les deux adultes, âgés de 55 ans pour le père et de 33 ans pour la mère, ont été récupérés vers 19H30 en arrêt cardio-respiratoire
  • Le corps sans vie de l'enfant a été repêché peu après 22H00, entraînant la suspension des recherches

BREST: Les trois membres d'une même famille, les parents et l'un des enfants, qui ont péri après avoir été emportés par une vague jeudi sur une digue à Plogoff (Finistère) pratiquaient la pêche, a indiqué vendredi la préfecture maritime de l'Atlantique.

"Le jeudi 19 mai à 18h40, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Corsen reçoit une alerte du SAMU 29 lui signalant que trois membres d'une famille pratiquant la pêche ont été emportés par une lame depuis la cale de Pors Loubous à Plogoff", indique dans un communiqué la préfecture maritime.

"Sauf survenue d'éléments nouveaux, ce drame n'aura a priori pas de suites judiciaires, aucune infraction n'étant à ce stade relevée", a précisé à l'AFP la procureure de la République de Quimper Carine Halley.

Les deux adultes, âgés de 55 ans pour le père et de 33 ans pour la mère, ont été récupérés vers 19H30 en arrêt cardio-respiratoire mais les secouristes ne sont pas parvenus à les ranimer.

Le corps sans vie de l'enfant a été repêché peu après 22H00, entraînant la suspension des recherches. 

Trois autres enfants de la famille, âgés de 13 à 15 ans et qui pour leur part n'étaient pas montés sur la digue, sont sains et saufs mais choqués. Ils ont été pris en charge par les services médicaux et psychologiques.

Le drame s'est produit vers 18h40, soit un peu plus d'une heure avant la marée haute, à Pors-Loubous. La mer à cet endroit, situé à quelques kilomètres de la pointe du Raz, était agitée par une forte houle mais la météo n'était pas défavorable, a précisé une porte-parole de la préfecture maritime.

Une lame a soudain emporté les trois personnes sur la digue. "Ils ont été emportés vers le large", a expliqué le directeur de cabinet de la préfecture du Finistère David Fotlz.

Des témoins ont immédiatement prévenu les secours et d'importants moyens ont été déployés, notamment trois hélicoptères, ainsi que des moyens de la SNSM (secours en mer) et des pompiers. 

Des marins-pêcheurs sont également venus prêter main forte, notamment pour rechercher le corps du jeune garçon, a relevé M. Foltz.

Il n'y a "pas d'explication" à un tel drame pour le moment, pas de raison météo majeure, a commenté M. Foltz. 

La famille vivait à Audierne, non loin de là, depuis plusieurs années, a-t-il ajouté.

Dans son communiqué, la préfecture maritime a détaillé les très importants moyens mis en oeuvre pour rechercher les trois personnes: trois hélicoptères (ceux de la Marine nationale, de la Sécurité civile et du Samu), deux vedettes de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) d'Audierne et de l'île de Sein, une équipe de plongeurs, une équipe de drône et une équipe canine des pompiers également présents en nombre par ailleurs.

Parmi les autres moyens ayant participé aux recherches, on relève un patrouilleur des affaires maritimes, la brigade nautique de la gendarmerie maritime et au moins un bateau de pêche.


Nucléaire iranien : Paris dit être «en contact étroit» avec Washington

Short Url
  • "Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique
  • Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir

PARIS: La France est "en contact étroit" avec les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire iranien et soutient les efforts diplomatiques américains, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, après une conversation entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

"Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique visant à parvenir à un accord solide et durable", a dit Christophe Lemoine.

Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir.

Aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan d'une ligne très dure, le président américain Donald Trump avait créé la surprise en annonçant lundi que les Etats-Unis étaient engagés dans des discussions "directes" avec l'Iran, alors que ces deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Mercredi, il avait ensuite souligné qu'une action militaire n'était pas exclue. "S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force", avait-il lancé. "Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file".

Cette menace survient à quelques jours de discussions qui doivent avoir lieu samedi dans le sultanat d'Oman et auxquelles participeront l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Interrogé sur le niveau de coordination entre les Américains et les Européens qui ont, quant à eux, des discussions en format E3 (Allemagne, France, Royaume Uni) avec l'Iran, le porte-parole du Quai d'Orsay est resté évasif.

"Nous sommes en lien étroit avec nos partenaires américains. Nous continuerons à discuter avec eux", a-t-il affirmé, se refusant à dire si les Européens avaient été informés en amont des négociations menées par Washington.

Christophe Lemoine a par ailleurs répété que l'objectif était que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire, réaffirmant que "la seule voie est diplomatique".

"Toute initiative visant à amener l'Iran à l'abandon de son programme nucléaire est bienvenue", a-t-il dit, même si la fenêtre est "étroite" pour y parvenir.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.


France: le blocage de Sciences Po Strasbourg levé par la police

Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.  Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP. Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
Short Url
  • C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université
  • Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage"

STRASBOURG: Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt.

C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université.

Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage".

La décision de maintenir le partenariat entre Sciences Po Strasbourg et la Lauder School of Government de l'Université Reichman en Israël - que les étudiants accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza - "est prise" et "il me semble, a été la plus démocratique possible", avait-elle observé.

Mardi soir, le conseil d'administration de l'établissement d'enseignement supérieur a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions. Il a ainsi décidé de ne pas suivre les conclusions d'un "comité d'examen du partenariat" composé de 10 membres (cinq étudiants et cinq enseignants) mis en place en mars pour tenter de dégager une solution consensuelle et ainsi mettre fin aux blocages qui s'étaient tenus depuis janvier.

Ce comité a préconisé de mettre un terme aux échanges entre l'IEP Strasbourg et la Lauder School of Government, et de rechercher un "partenariat alternatif" avec une autre université israélienne.


Wauquiez et Saint-Pierre-et-Miquelon: «pas de polémique» sur une proposition «déroutante», dit Retailleau

 Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
Short Url
  • Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence
  • "Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues"

PARIS: Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon.

"Je ne veux pas en rajouter. Je me suis engagé, quand j'ai déclaré ma candidature, à ne pas polémiquer avec un compétiteur de ma famille politique", a souligné le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse, place Beauvau, sur le bilan de ses six mois en poste.

"Donc je ne polémique pas, pas plus maintenant que demain sur cette cette question, cette proposition qui est à première vue déroutante", a-t-il ajouté. "Mais chacun a le droit en démocratie de s'exprimer et de proposer", a-t-il conclu.

Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence des Républicains.

"Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues", a-t-il écrit sur le réseau social, proposant au ministre de l'Intérieur de "travailler ensemble" pour trouver des solutions.

Interrogé lors de sa conférence de presse sur l'hypothèse d'un départ de Beauvau s'il était désigné en mai président des LR, Bruno Retailleau l'a écartée: "Non, j'assume d'être candidat et ministre. Je pourrai assumer demain d'être président d'un parti et d'être ministre de l'Intérieur", a-t-il répondu. "Ce n'est pas ça qui constitue pour moi une butée. Ce qui constituerait une butée, c'est l'impossibilité d'agir ou d'autres éléments, mais nous n'en sommes pas là", a-t-il ajouté.