VERSAILLES: Raphaël Gognet (DVD), ancien maire démissionnaire de Mantes-la-Jolie, a été réélu dimanche dès le premier tour de l'élection municipale partielle, remportant ainsi son duel avec son ex-mentor Pierre Bédier, actuel président du département des Yvelines.
Avec un score d'environ 51%, M. Cognet a devancé la liste de Jean-Luc Santini qui était adjoint à l'urbanisme (30,74%) et sur laquelle figurait Pierre Bédier, ancien maire de Mantes-La-Jolie.
Ce résultat marque donc un tournant politique pour cette ville située à l'ouest de Paris qui était aux mains de l'homme fort des Yvelines depuis 1995.
La guerre ouverte entre MM. Cognet et Bédier, qui dure depuis cet automne, a conduit à la démission en janvier du premier, ancien poulain du second, et a fracturé la droite locale.
"Le peuple a toujours raison, c'est le principe de l'élection (...). Seul l'avenir nous dira si un ambitieux sans scrupule et dont la nouvelle équipe découvrira l'égoïsme peut faire un élu jouant collectif et dévoué au bien public", a réagi sur Twitter Pierre Bédier.
Contactés par l'AFP, MM. Cognet et Santini n'avaient pas répondu dans l'immédiat.
En tout, six listes étaient en concurrence au premier tour avec notamment ces deux listes à droite.
Celle qui aurait pu se démarquer était celle de Guillaume Quévarec, soutenue par LFI, le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les-Verts, le Parti communiste et qui se présentait comme "une alternative au système clientéliste et communautariste". M. Quévarec arrive en troisième position avec environ 10,74% des voix.
Au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait remporté 54% des voix.
Dans cette ville qui compte 45.000 habitants, le taux de participation a atteint 42,52%, 9.577 électeurs s'étant déplacés aux urnes.
Quelques jours avant l'élection, M. Cognet avait été agressé en pleine campagne électorale dans le quartier populaire du Val Fourré qui a toujours majoritairement voté pour Pierre Bédier.