Kiev optimiste sur la guerre, Poutine avertit la Finlande qu'elle fait «erreur» en voulant rejoindre l'Otan ​

Vladimir Poutine préside une réunion à Sotchi le 11 mai 2022 (Photo, AFP).
Vladimir Poutine préside une réunion à Sotchi le 11 mai 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 15 mai 2022

Kiev optimiste sur la guerre, Poutine avertit la Finlande qu'elle fait «erreur» en voulant rejoindre l'Otan ​

  • La Finlande doit officialiser sa candidature à l'Otan ce dimanche, avant une réunion décisive du parti au pouvoir en Suède
  • Au 80e jour de l'invasion de l'Ukraine, les forces russes continuent d'essayer de progresser dans le Donbass

KIEV: Les autorités ukrainiennes ont affiché leur optimisme samedi dans la guerre contre la Russie, annonçant avoir repoussé des offensives dans l'Est, alors que la Finlande informait officiellement Vladimir Poutine de son intention d'adhérer à l'Otan, une "erreur" pour le président russe.

Au 80e jour de l'invasion de l'Ukraine, les forces russes continuent d'essayer de progresser dans le Donbass, région stratégique de l'Est que des séparatistes prorusses contrôlent partiellement depuis 2014, et dont elles ont fait leur objectif principal depuis leur retrait des environs de Kiev fin mars.

Samedi soir, "les principaux efforts russes sont concentrés sur la préparation d'opérations offensives" autour des localités de Severodonetsk, Soledar et Bakhmout, a précisé le ministère ukrainien des Affaires étrangères, qui observe aussi un effort de la marine russe pour se renforcer en mer Noire.

Samedi matin, le ministère ukrainien de la Défense recensait une trentaine de bombardements en 24 heures dans la région de Lougansk, une des deux provinces du Donbass avec celle de Donetsk. Dix attaques russes ont aussi été repoussées en 24 heures dans les deux régions, selon l'état-major ukrainien.

Les Russes tentent notamment depuis trois semaines, sans succès, de franchir la rivière Severskyi Donets, au niveau du village de Bilogorivka, dans la région de Lougansk.

Dans ce village quasi désert, une équipe de l'AFP a vu les routes jonchées d'équipements militaires abandonnés.

Il ne restait que trois coins couverts de suie d'une école bombardée il y a une semaine, une frappe que Kiev présente comme l'un des plus graves crimes commis par les forces russes depuis le début de leur invasion de l'Ukraine, avec 60 civils tués.

Dans cette région de l'Est ukrainien, les Russes ne parviennent pas à faire de "prise significative", a estimé un responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat.

Plus au nord, dans la province de Kharkiv, les autorités ukrainiennes ont affirmé avoir lancé une "contre-offensive" dans les environs d'Izioum. La ville elle-même, stratégique pour l'offensive de Moscou sur le Donbass, est sous contrôle russe depuis le 1er avril.

«Tournant»? 

La situation semble aussi avoir basculé autour de Kharkiv, deuxième ville du pays. Les forces russes ont dû se retirer de plusieurs localités au nord-est de la ville, selon l'état-major ukrainien.

Dans ce secteur, samedi soir, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a précisé que les soldats russes "concentraient leurs efforts sur le maintien de leurs positions, le contrôle des voies d'approvisionnement (…) au nord et à l'est de Kharkiv, ainsi que l’empêchement de l'avancée des troupes ukrainiennes vers la frontière".

La guerre connaîtra un "tournant" en août et la Russie sera défaite "avant la fin de l'année", a assuré le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, dans un entretien à la chaîne britannique Sky News diffusé vendredi soir.

Mais selon l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), "l'Ukraine et ses partenaires occidentaux ne disposent probablement que d'une fenêtre d'opportunité réduite pour appuyer une contre-offensive dans les territoires occupés" par la Russie. Vladimir Poutine "entend probablement annexer le sud et l'est de l'Ukraine à la Fédération de Russie dans les prochains mois", selon cet institut.

Le temps semble aussi compté pour les derniers combattants ukrainiens de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance dans le port stratégique de Marioupol, à la pointe sud du Donbass.

Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué vendredi des "négociations très difficiles" pour obtenir l'évacuation de 38 combattants gravement blessés - sur quelque 600 blessés au total -, certains de leurs proches ont appelé samedi le président chinois Xi Jinping à intervenir auprès de Vladimir Poutine. 

« Conversation directe »

Hors d'Ukraine, la candidature imminente de la Finlande - et sans doute aussi de la Suède - à l'Otan est le principal point de tension avec Moscou. 

La Finlande va officialiser sa candidature à l’OTAN

La Finlande doit officialiser sa candidature à l'Otan ce dimanche, avant une réunion décisive du parti au pouvoir en Suède en vue d'une probable demande d'adhésion commune des deux pays.

"Nous espérons pouvoir envoyer nos candidatures cette semaine, ensemble avec la Suède. Ils ont leur propre processus mais j'espère que nous prendrons les décisions au même moment", a déclaré samedi la Première ministre finlandaise Sanna Marin.

Moins de trois mois après le début de la guerre en Ukraine, les deux pays s'apprêtent à tourner la page de non-alignements militaires vieux de plus de 75 ans en Finlande et remontant au XIXe siècle en Suède.

 

Le président finlandais Sauli Niinistö en a officiellement informé samedi Vladimir Poutine par téléphone. "La conversation a été directe et sans détour et s'est passée sans contrariété. Eviter les tensions a été considéré comme important", a affirmé M. Ninistö, interlocuteur très régulier du président russe ces dernières années.

M. Poutine lui a signifié que le renoncement d'Helsinki à son non-alignement militaire historique "serait une erreur, puisqu'il n'y a aucune menace à la sécurité de la Finlande", selon le Kremlin.

Moscou a jeudi menacé de riposter avec des mesures "technico-militaires", sans préciser lesquelles. Dans la nuit de vendredi à samedi, l'exportation d'électricité à la Finlande - environ 10% de la consommation du pays nordique -- a été suspendue.

La plupart des pays de l'Otan ont apporté leur soutien à une adhésion d'Helsinki, sauf la Turquie qui menace de bloquer. 

La Finlande et la Suède ne peuvent être admises dans l'Otan qu'après un vote à l'unanimité de ses membres. Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu n'a cependant pas complètement fermé la porte et proposé d'en parler avec ses alliés et les pays concernés. 

La Turquie reproche à ces deux pays d'abriter des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation considérée comme "terroriste" par Ankara (mais aussi par l'UE et les Etats-Unis), et pourrait leur demander des contreparties.

«Elargir les sanctions »

Dans ce contexte, les chefs de la diplomatie du G7 (Allemagne, France, Italie, Canada, Etats-Unis, Japon et Royaume-Uni), réunis à Wangels (Allemagne), ont indiqué qu'ils ne reconnaîtraient "jamais" les frontières que la Russie veut imposer à l'Ukraine. Et appelé de nouveau le Bélarus, voisin de l'Ukraine et allié de Moscou, à "cesser de faciliter l'intervention de la Russie".

Dans leur communiqué final, les sept puissances ont promis "d'élargir les sanctions" économiques à "des secteurs dont la Russie est particulièrement dépendante", tout en exhortant la Chine à "ne pas saper" ces mesures.

L'Union européenne s'était par ailleurs engagée vendredi à apporter une aide supplémentaire d'un demi-milliard d'euros pour soutenir le combat de l'Ukraine, en la portant "à deux milliards d'euros au total".

Les 27 pays de l'UE peinent cependant à s'entendre sur un embargo sur le pétrole russe, la Hongrie ayant jugé insuffisante la dérogation obtenue. 

Une rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères de l'Otan a débuté samedi à Berlin, consacrée à l'Ukraine. La Suède et la Finlande vont y avoir des entretiens bilatéraux avec la Turquie pour tenter de surmonter son hostilité.


L'Otan en plein doute sur son avenir face à la tempête Trump

Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, s'exprime lors d'une conférence et d'une réunion avec des étudiants de l'École d'économie de Varsovie (SGH), à Varsovie (Pologne), le 26 mars 2025. (Photo Wojtek RADWANSKI / AFP)
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, s'exprime lors d'une conférence et d'une réunion avec des étudiants de l'École d'économie de Varsovie (SGH), à Varsovie (Pologne), le 26 mars 2025. (Photo Wojtek RADWANSKI / AFP)
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  • Sous les coups de butoir de Donald Trump et de son équipe, l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, vieille dame de plus de 75 ans, doit rapidement changer.
  • les États-Unis restent membres de l'OTAN, y compris pour la dissuasion nucléaire, mais se désengagent des forces conventionnelles, comme l'a évoqué le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth. 

BRUXELLES : Les tirs de barrage américains contre les pays européens de l'Otan ébranlent jusqu'aux fondements de l'Alliance atlantique, qui a cependant toutes les peines du monde à imaginer un avenir sans les États-Unis.

Sous les coups de butoir de Donald Trump et de son équipe, l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, vieille dame de plus de 75 ans, doit rapidement changer. Un diplomate interrogé sous couvert d'anonymat décrit l'agressivité de la nouvelle administration américaine comme un « traumatisme ».

Ce changement se fera-t-il avec ou sans les États-Unis ? La question agite les couloirs du siège de l'Alliance à Bruxelles.

« On connaît la direction : moins d'États-Unis et plus d'Europe », résume un diplomate sous couvert d'anonymat. Cependant, de nombreuses questions restent en suspens.

En deux mois, Donald Trump s'en est pris au Canada qu'il entend voir devenir le 51ᵉ État américain, et au Danemark, dont il revendique l'un des territoires, le Groenland. 

Plusieurs responsables américains, dont le vice-président J. D. Vance, n'ont pas caché leur mépris à l'égard des Européens, considérés comme des « profiteurs » et des passagers clandestins d'une alliance où, dénoncent-ils, ils ne paient pas leur dû.

Depuis le 20 janvier, date du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, « l'optimisme est de moins en moins de mise », confie un diplomate. « Les États-Unis n'ont pas encore pris de décisions concrètes, mais on dirait que chaque jour est porteur d'un nouveau coup contre les fondations de l'Alliance. »

- Transition « désordonnée » -

Pour Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l'Otan et chercheur auprès de l'ECFR, trois scénarios sont possibles.

Celui de la transition ordonnée : les Américains se désengagent, mais en bon ordre, à la suite d'une négociation qui donne aux Européens le temps de se préparer. « Cela permet d'éviter les incertitudes », assure-t-il dans un entretien avec l'AFP.

Celui de la transition « désordonnée » : les États-Unis restent membres de l'OTAN, y compris pour la dissuasion nucléaire, mais se désengagent des forces conventionnelles, comme l'a évoqué le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth. 

Le retrait se fait « en mode crise », avec des « menaces et des annonces désordonnées ». C'est « le scénario dominant » aujourd'hui, estime l'analyste.

Il y a aussi le scénario cauchemar pour nombre d'Alliés : le retrait « de facto ou de jure ». Les États-Unis se désintéresseront de la défense du continent européen.

Donald Trump exige que les Européens et les Canadiens consacrent au moins 5 % de leur PIB à cette défense, alors qu'ils sont à moins de 2 % pour l'Italie ou l'Espagne. La marche est très haute. Mais tous savent qu'il faudra « annoncer » quelque chose au sommet de l'OTAN en juin, selon un diplomate.

Le Secrétaire général de l'Alliance Mark Rutte a évoqué un chiffre entre 3,5 et 3,7 %. Ce sera difficile, mais c'est une question de priorités dans les dépenses nationales, ajoute-t-il. 

Personne ne sait si ce chiffre sera suffisant pour Donald Trump.

- "Cinq ans" -

En attendant, beaucoup à Bruxelles et dans les autres capitales européennes s'interrogent sur un "après" Etats-Unis.

"Nous avons toujours su que le moment viendrait où l'Amérique se retirerait en quelque sorte et où l'Europe devrait faire davantage", rappelle ainsi Jamie Shea, ancien porte-parole de l'Otan et expert auprès du think tank londonien Chatam House.

Et le calendrier est très serré. Les Européens ont "cinq ans" pour recréer une dissuasion face à la menace russe, juge ainsi Camille Grand. Un calcul basé sur le temps jugé nécessaire, selon plusieurs services de renseignement, pour que la Russie reconstitue son armée et soit en mesure de menacer un pays de l'Otan, explique-t-il. 

Selon cet expert français, les Européens en sont capables, même si un investissement substantiel sera nécessaire pour combler l'apport américain en termes de renseignement, de satellites ou de logistique. « Il n'y a pas de raison que 500 millions d'Européens ne puissent pas dissuader 140 millions de Russes », assure-t-il.

Plusieurs pays en doutent. « Les États-Unis restent indispensables pour une dissuasion crédible », estime ainsi un diplomate européen auprès de l'Otan.


Le Wisconsin, théâtre d'une première défaite électorale pour Trump et Musk

 Donald Trump et Elon Musk. (Photo AFP)
Donald Trump et Elon Musk. (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump a essuyé mardi son premier revers électoral avec l'élection d'une juge démocrate dans le Wisconsin,
  • En Floride, deux législatives partielles ont également eu lieu mardi dans des circonscriptions solidement ancrées à droite et qui resteront dans l'escarcelle des républicains, selon les projections de plusieurs médias

WASHINGTON : Le président américain Donald Trump a essuyé mardi son premier revers électoral avec l'élection d'une juge démocrate dans le Wisconsin, un scrutin habituellement d'ampleur locale, marqué cette fois-ci par la forte implication d'Elon Musk.

Selon les projections de plusieurs médias américains, Susan Crawford, soutenue par les démocrates, a remporté un siège pour dix ans à la Cour suprême de cet État de la région des Grands Lacs.

Elle faisait face à Brad Schimel, soutenu par Donald Trump et par le multimilliardaire Elon Musk, et dont la victoire aurait fait basculer la haute instance du Wisconsin du côté conservateur.

En Floride, deux législatives partielles ont également eu lieu mardi dans des circonscriptions solidement ancrées à droite et qui resteront dans l'escarcelle des républicains, selon les projections de plusieurs médias.

Mardi soir, le président a mis à profit sa plateforme Truth Social pour se féliciter des deux « larges » victoires de son camp en Floride, mettant en avant son « soutien » aux candidats.

Il n'a en revanche pas commenté le résultat pour la Cour suprême du Wisconsin, préférant y retenir l'adoption, par un référendum organisé le même jour, d'une mesure obligeant les électeurs à présenter une pièce d'identité avec photo afin de pouvoir voter.

« C'est une grande victoire pour les républicains, peut-être la plus grande de la soirée », a-t-il écrit.

« Le plus important » 

Elon Musk n'a pas non plus réagi à la défaite de Brad Schimel, et a plutôt salué l'issue du référendum local. « C'était le plus important », a-t-il affirmé sur son réseau social X.

Le patron de Tesla et Space X s'inquiétait d'un potentiel rééquilibrage par la Cour suprême locale dans le découpage des circonscriptions électorales, en faveur des démocrates. État pivot, le Wisconsin avait été remporté par Donald Trump à la présidentielle de novembre.

« C'est l'une de ces situations étranges où une petite élection en apparence pourrait déterminer le destin de la civilisation occidentale », avait lancé Elon Musk mardi.

Le président républicain avait, lui, publié lundi sur Truth Social un message de soutien à Brad Schimel. Il s'en était surtout pris à Susan Crawford, qui serait, selon lui, « un désastre pour le Wisconsin et pour les États-Unis d'Amérique ».

Un peu plus de deux mois après le début de son mandat, les enquêtes d'opinion indiquent une baisse relative de la popularité de Donald Trump. Ces élections dans le Wisconsin et en Floride étaient les premières véritables épreuves auxquelles il faisait face dans les urnes depuis novembre.

Campagne onéreuse 

Mardi, le trumpiste Randy Fine a bien remporté le siège en jeu à la Chambre des représentants face au démocrate Josh Weil, mais avec une avance bien plus mince qu'il y a quelques mois.

Ces résultats ont « de quoi donner des sueurs froides à mes collègues républicains », a déclaré sur la chaîne MSNBC Hakeem Jeffries, responsable de la minorité démocrate à la Chambre des représentants. Cela fait écho à la difficulté de l'opposition à se faire entendre depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Dans le Wisconsin, les deux camps avaient sorti l'artillerie lourde pour une élection qui, d'ordinaire, passe inaperçue dans le reste du pays.

Selon le Centre Brennan de l'université de New York, c'est « le scrutin judiciaire le plus coûteux de l'histoire américaine », avec plus de 98 millions de dollars déversés dans la campagne, dont 53 millions en faveur du candidat conservateur.

Elon Musk n'est pas étranger à cela.

« Il a dépensé plus de 25 millions de dollars pour essayer de m'empêcher de siéger à la Cour suprême du Wisconsin », a lancé dimanche Susan Crawford lors d'un rassemblement.

Son équipe de campagne avait récemment accusé Elon Musk de vouloir « acheter un siège à la Cour suprême du Wisconsin afin d'obtenir une décision favorable » dans des poursuites engagées par Tesla, son entreprise de véhicules électriques, contre les autorités du Wisconsin.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.