Des bruits de notes prometteurs pour l'Ukraine à l'Eurovision

L'auteur-compositeur-interprète britannique d'origine libanaise, Mika (à gauche), salue le chanteur britannique Sam Ryder sur scène lors de la deuxième demi-finale du concours Eurovision de la chanson 2022, le 12 mai 2022, au Pala Alpitour de Turin. (AFP).
L'auteur-compositeur-interprète britannique d'origine libanaise, Mika (à gauche), salue le chanteur britannique Sam Ryder sur scène lors de la deuxième demi-finale du concours Eurovision de la chanson 2022, le 12 mai 2022, au Pala Alpitour de Turin. (AFP).
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Publié le Samedi 14 mai 2022

Des bruits de notes prometteurs pour l'Ukraine à l'Eurovision

  • Comme chaque année ou presque depuis 1956, les candidats hauts en couleur et forts en voix se produiront en direct devant des dizaines de millions de téléspectateurs en espérant prendre les charts d'assaut
  • Aussi pimpante, bruyante, kitsch et populaire qu'à l'ordinaire, cette 6e édition se tient au Pala Olimpico de Turin (Piémont, nord-ouest)

TURIN : A l'Eurovision, les bruits de notes montent avant la grande finale de samedi soir en Italie: des loups de Norvège aux favoris ukrainiens défendant les couleurs de leur pays sous la mitraille, le grand concours de la chanson devrait battre de nouveaux records de décibels.

Comme chaque année ou presque depuis 1956, les candidats hauts en couleur et forts en voix se produiront en direct devant des dizaines de millions de téléspectateurs en espérant prendre les charts d'assaut. Aussi pimpante, bruyante, kitsch et populaire qu'à l'ordinaire, cette 6e édition se tient au Pala Olimpico de Turin (Piémont, nord-ouest).

Parmi les ébouriffants prétendants au titre de pape de la pop cathodique, les Norvégiens Subwoolfer interprètent "Give that Wolf a Banana" (Donne une banane à ce loup), vêtus de masques de grossiers canidés munis de longs crocs blancs, et les Français Alvan & Ahez, dont le titre "Fulenn" s'inspire d'une légende bretonne.

La France, donnée en 15e position par le site eurovisionworld.com qui agrège plusieurs sites de paris en ligne, court après sa première victoire depuis celle de Marie Myriam ("L'enfant et l'oiseau") en... 1977.

La Serbe Konstrakta, elle, se lave littéralement les mains dans une bassine en ironisant sur "les beaux cheveux de Meghan Markle", l'épouse américaine du prince britannique Harry.

Ca, c'est pour la mise en bouche décalée.

Mais les festivités sont cette année placées sous le signe funeste de la guerre en Ukraine, moins de trois mois après le déclenchement de son invasion le 24 février par la Russie, exclue de l'Eurovision dès le lendemain par l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), organisatrice de l'événement.

Qui pour battre l'Ukraine?

Favorite des bookmakers, l'Ukraine concourt avec le groupe ukrainien Kalush Orchestra, dont la chanson "Stefania" mêle hip-hop et musique traditionnelle sur des paroles intimistes - écrites avant la guerre - qui résonnent fortement avec l'actualité ("Je trouverai toujours le chemin de la maison même si toutes les routes sont détruites").

A six sur scène, les membres du groupe, tous en âge de combattre, bénéficient d'une dispense provisoire délivrée par le gouvernement de Kiev, mais ils devront rentrer chez eux prendre les armes dès la fin du concours. L'un d'eux est resté au pays.

"Un membre du groupe a rejoint la défense territoriale de Kiev au troisième jour de la guerre", a confié le chanteur Oleh Psiuk à l'AFP. "Nous sommes très inquiets pour lui, nous espérons le retrouver sain et sauf à notre retour".

Derrière l'Ukraine, les parieurs misent sur le Britannique à la voix stratosphérique Sam Ryder, qui chante "SpaceMan" en solo et en combinaison, la Suédoise Cornelia Jakobs avec un glamour assez classique ("Hold me closer"), et Mahmood & Blanco ("Brividi") qui aimeraient faire gagner à l'Italie une deuxième victoire consécutive après le groupe rock Maneskin en 2021.

La chanteuse espagnole d'origine cubaine Chanel, en tenue - très légère - de torera referme le top 5 avec le titre latino rythmé "SloMo".

En cas de triomphe, l'Ukraine doublerait la mise après sa victoire en 2016 - deux ans après l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie - avec Jamala et le titre "1944", une chanson racontant la déportation des Tatars par Staline.

Mais pour l'emporter, le Kalush Orchestra devra battre les 24 autres finalistes en recueillant le maximum de votes auprès des professionnels du monde de la musique et du public dans chaque pays, qui ne peuvent pas voter pour leur propre candidat.

La prochaine édition du concours se tiendrait alors, du moins en théorie, en Ukraine, qui serait selon les mots d'Oleh Psiuk "une Ukraine nouvelle, intégrée, développée et florissante".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.