Covid-19: le masque ne sera bientôt plus obligatoire dans les transports

Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun à partir de lundi annonce le ministre de la Santé, Olivier Véran, supprimant l'une des dernières mesures en vigueur en France face à l'épidémie de Covid-19. (Photo, AFP)
Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun à partir de lundi annonce le ministre de la Santé, Olivier Véran, supprimant l'une des dernières mesures en vigueur en France face à l'épidémie de Covid-19. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Covid-19: le masque ne sera bientôt plus obligatoire dans les transports

Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun à partir de lundi annonce le ministre de la Santé, Olivier Véran, supprimant l'une des dernières mesures en vigueur en France face à l'épidémie de Covid-19. (Photo, AFP)
  • «A partir de lundi 16 mai, le port du masque ne sera plus obligatoire dans l'ensemble des transports en commun», a déclaré M. Véran
  • Ce sera donc la fin du dernier grand marqueur de l'épidémie de Covid-19 dans l'espace public, une décision qui entérine le fait que la maladie soit devenue une moindre préoccupation sanitaire comme politique

PARIS: La dernière grande restriction anti-Covid va disparaître en France. Les voyageurs ne devront plus porter le masque dans les transports dès lundi, une annonce faite par le gouvernement en plein recul de l'épidémie même si celle-ci n'est probablement pas terminée. 

« A partir de lundi 16 mai, le port du masque ne sera plus obligatoire dans l'ensemble des transports en commun », a déclaré M. Véran à la sortie du conseil des ministres. Sont concernés notamment le métro, le bus, le train, l'avion et les taxis, a précisé le cabinet du ministère. 

Même si le ministre insiste sur le fait que le port du masque reste « recommandé », la réalité ressemblera probablement aux supermarchés ou aux cinémas, où un tel allègement est déjà en place: la grande majorité des visages sera à nouveau découvert. 

Ce sera donc la fin du dernier grand marqueur de l'épidémie de Covid-19 dans l'espace public, une décision qui entérine le fait que la maladie soit devenue une moindre préoccupation sanitaire comme politique. 

« La situation s'améliore », a résumé Olivier Véran, alors que, depuis plus d'un mois, les contaminations et les hospitalisations diminuent enfin après une très longue vague hivernale. 

Celle-ci s'est elle-même révélée gérable par les hôpitaux, du fait de la bonne protection de la population par la vaccination, ainsi que la dangerosité relativement faible du variant Omicron, apparu fin 2021. 

Parallèlement aux considérations sanitaires, lA Covid était passé à l'arrière plan des préoccupations, la situation sanitaire restant très peu évoquée lors de la campagne présidentielle qui a vu la réélection d'Emmanuel Macron. 

Dans ce contexte, le gouvernement avait déjà pris plusieurs mesures emblématiques ces derniers mois, mettant notamment fin en mars au port du masque, hormis dans les transports, et au pass vaccinal, qui imposait d'être vacciné contre lA Covid pour accéder à de nombreux lieux comme les restaurants et les cinémas. 

« Pas terminé »  

Avec la fin annoncée du masque dans les transports, la France, à l'instar de plusieurs de ses voisins, aura quasiment retrouvé sa vie d'avant la pandémie, plus de deux ans près l'arrivée de celle-ci en Europe. 

Certains chercheurs mettent en garde, à ce titre, contre un sentiment excessif de sécurité, prévenant que l'épidémie est sous contrôle mais probablement pas finie, notamment face à la menace d'un nouveau variant. 

En France, « la pandémie n’est clairement pas terminée, même si on peut espérer que, compte tenu des niveaux d’immunité dans la population (...), on puisse passer à une phase plus de transition », soulignait la semaine dernière Sylvie van der Werf, virologue à l'institut Pasteur lors d'un point presse de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS). 

Le gouvernement affiche d'ailleurs la même ligne. Le ministre de la Santé affirme lui aussi que « la pandémie n'est pas terminée », et quelques restrictions vont d'ailleurs être maintenues.  

Un pass « sanitaire » --distinct du pass vaccinal car il fonctionne aussi en cas de test négatif récent-- restera demandé pour accéder aux établissements de santé au sens large (hôpitaux, EHPAD...). La mesure va durer au moins jusqu'à l'été, selon Olivier Véran. 

En outre, un isolement d'au moins une semaine sera toujours imposé après un test positif. 

Au niveau des hôpitaux, les soignants non vaccinés, qui ne peuvent actuellement pas exercer leur activité, ne seront pas réintégrés dans l'immédiat, mais le gouvernement dit continuer à se poser la question. 

« Nous serons amenés à nous réinterroger régulièrement », a déclaré le ministre, faisant part de son intention de demander prochainement l'avis de la Haute autorité de santé (HAS) sur le sujet. 

Enfin, le ministre a évoqué la possibilité d'une nouvelle campagne de rappel de vaccination à l'automne, mais s'est gardé de donner tout détail, soulignant que tout dépendrait de l'apparition de nouveaux variants et de leur profil plus ou moins dangereux ou résistant aux vaccins existants. 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.