Bahreïn et Israël formalisent la normalisation de leurs relations

Le conseiller à la sécurité nationale israélien Meir Ben-Shabbat et le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin arrivent à Muharraq, Bahreïn, le 18 octobre 2020 (Reuters)
Le conseiller à la sécurité nationale israélien Meir Ben-Shabbat et le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin arrivent à Muharraq, Bahreïn, le 18 octobre 2020 (Reuters)
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Publié le Lundi 19 octobre 2020

Bahreïn et Israël formalisent la normalisation de leurs relations

  • Une délégation officielle d'Israël était dimanche à Bahreïn pour signer un document établissant des relations diplomatiques entre eux, un mois après la signature à la Maison-Blanche d'un accord normalisant leurs liens
  • Le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdellatif al-Zayani, a salué le début de relations entre les deux pays menant à une coopération constructive dans différents domaines

Israël et Bahreïn ont scellé dimanche un accord formalisant l'établissement de relations entre les deux pays et signé sept mémorandums d'entente, ouvrant encore davantage la région du Golfe à l'État hébreu.

Une délégation officielle d'Israël était dimanche à Bahreïn pour signer un document établissant des relations diplomatiques entre eux, un mois après la signature à la Maison-Blanche d'un accord normalisant leurs liens.  

Le document a été signé en présence de représentants d'autres pays et de la presse, mais le roi Hamad, le prince héritier et le Premier ministre étaient absents de la cérémonie, selon un correspondant de l'AFP. 

Les deux pays ont également signé sept mémorandums d'entente et convenu de coopérer notamment dans les domaines de l'économie, de l'aviation, de la finance, des communications et de l'agriculture, selon le chef de la diplomatie israélienne.

Le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdellatif al-Zayani, a salué le début de relations entre les deux pays menant à une coopération constructive dans différents domaines.

L'accord de normalisation « représente une avancée historique importante pour réaliser la sécurité, la paix et la prospérité », avait-il déclaré à l'aéroport international de Manama.

« Ce grand jour fera de la paix une réalité. Ces relations vont bénéficier aux deux parties dans divers domaines », assurait à ses côtés le conseiller à la sécurité nationale israélienne, Meir Ben-Shabbat, s'exprimant en arabe.

Monarchie arabe du Golfe où siège la Ve flotte américaine, le petit royaume de Bahreïn est devenu le quatrième pays arabe à normaliser ses relations avec Israël.

Bahreïn et les Émirats arabes unis, une autre monarchie arabe du Golfe, ont signé séparément avec Israël le 15 septembre des accords officialisant la normalisation lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche.

Avant ces deux pays, Israël a signé des traités de paix avec l'Égypte en 1979 et avec la Jordanie en 1994, mettant fin à l'état de guerre avec ces États arabes voisins.

Coopération économique

Les accords de normalisation avec Bahreïn et les Émirats ont été dénoncés par les Palestiniens comme une « trahison », alors que la résolution du conflit israélo-palestinien était jusque-là considérée comme une condition sine qua non pour une normalisation entre Israël et les États arabes.

M. Zayani a cependant appelé dimanche à des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens pour un règlement du conflit et une solution à deux États. 

Avant son départ de Tel-Aviv, M. Ben-Shabbat a déclaré que les rencontres à Bahreïn avaient « pour objectif de traduire par des programmes concrets les accords signés à la Maison-Blanche », notamment dans les domaines économique, du tourisme, de l'aviation et des technologies.

Venu à Manama avec la délégation israélienne, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a mis l'accent sur l'«opportunité» que représentent selon lui ces accords pour les économies des pays concernés, notamment dans le domaine des technologies.

Les Émirats et Bahreïn n'ont jamais été en conflit avec l'État hébreu. Mais ils partagent avec Israël une animosité envers l'Iran, ennemi numéro un des États-Unis dans la région.

L'ouverture d'une ambassade d'Israël est prévue dans les mois à venir, a déclaré un conseiller de Donald Trump, Avi Berkowitz, également à Manama pour la signature.

Gouverné par une monarchie sunnite, Bahreïn accuse l'Iran chiite d'être à l'origine de troubles sporadiques dans le Royaume depuis 2011, date à laquelle les autorités ont réprimé des manifestations de sa communauté chiite exigeant des réformes.

La normalisation avec Israël a provoqué des manifestations dans des villages chiites du Royaume.

Face à l'Iran

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué dimanche en Conseil des ministres « un accord de paix historique » avec Bahreïn.

Il espère que d'autres pays arabes établissent des relations officielles avec Israël, privilégiant désormais l'aspect économique plutôt que la résolution du conflit israélo-palestinien qui dure depuis plus de cinquante ans.

Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a récemment dit espérer que l'Arabie saoudite, chef de file des monarchies arabes du Golfe et rival de l'Iran dans la région, « envisagerait de normaliser ses relations » avec Israël.

Selon lui, les accords avec les Émirats et Bahreïn « reflètent les changements dans la dynamique de la région. Ces pays reconnaissent à juste titre le besoin de coopération régionale pour contrer l'influence iranienne et favoriser la prospérité. »

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.