Chine: la Covid entraîne un tassement des exportations inédit depuis 2020

Au plus bas: les exportations de la Chine ont connu en avril un tassement inédit depuis 2020, sur fond de confinement de Shanghai qui pénalise lourdement l'activité et de durcissement des restrictions sanitaires à Pékin. (AFP)
Au plus bas: les exportations de la Chine ont connu en avril un tassement inédit depuis 2020, sur fond de confinement de Shanghai qui pénalise lourdement l'activité et de durcissement des restrictions sanitaires à Pékin. (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 09 mai 2022

Chine: la Covid entraîne un tassement des exportations inédit depuis 2020

  • Le géant asiatique fait par ailleurs face ces dernières semaines à sa pire flambée épidémique de toute la pandémie
  • Quant à la faiblesse des importations, cela traduit une «reprise de la production assez lente» en Chine, en raison des «perturbations» pour acheminer pièces et composants dans l'industrie, souligne une économiste

PEKIN: Au plus bas: les exportations de la Chine ont connu en avril un tassement inédit depuis 2020, sur fond de confinement de Shanghai qui pénalise lourdement l'activité et de durcissement des restrictions sanitaires à Pékin.


Depuis deux ans, les exportations chinoises profitaient largement des besoins du reste du monde en produits de protection contre la Covid-19, comme les masques, ou en matériel pour le télétravail. Mais cette demande est en repli.


Le géant asiatique fait par ailleurs face ces dernières semaines à sa pire flambée épidémique de toute la pandémie: des millions d'habitants ont notamment été confinés à la hâte fin mars à Shanghai, la capitale économique.


Ces restrictions se poursuivent et mettent à rude épreuve les chaînes d'approvisionnement: la métropole portuaire est un point d'entrée et de sortie important des marchandises en Chine.


Résultat, la Chine a dévoilé lundi des chiffres du commerce en demi-teinte pour avril.


Le mois dernier, les exportations de la Chine ont progressé à leur rythme le plus faible depuis près de deux ans (+3,9%).


Des analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à un tassement plus prononcé (+2,7%), après une hausse de 14,7% sur un an en mars.


Il s'agit pour les exportations chinoises de leur pire performance depuis juin 2020 (+0,5%). 

Espoirs douchés 
Quant aux importations de la Chine, elles ont connu une croissance nulle sur un an en avril.


Ce rythme est toutefois meilleur que celui de mars (-0,1%) et bien supérieur aux attentes d'analystes (-3%).


Un an plus tôt, les importations de la Chine avaient bondi de 43,1%, sur fond de rattrapage économique, après une quasi-paralysie de l'activité lors de la première vague épidémique début 2020.


Le porte-parole des Douanes, Li Kuiwen, a tenté d'apporter une note d'optimisme lundi, estimant que l'économie chinoise, avec des "fondamentaux positifs", avait de la marge pour rebondir.


Les analystes semblent plus dubitatifs.


"Les espoirs de voir repartir les exportations une fois l'épidémie enrayée risquent d'être douchés", estime l'analyste Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics.


"Au contraire, une nouvelle baisse est à attendre ces prochains trimestres", prévient M. Evans-Pritchard, arguant que la levée progressive des restrictions sanitaires à l'étranger entraîne une baisse de la demande en produits chinois contre la Covid.

«Perturbations»
Les exportations étaient jusque là l'un des piliers de l'économie chinoise, au moment où la consommation est atone du fait d'une flambée épidémique et d'une crise du secteur immobilier, autrefois moteur.


Quant à la faiblesse des importations, cela traduit une "reprise de la production assez lente" en Chine, en raison des "perturbations" pour acheminer pièces et composants dans l'industrie, souligne l'économiste Zhiwei Zhang, du cabinet Pinpoint Asset Management. 


La politique zéro Covid de la Chine, qui implique confinements et dépistages massifs et répétés de la population, s'avère coûteuse pour l'économie du pays, ont averti des experts. 


Le mois dernier, plusieurs dizaines de millions de Chinois étaient confinés dans le nord-est du pays, berceau de l'industrie automobile. Si les restrictions ont depuis été levées, l'activité peine à reprendre. 


L'excédent commercial de la Chine n'en a pas moins atteint en avril 51,1 milliards de dollars (48,6 milliards d'euros). 


L'excédent chinois s'élevait un mois plus tôt à 47,38 milliards de dollars.


56 projets annoncés à Choose France, avec la perspective de 10 000 créations d'emplois

Le président français Emmanuel Macron s'exprime au siège français de Microsoft à Issy-les-Moulineaux, au sud de Paris, le 13 mai 2024 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron s'exprime au siège français de Microsoft à Issy-les-Moulineaux, au sud de Paris, le 13 mai 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • Le géant américain Microsoft apporte à lui seul 4 milliards d'euros, avec un nouveau centre de données à Mulhouse
  • Le géant canadien des frites surgelées McCain, qui accueille lundi le président Macron dans son usine de la Marne, va investir plus de 350 millions d'euros pour moderniser et augmenter la capacité de ses trois sites français

PARIS: Avec une moisson "record" selon l'Elysée de 56 projets pour 15 milliards d'euros, et la perspective de 10.000 emplois créés, les annonces du 7ème sommet Choose France lundi touchent aux domaines-phares de l'intelligence artificielle, de la décarbonation, mais aussi de la santé et de la finance

IA: Microsoft et Amazon en pointe

Sept projets portent sur ce domaine.

Le géant américain Microsoft apporte à lui seul 4 milliards d'euros, avec un nouveau centre de données à Mulhouse et l'agrandissement d'autres à Paris et Marseille. Il veut aussi former un million de Français à l'intelligence artificielle et 2.500 start-up dans leur adoption de l'IA.

Amazon annonce plus de 1,2 milliard d'euros d'investissements permettant de créer plus de 3.000 emplois directs en CDI. Ils visent à renforcer son réseau logistique et soutenir le développement de l'infrastructure cloud d'Amazon Web Services (AWS).

Le Japonais Telehouse, leader mondial des data-centers à forte connectivité, allouera 1 milliard d'euros pour construire et opérer trois nouveaux data-centers éco-responsables dans le sud et en Ile-de-France (100 emplois).

Décarbonation: engrais, frites, terres rares

Onze projets sont annoncés au sommet.

FertigHy (Espagne) veut investir 1,3 milliard d'euros à Languevoisin (Somme) dans une usine d'engrais qui réduirait fortement les rejets de dioxyde de carbone.

Le géant canadien des frites surgelées McCain, qui accueille lundi le président Macron dans son usine de la Marne, va investir plus de 350 millions d'euros pour moderniser et augmenter la capacité de ses trois sites français, dans le Pas-de-Calais et la Marne.

Le groupe chimique belge Solvay consacrera 100 millions d'euros à reconvertir son usine de La Rochelle pour lancer la première phase d'une unité de production à grande échelle de terres rares, indispensables aux moteurs des voitures électriques.

Mobilité verte

Dix annonces concernent ce secteur.

En particulier, l'allemand Lilium doit investir 400 millions d'euros en Nouvelle-Aquitaine pour produire un avion régional électrique et reconditionner les batteries de cet avion. 850 emplois seraient créés.

Le groupe européen Skeleton Technologies compte investir 600 millions d'euros et créer 300 emplois pour développer à Toulouse des batteries de nouvelle génération puis les construire.

La start-up suisse KL1 compte implanter une usine de raffinage de nickel à Blanquefort (Gironde), pour 300 millions d'euros, représentant 200 emplois.

Le seul investisseur indien du sommet, Motherson, mettra 150 millions d'euros dans AD Industries (aérospatial) à Brive-la-Gaillarde (Corèze).

 


Le Programme du quartier historique de Djeddah et Cruise Saudi s’associent pour augmenter le nombre de visiteurs

Al-Balad, le quartier historique de Djeddah et site du patrimoine mondial de l’Unesco, accueillera des œuvres d’artistes régionaux et internationaux. (Agence de presse saoudienne)
Al-Balad, le quartier historique de Djeddah et site du patrimoine mondial de l’Unesco, accueillera des œuvres d’artistes régionaux et internationaux. (Agence de presse saoudienne)
Short Url
  • Depuis son lancement, le programme a accueilli plus de 300 000 croisiéristes
  • L’initiative devrait favoriser la création d’emplois, soutenir les petites entreprises et promouvoir des activités économiques à long terme

DJEDDAH: Le Programme du quartier historique de Djeddah et Cruise Saudi sont convenus de travailler ensemble pour augmenter le nombre de croisiéristes internationaux dans la ville tout en préservant son intégrité culturelle et historique.

Le programme, mis en place en 2018 sous les auspices du ministère de la Culture, supervise diverses initiatives au sein de la région dite «historique» de Djeddah dans le but de la promouvoir en tant que centre culturel.

Cruise Saudi appartient au Fonds public d’investissement et gère les services et les infrastructures en lien avec les croisières, y compris le développement de terminaux et l’organisation d’excursions à terre.

Depuis son lancement, le programme a accueilli plus de 300 000 croisiéristes.

Les deux parties ont signé un protocole d’accord pour stimuler l’activité économique et promouvoir la région, en utilisant l’expertise du secteur privé pour améliorer l’expérience des visiteurs.

L’initiative devrait favoriser la création d’emplois, soutenir les petites entreprises et promouvoir des activités économiques à long terme qui seraient bénéfiques pour l’ensemble de la communauté.

«Le secteur du tourisme connaît une période de croissance et de prospérité, ce qui contribue à renforcer la présence du Royaume sur la carte touristique mondiale, conformément à l’initiative Vision 2030», déclare Abdelaziz ben Ibrahim al-Issa, directeur général du Programme du quartier historique de Djeddah.

«Notre partenariat stratégique avec Cruise Saudi vise non seulement à stimuler la croissance économique, mais également à participer activement à la régénération du quartier. Nous nous engageons à protéger le patrimoine matériel et immatériel qui a valu au quartier son classement sur la liste de l’Unesco.»

Lars Clasen, PDG de Cruise Saudi, soutient: «Ce partenariat est essentiel dans la régénération stratégique et la durabilité du quartier. Grâce à cette alliance, nous nous engageons à présenter aux touristes de Cruise Saudi une expérience inspirante au moyen du patrimoine enrichi du quartier.»

«Le quartier historique de Djeddah est l’une de nos destinations les plus populaires en termes d’excursions terrestres et nous constatons à quel point les voyageurs internationaux aiment explorer ses sites historiques uniques à travers les visites et les expériences que nous proposons.»

«Ce protocole d’entente représente notre vision commune et marque une nouvelle étape passionnante, ouvrant la voie à des efforts de collaboration pour attirer davantage de visiteurs vers cette destination enchanteresse tout en protégeant son patrimoine et son authenticité.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le groupe Emirates annonce un bénéfice annuel record de 5,1 milliards de dollars

L'emblème d'Emirates Airlines est représenté le 22 novembre 2023 sur un Airbus A 380-800 alimenté à 100 % de carburant d'aviation durable (Photo, AFP).
L'emblème d'Emirates Airlines est représenté le 22 novembre 2023 sur un Airbus A 380-800 alimenté à 100 % de carburant d'aviation durable (Photo, AFP).
Short Url
  • Des investissements de 2,4 milliards de dollars ont été réalisés en 2023-2024
  • La performance de la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient intervient dans un contexte régional

DUBAÏ: Le groupe Emirates, basé à Dubaï et propriétaire de la compagnie aérienne la plus importante du Moyen-Orient, a annoncé lundi un bénéfice net annuel record de 5,1 milliards de dollars, en hausse de 71% par rapport à l'année précédente.

Le fleuron de l'émirat du Golfe a "placé la barre très haut en réalisant une nouvelle performance record" sur l'exercice 2023-2024 clos fin mars, s'est félicité son PDG, Cheikh Ahmed ben Saeed Al Maktoum, dans un communiqué, en soulignant "la forte demande de transport aérien et de services liés aux voyages dans le monde".

Le groupe avait déjà dégagé un profit record l'année dernière, de 3 milliards de dollars, après deux années de fortes pertes dues à la crise du Covid-19.

En pleine pandémie, Emirates avait enregistré des pertes annuelles record de 5,5 milliards de dollars en 2020-2021, ramenées à 1,1 milliard de dollars l'exercice suivant. Ces pertes ont été effacées par les bénéfices cumulés ces deux dernières années, a souligné le communiqué.

A elle seule, la compagnie aérienne a engrangé 4,7 milliards de dollars de profits cette année, en hausse de 63% sur un an. Le groupe détient également Dnata, une entreprise de services à l'aéroport de Dubaï, dont les bénéfices ont été multiplié par quatre, à 400 millions de dollars.

La situation financière du groupe "nous place aujourd'hui dans une position solide" et "nous permet d'investir pour offrir des produits et des services encore meilleurs et une plus grande valeur ajoutée", a ajouté son patron.

Des investissements de 2,4 milliards de dollars ont été réalisés en 2023-2024 dans "de nouveaux avions, installations, équipements, entreprises et technologies de pointe pour soutenir ses plans de croissance", selon le communiqué.

Emirates devrait recevoir 10 nouveaux avions Airbus de type A350 en 2024-2025, mais la compagnie est confrontée aux retards de livraisons de l'avionneur américain Boeing auquel elle a commandé au total 205 appareils 777X.

«Environnements volatils»

La performance de la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient intervient dans un contexte régional marqué par plus de sept mois de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Cheikh Ahmed ben Saeed Al Maktoum a néanmoins dit s'attendre "à ce que la demande des clients pour le transport aérien et les voyages reste forte dans les mois à venir", malgré les risques liés notamment aux "environnements volatils provoqués par des changements socio-politiques".

Pour soutenir la croissance de son transport aérien, Dubaï a annoncé la construction d'un nouveau terminal de passagers à l'aéroport Al-Maktoum, pour un montant de plus de 34,8 milliards de dollars.

Cet aéroport situé à une cinquantaine de km du centre de Dubaï accueille depuis 2010 une petite partie du trafic, mais sa capacité est appelée à croître pour atteindre 260 millions de passagers par an.

Il doit prendre la relève de l'aéroport international de Dubaï (DXB), dont la capacité maximale est de 120 millions de passagers, et dont la situation, au centre de l'émirat empêche toute extension.

Selon cheikh Ahmed ben Saeed Al-Maktoum, qui est également le président de Dubaï Aviation City Corporation, la première phase du projet sera achevée d'ici 10 ans, et permettra "d’accueillir 150 million de passagers par an".