Une rare collection de documents raconte la gloire de la porte de Nasiriya de Riyad

Construit dans les années 1950, à une époque de transformation urbaine à Riyad, le palais de Nasiriya était la résidence principale du roi Saoud (Photo, réseaux sociaux).
Construit dans les années 1950, à une époque de transformation urbaine à Riyad, le palais de Nasiriya était la résidence principale du roi Saoud (Photo, réseaux sociaux).
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Publié le Samedi 07 mai 2022

Une rare collection de documents raconte la gloire de la porte de Nasiriya de Riyad

  • Des plans décrivent l'ascension de la capitale de l'Arabie saoudite, d’une ville provinciale à une métropole mondiale
  • Une mine d'informations sur le style de vie royal des années 1950 sera mise en vente ce mois-ci

LONDRES: Une imposante porte qui semble ne mener nulle part, située de façon quelque peu incongrue sur une île triangulaire créée par l'intersection de trois routes principales à l'ouest de Riyad, est aujourd'hui une sorte de mystère architectural, même pour de nombreux habitants de la ville.
Pourtant, la porte de Nasiriya est un témoignage muet de la croissance rapide de la capitale, qui est passée d'une petite ville provinciale dans les années 1950, avec une population d'un peu plus de 125 000 habitants, à une ville d'importance mondiale qui compte aujourd'hui plus de 7 millions d'habitants.
L'histoire remarquable de la porte de Nasiriya et du spectaculaire complexe palatial, aujourd'hui oublié, dont elle était autrefois l'entrée orientale, apparaît dans l'un des documents et livres rares qui seront mis en vente à la Foire internationale du livre d'Abou Dhabi, à la fin du mois de mai.

Le terrain de ce site extravagant comprenait des maisons pour les membres de la famille immédiate du roi Saoud, un jardin et des fontaines (Photo, réseaux sociaux).


Peu d'informations ayant survécu sur l'éphémère palais de Nasiriya, les historiens trouveront une multitude de détails dans ce qui est considéré comme l'un des rares plans originaux du vaste complexe palatial, qui était autrefois entouré d'un mur rose de plus de 11 kilomètres de long.
Le palais a été commandé par le roi Saoud ben Abdelaziz Al-Saoud après son accession au trône en 1953. Le schéma directeur du complexe, qui est proposé à la vente pour 17 500 £ (21 544 $), et qui date de 1954 environ.
Il s'agit d'un document remarquable et significatif, l'un des rares plans originaux qui subsistent du palais royal extraordinairement opulent construit pour le roi par son «constructeur royal», Mohamed ben Laden», a révélé Glenn Mitchell, libraire de livres anciens chez Peter Harrington, le marchand de livres rares de Londres qui propose le document à la vente.

Le palais a été commandé par le roi Saoud ben Abdelaziz Al-Saoud après son accession au trône en 1953 (Photo, réseaux sociaux).


Avant de monter sur le trône, en tant que prince héritier, le roi Saoud avait déjà construit un palais sur le site, qui était à l'époque une terre stérile à l'ouest de la ville. Selon un récit, à l'intérieur de ses portes, «une allée de tamaris traversait un jardin de fleurs, de pelouses et d'oiseaux en cage, ainsi qu'une piscine aux carreaux bleus alimentée par des puits situés à des dizaines de milliers de pieds sous terre».
Il s'agissait, selon Mitchell, «d'un environnement presque imaginaire qui semblait être un mélange de modernité et de quelque chose tiré de l' Alf layla wa-layla, les Mille et Une Nuits».
Lors de la succession de Saoud en 1953, le premier palais de Nasiriya a été considéré comme une résidence trop modeste pour le souverain d'un royaume en pleine croissance, sur la scène mondiale. Il a été remplacé par le nouveau complexe, construit pour un coût immense de plus de 250 millions de dollars (1$ = 0,95€) en termes d'aujourd'hui.
Le nouveau complexe, quant à lui, serait démoli dans les dix ans, sacrifié à l'expansion rapide de Riyad.

Des plans de résidences royales figurent parmi les documents qui seront mis en vente à la Foire internationale du livre d'Abou Dhabi (Photo fournie).


Selon Mitchell, du palais de Nasiriya démoli en 1967, seules l'une des portes principales et quelques fontaines existent aujourd'hui.
«Il reste très peu d'informations sur le complexe. Ce plan révèle énormément de choses sur le palais et la vie de la famille royale. Il montre un vaste site contenant de nombreuses résidences royales, ainsi qu'un ensemble de fonctions de soutien et de loisirs» a poursuivi Mitchell.
Lors de sa construction, le complexe, conçu par des architectes libanais, aurait consommé plus d'eau et d'électricité que tout le reste de Riyad à l'époque.
Le plan révèle l'étendue étonnante du complexe, une ville à part entière, comprenant le palais du roi et d'autres palais pour les membres de la famille royale.
Il y avait des quartiers entiers de villas pour les princes et les princesses, des écoles pour les garçons et les filles, de vastes jardins, un hôpital, des mosquées, une bibliothèque, un musée, une centrale électrique, un réservoir d'eau, une usine de production d'électricité et des logements pour le personnel, notamment les domestiques, les concierges, les enseignants, les magasiniers, les gardes royaux, les ouvriers, les ingénieurs, les infirmières, les traiteurs et un «enseignant du Coran».

Palais de Nasiriya du roi Saoud (Photo, Twitter).


Aujourd'hui, un autre écho du palais perdu se trouve dans le nom de l'autoroute qui passe devant la porte abandonnée, la route du roi Saoud, qui commence ici et s'étend vers l'est sur 2,5 kilomètres à travers la ville moderne, en passant par le ministère des Affaires étrangères, jusqu'au palais al-Murabba, l'ancienne résidence et cour du père de Saoud, le roi Abdel Aziz, le fondateur de l'Arabie saoudite moderne.
Le roi Abdel Aziz a vécu au palais al-Murabba depuis son achèvement en 1938 jusqu'à sa mort en 1953. Construit dans le style architectural traditionnel Najdi, sur des terres agricoles situées à l'extérieur des murs de la vieille ville de Riyad, ce bâtiment relativement modeste, représente un point de repère important dans le parcours de la nation, et qui a été parfaitement préservé.
Par une curieuse coïncidence, des documents relatifs à un autre élément de l'histoire architecturale de Riyad, situé à quelques centaines de mètres de la porte de Nasiriya, sont également en route depuis la Grande-Bretagne pour être exposés et vendus à la foire du livre d'Abou Dhabi.
Pendant des générations, le principal point d'entrée dans ce qui allait devenir l'Arabie saoudite en 1932 était le port de Djeddah, et c'est là que les diplomates étrangers et les ambassades se sont installés pendant des décennies.

La porte de Nasiriya est un témoignage muet de la croissance rapide de Riyad, d'une petite ville de province dans les années 1950 (Photo, réseaux sociaux).


Au début des années 1970, cependant, l'apparition de l'aviation commerciale a rendu la navigation maritime pratiquement superflue. Ainsi, en peu de temps, le ministère des affaires étrangères de l'Arabie saoudite et les missions diplomatiques des autres pays ont été transférés à Riyad.
En 1975, un terrain a été acquis pour la construction d'un quartier diplomatique et du nouveau siège du ministère des affaires étrangères. Cette zone de 10 kilomètres carrés se trouvait à quelques centaines de mètres de l'ancien complexe du palais de Nasiriya.
Les travaux ont commencé en 1980 sur ce que le schéma directeur de Riyad décrit comme «un cadre approprié pour la diplomatie internationale», un modèle de 120 parcelles pour le développement urbain de Riyad, et une incitation à la compréhension interculturelle.
La réalisation de ce grand projet a duré cinq ans, chaque pays commandant à des architectes de renom, des édifices pour leurs ambassades.
Une fois terminé, à côtés des missions diplomatiques en vedette, chacune rivalisant pour surpasser la suivante en matière d'excellence architecturale, le quartier comprenait des résidences, des mosquées, des écoles, des magasins et d'autres installations récréatives.
Le quartier comptait également 377 kilomètres de canalisations d'eau, 490 kilomètres de câbles électriques et de télécommunications, 50 kilomètres de routes, de vastes jardins regorgeant de plantes locales et un système d'irrigation, très en avance sur son temps, contrôlé par ordinateur et qui fonctionne avec des eaux usées recyclées.

Une collection rare de plans architecturaux retrace l'évolution de la capitale saoudienne, d’un petit village à une métropole mondiale (Photo, réseaux sociaux).


En 1989, un prix Aga Khan d'architecture a été décerné au magnifique bâtiment du ministère des affaires étrangères situé au cœur du quartier, et un autre à l'ensemble du quartier diplomatique, pour sa «compréhension réaliste et imaginative» de l'environnement désertique de Riyad.
Pour les étudiants en architecture et les historiens qui s'intéressent à l'évolution de Riyad, la copie rare du plan directeur du quartier diplomatique, préparée par le consortium de conception allemand et désormais proposée à la vente pour 2 250 £ (2 767 $), est une vraie mine d'informations.
Selon Duncan McCoshan de Peter Harrington, spécialisé dans les livres rares, le document «était destiné à présenter au gouverneur de Riyad, le prince Salmane Ben Abdel Aziz, un résumé des informations de base, en particulier les dispositions existantes à Djeddah, le programme de développement, la planification physique et un plan de mise en œuvre, en s'appuyant sur une multitude de documents sectoriels, d'études, de plans et de rapports».
Seuls trois autres exemplaires du plan directeur sont connus, conservés à l'Université de Houston, à la Bibliothèque de l'Université de Kaiserslautern et au Musée de l'architecture allemande.
Le plan directeur est accompagné d'un exemplaire rare de la brochure intitulée "Riyadh : 11 entrées pour le siège du ministère des Affaires étrangères d'Arabie saoudite", un document fascinant qui décrit le concours international d'architecture, qui a abouti en 1980 à la sélection du projet primé de l'architecte danois, Henning Larsen.
La 31e édition de la foire du livre d'Abou Dhabi se déroulera du 23 au 29 mai, au centre d'exposition international d'Abou Dhabi.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban réforme le secret bancaire, une mesure clé pour ses bailleurs

Cette photo prise le 20 mai 2020 montre une vue de l'entrée fortifiée de la Banque du Liban, la banque centrale du Liban, dans la capitale Beyrouth. (AFP)
Cette photo prise le 20 mai 2020 montre une vue de l'entrée fortifiée de la Banque du Liban, la banque centrale du Liban, dans la capitale Beyrouth. (AFP)
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  • Le Liban a accordé jeudi, par un vote au Parlement, un accès plus large des organismes de contrôle aux informations bancaires, une réforme clé réclamée dans ce pays
  • Le gouvernement a indiqué que la loi s'appliquerait de manière rétroactive sur 10 ans

BEYROUTH: Le Liban a accordé jeudi, par un vote au Parlement, un accès plus large des organismes de contrôle aux informations bancaires, une réforme clé réclamée dans ce pays, plongé dans une grave crise économique, par les bailleurs internationaux, dont le FMI.

Le gouvernement a indiqué que la loi s'appliquerait de manière rétroactive sur 10 ans, couvrant donc le début de la crise économique lorsque les banquiers ont été accusés d'aider des personnalités à transférer des fonds importants à l'étranger.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a salué une "étape indispensable vers la réforme financière" que son gouvernement a promis de réaliser et un "pilier essentiel d'un plan de reconstruction".

Cette mesure, a-t-il ajouté, est "fondamentale pour restaurer les droits des déposants et la confiance des citoyens et de la communauté internationale". Il a mis en avant que l'opacité financière, prévalant de longue date au Liban, n'était plus aussi attractive pour les investisseurs qu'elle avait pu l'être.

"Il ne faut pas croire qu'avec cette loi, n'importe qui va entrer dans une banque et demander des détails sur un compte", a tempéré le ministre des Finances, Yassine Jaber, en déplacement à Washington avec son collègue de l'Economie, Amer Bisat, et le nouveau gouverneur de la Banque centrale, Karim Souaid.

Ces responsables doivent se rendre à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI).

Le Liban a longtemps été une plaque-tournante financière régionale, dont la législation stricte sur le secret bancaire était perçue comme un atout, jusqu'à la profonde crise économique et financière qui a éclaté en 2019 et terni sa réputation.

Depuis, les autorités sont sous pression, interne et internationale, pour réformer une législation accusée d'avoir permis une fuite de capitaux au déclenchement de la crise, alors que les simples déposants étaient privés de leur épargne et que la valeur de la monnaie locale plongeait.

- Loi rétroactive sur dix ans -

Selon le groupe de défense des droits libanais Legal Agenda, les changements votés jeudi autorisent "les organes de contrôle et de régulation bancaire (...) à demander l'accès à toutes les informations sans raison particulière".

Ces organismes pourront avoir accès à des informations comme le nom des clients et les détails de leurs dépôts, et enquêter sur d'éventuelles activités suspectes, selon Legal Agenda.

La communauté internationale exige depuis longtemps d'importantes réformes pour débloquer des milliards de dollars et aider à la relance de l'économie libanaise, dont les maux sont imputés à la mauvaise gestion et à la corruption.

La récente guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah a aggravé la situation et le pays, à court d'argent, a besoin de fonds pour la reconstruction.

M. Salam a souligné que la réforme "ouvrait une page nouvelle" dans la lutte contre l'évasion fiscale, la corruption et le blanchiment.

Le ministre des Finances a relevé que la Banque centrale aura "plus de marge de manoeuvre" pour accéder à certains comptes.

Selon Alain Aoun, membre de la commission des finances du Parlement, une première réforme en 2022 avait été jugée insuffisante par le FMI. Les organismes de contrôle pourront désormais demander "l'information qu'ils veulent", a-t-il dit à l'AFP.

En avril 2022, le Liban et le FMI avaient conclu un accord sous conditions pour un prêt sur 46 mois de trois milliards de dollars, mais les réformes alors exigées n'ont pour la plupart pas été entreprises.

En février, le FMI s'est dit ouvert à un nouvel accord, et le nouveau gouvernement libanais a promis d'autres réformes. Il doit prochainement soumettre au Parlement un projet de loi pour restructurer le secteur bancaire.

Mercredi, le gouvernement a aussi signé un accord de 250 millions de dollars avec la Banque mondiale pour relancer son secteur électrique en déshérence, qui prive régulièrement les Libanais de courant.


Le Parlement libanais approuve un projet de loi sur le secret bancaire

Le Parlement a adopté des amendements à "la loi relative au secret bancaire" et à la législation monétaire, selon le bureau de son président, Nabih Berri. (AFP)
Le Parlement a adopté des amendements à "la loi relative au secret bancaire" et à la législation monétaire, selon le bureau de son président, Nabih Berri. (AFP)
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  • La communauté internationale exige depuis longtemps d'importantes réformes pour débloquer des milliards de dollars afin d'aider à la relance de l'économie libanaise, plongée depuis 2019 dans une profonde crise
  • Selon le groupe de défense des droits libanais Legal Agenda, les amendements autorisent "les organes de contrôle et de régulation bancaire (...) à demander l'accès à toutes les informations" sans fournir de raison particulière

BEYROUTH: Le Parlement libanais a approuvé jeudi un projet de loi sur la levée du secret bancaire, une réforme clé réclamée par le Fonds monétaire international (FMI), au moment où des responsables libanais rencontrent à Washington des représentants des institutions financières mondiales.

Le Parlement a adopté des amendements à "la loi relative au secret bancaire" et à la législation monétaire, selon le bureau de son président, Nabih Berri.

La communauté internationale exige depuis longtemps d'importantes réformes pour débloquer des milliards de dollars afin d'aider à la relance de l'économie libanaise, plongée depuis 2019 dans une profonde crise imputée à la mauvaise gestion et à la corruption.

La récente guerre entre Israël et le Hezbollah a aggravé la situation et le pays, à court d'argent, a désormais besoin de fonds pour la reconstruction.

Selon le groupe de défense des droits libanais Legal Agenda, les amendements autorisent "les organes de contrôle et de régulation bancaire (...) à demander l'accès à toutes les informations" sans fournir de raison particulière.

Ces organismes pourront avoir accès à des informations telles que les noms des clients et les détails de leurs dépôts, et enquêter sur d'éventuelles activités suspectes, selon Legal Agenda.

Le Liban applique depuis longtemps des règles strictes en matière de confidentialité des comptes bancaires, ce qui, selon les critiques, rend le pays vulnérable au blanchiment d'argent.

En adoptant ce texte, le gouvernement avait précisé qu'il s'appliquerait de manière rétroactive pendant 10 ans. Il couvrira donc le début de la crise économique, lorsque les banquiers ont été accusés d'aider certaines personnalités à transférer d'importantes sommes à l'étranger.

Le feu vert du Parlement coïncide avec une visite à Washington des ministres des Finances, Yassine Jaber, et de l'Economie, Amer Bisat, ainsi que du nouveau gouverneur de la Banque centrale, Karim Souaid, pour des réunions avec la Banque mondiale et le FMI.

M. Jaber a estimé cette semaine que l'adoption des amendements donnerait un "coup de pouce" à la délégation libanaise.

En avril 2022, le Liban et le FMI ont conclu un accord sous conditions pour un programme de prêt sur 46 mois de trois milliards de dollars, mais les réformes alors exigées n'ont pour la plupart pas été entreprises.

En février, le FMI s'est dit ouvert à un nouvel accord avec Beyrouth après des discussions avec M. Jaber. Le nouveau gouvernement libanais s'est engagé à mettre en oeuvre d'autres réformes et a également approuvé le 12 avril un projet de loi pour restructurer le secteur bancaire.


Syrie: Londres lève ses sanctions contre les ministères de la Défense et de l'Intérieur

Abdallah Al Dardari, chef régional pour les Etats arabes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), lors d'une interview avec l'AFP à Damas le 19 avril 2025. (AFP)
Abdallah Al Dardari, chef régional pour les Etats arabes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), lors d'une interview avec l'AFP à Damas le 19 avril 2025. (AFP)
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  • "Les entités suivantes ont été retirées de la liste et ne sont plus soumises à un gel des avoirs: ministère de l'Intérieur, ministère de la Défense", indique notamment le communiqué du département du Trésor
  • Des agences de renseignement sont également retirées de la liste. La totalité d'entre elles ont été dissoutes par les nouvelles autorités en janvier

LONDRES: Le Royaume-Uni a annoncé jeudi avoir levé ses sanctions contre les ministères syriens de l'Intérieur et de la Défense ainsi que contre des agences de renseignement, qui avaient été imposées sous le régime de Bachar al-Assad.

"Les entités suivantes ont été retirées de la liste et ne sont plus soumises à un gel des avoirs: ministère de l'Intérieur, ministère de la Défense", indique notamment le communiqué du département du Trésor.

Des agences de renseignement sont également retirées de la liste. La totalité d'entre elles ont été dissoutes par les nouvelles autorités en janvier.

Ces autorités, issues de groupes rebelles islamistes, ont pris le pouvoir le 8 décembre.

Le Royaume-Uni avait début mars déjà levé des sanctions à l'égard de 24 entités syriennes ou liées à la Syrie, dont la Banque centrale.

Plus de trois cents individus restent toutefois soumis à des gels d'avoirs dans ce cadre, ainsi qu'une quarantaine d'entités, selon le communiqué du Trésor.

Les nouvelles autorités syriennes appellent depuis la chute d'Assad en décembre dernier à une levée totale des sanctions pour relancer l'économie et reconstruire le pays, ravagé après 14 années de guerre civile.