PARIS: François Bayrou, le président du Modem, a appelé mardi la majorité à "construire ensemble dans les mots et dans les actes" la victoire aux élections législatives de juin et à éviter toutes "guerres de clans".
"Est-ce qu'on peut imaginer qu'on se fasse la guerre à l'intérieur de la majorité dans des circonstances aussi graves?", s'est interrogé sur France Inter le haut commissaire au Plan.
"Acceptez l'idée qu'il y ait des gens qui ne se reconnaissent pas dans les clans, qui pensent que l'approche de la politique ou de cette charge importante qu'on doit avoir pour le pays ne s'accommode pas des clans et encore moins des guerres de clans", a-t-il ajouté.
Traversée par des mouvements d'humeur des chefs de file de ses différentes chapelles, la majorité tente de se mettre en ordre de marche pour les élections législatives en planchant sur les investitures de ses candidats, dont une première liste est attendue pour le milieu de semaine.
Interrogé sur l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (Horizons) qu'il a rencontré dimanche dans le bureau du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), M. Bayrou a répondu qu'il "avait l'air en en pleine forme" et qu'"on a bien rigolé ensemble".
Avant de préciser: "Je n'ai pas toujours été d'accord avec Édouard Philippe, c'est de notoriété publique, mais enfin on a à construire ensemble et cette nécessité-là devrait s'imposer à tous, dans les mots et dans les actes".
"On a besoin de deux nécessités: l'unité, on a besoin de rassembler tous ceux qui veulent travailler ensemble" et "le pluralisme, il y a des sensibilités différentes, et il est normal qu'elles soient reconnues", a expliqué le patron du Modem.
"Ca exige un équilibre et je suis persuadé qu'on va le trouver", a-t-il insisté.
S'inquiétant "d'une fracture, d'une rupture entre non pas deux France mais plusieurs France", M. Bayrou a estimé que "le prochain gouvernement, son but principal, prioritaire, doit être les chemins pour réconcilier le pays, pour cicatriser et pour apporter au plus grand nombre possible la reconnaissance à laquelle ils ont droit".