L'Ukraine «peut gagner» la guerre contre la Russie, affirme le chef du Pentagone

Dans cette image fournie par le ministère de la Défense, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin (G) et le secrétaire d'État Antony Blinken (D) rencontrent le président ukrainien Volodymyr Zelensky (C) le 24 avril 2022 à Kiev, en Ukraine. US DEPARTMENT OF DEFENSE / AFP
Dans cette image fournie par le ministère de la Défense, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin (G) et le secrétaire d'État Antony Blinken (D) rencontrent le président ukrainien Volodymyr Zelensky (C) le 24 avril 2022 à Kiev, en Ukraine. US DEPARTMENT OF DEFENSE / AFP
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Publié le Mardi 26 avril 2022

L'Ukraine «peut gagner» la guerre contre la Russie, affirme le chef du Pentagone

  • Les Etats-Unis - qui ont annoncé une nouvelle aide militaire directe et indirecte pour l'Ukraine de 700 millions de dollars - ont accéléré dernièrement leurs livraisons d'équipements militaires
  • Les livraisons d'armes à l'Ukraine devraient être au centre d'une réunion prévue pour mardi en Allemagne, réunissant le chef du Pentagone et les ministres de la Défense de 40 pays alliés

KIEV : L'Ukraine peut, si elle a les "bons équipements", "gagner" la guerre contre la Russie, a affirmé lundi le chef du Pentagone au retour d'une visite à Kiev, tandis que les responsables ukrainiens rejetaient une offre de Moscou d'évacuer les civils retranchés avec les derniers combattants ukrainiens dans le port stratégique de Marioupol.  

"La première chose pour gagner, c'est de croire que l'on peut gagner. Et ils (les Ukrainiens) sont convaincus qu'ils peuvent gagner", a dit Lloyd Austin. "Ils peuvent gagner s'ils ont les bons équipements, le bon soutien", a-t-il ajouté, au lendemain de sa visite, en compagnie du secrétaire d'Etat Antony Blinken, la première de ministres américains depuis le début du conflit le 24 février.

"Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu'elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l'invasion de l'Ukraine", a encore déclaré M. Austin, après avoir rencontré dimanche, avec M. Blinken, le président Volodymyr Zelensky. 

"Elle a déjà perdu beaucoup de capacités militaires et beaucoup de soldats pour être franc et nous ne voudrions pas qu'elle puisse rapidement reconstituer ces capacités".

Les Etats-Unis - qui ont annoncé une nouvelle aide militaire directe et indirecte pour l'Ukraine de 700 millions de dollars - ont accéléré dernièrement leurs livraisons d'équipements militaires, que le président Volodymyr Zelensky ne cesse de réclamer aux Occidentaux.

Ils fournissent désormais des armes lourdes, afin de résister à l'offensive russe qui se concentre sur l'est et le sud du territoire ukrainien, après que les troupes de Moscou eurent échoué dans la région de Kiev, dont elles se sont retirées fin mars.

Les livraisons d'armes à l'Ukraine devraient être au centre d'une réunion prévue pour mardi en Allemagne, réunissant le chef du Pentagone et les ministres de la Défense de 40 pays alliés. "Nous allons pousser au maximum, aussi vite que possible, pour que (les Ukrainiens) reçoivent ce dont ils ont besoin", a déclaré M. Austin. 

Le président Zelensky a remercié lundi Washington, le peuple américain et le président Joe Biden "personnellement", pour leur soutien. Il a souligné que l'aide militaire américaine "inédite", d'un montant total de 3,4 milliards de dollars, était "la contribution la plus importante au renforcement des capacités de défense ukrainiennes".

Joe Biden a par ailleurs confirmé lundi la prochaine nomination d'une nouvelle ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine, Bridget Brink, actuelle ambassadrice en Slovaquie. Les Etats-Unis n'étaient plus représentés en Ukraine que par des chargés d'affaires depuis 2019.

«Pas d'accord» pour évacuer Azovstal

La visite des dirigeants américains à Kiev coïncidait avec la Pâque orthodoxe, synonyme d'espoir pour beaucoup de fidèles, même si les combats n'ont pas cessé.

Les bombardements ont notamment continué sur Marioupol, un port stratégique de la mer d'Azov presque entièrement contrôlé par l'armée russe, où, selon Kiev, seraient encore coincés quelque 100.000 personnes. Plus de 20.000 ont déjà trouvé la mort à Marioupol, selon son maire Vadim Boïtchenko.

Les bombardements visent surtout le vaste complexe métallurgique Azovstal, où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens, avec selon eux près de 1.000 civils. Le régiment Azov qui défend l'aciérie a diffusé ces derniers jours des images de femmes et d'enfants disant vivre depuis des semaines dans des dortoirs de fortune du complexe et appelé à un cessez-le-feu "avec des garanties" pour les faire sortir.   

Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi matin que ses forces allaient "cesser unilatéralement" les hostilités sur Azovstal à partir de 14H00 (11H00 GMT), "retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ" des civils "dans la direction de leur choix".

Mais Kiev a balayé cette annonce. 

"Aucun accord" n'a été conclu pour instaurer lundi un couloir humanitaire qui permettrait de les évacuer, a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. "Le couloir annoncé n'offre aucune sécurité, donc il n'y a pas d'évacuation", a-t-elle ajouté.   

Dans le reste du Donbass, l'armée ukrainienne a affirmé lundi avoir repoussé une série d'attaques russes dans les régions de Donetsk et de Lougansk, où de nombreuses localités, comme Roubijné, sont quotidiennement sous les bombes. 

A Lyssytchansk, un des points de la ligne de front, un retraité ukrainien, prénommé Mykola, observe tous les jours à la jumelle, de sa maison-tourelle, la lente progression des forces russes. 

Si lui se dit prêt à résister "jusqu'au bout", il reconnaît qu'une partie de la population de cette région à l'histoire complexe ne verrait pas d'un mauvais œil la prise de contrôle du Donbass par les Russes. 

C'est l'un des objectifs affichés par Moscou, tout comme le contrôle total du sud de l'Ukraine, où les combats sont aussi quotidiens, notamment dans la région entre Kherson et Mykolaïv.  

Côté russe, un grand dépôt de carburant était lundi en flammes à Briansk, une ville située à 150 km de la frontière ukrainienne et servant de base logistique aux forces russes, selon Moscou. 

Si les Russes accusent régulièrement Kiev d'attaques sur des localités frontalières, les autorités n'ont pas précisé dans l'immédiat les causes de l'incendie.  

Les services de renseignement russes (FSB) ont par ailleurs affirmé lundi avoir arrêté des "membres d'un groupe néonazi" qui projetaient selon eux d'assassiner - sur ordre des Ukrainiens - le présentateur vedette Vladimir Soloviev, le propagandiste en chef du Kremlin. Kiev n'a pas pour le moment réagi.

«J'espère que ça va finir»

Les combats se poursuivaient aussi dans la région de Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, qui est quotidiennement bombardée, obligeant les civils des quartiers visés à dormir depuis des semaines dans des souterrains.

"C'était effrayant la première semaine, après on s'est habitué", a raconté à l'AFP Alex, 14 ans, qui dort avec sa famille dans un parking souterrain. 

"En semaine, le matin, je rentre chez moi pour faire mes devoirs, puis je reviens ici pour déjeuner, jouer à des jeux, aux cartes, au téléphone", a-t-il raconté. "Nos parents ne nous disent pas les détails de la guerre (...) Nous savons que la guerre continue", a-t-il expliqué.

J'espère que ça va finir, que les présidents (ukrainien et russe) s'accorderont pour obtenir la paix", a-t-il ajouté.

Mais beaucoup s'attendent désormais à une guerre longue, tandis que les pourparlers entre Moscou et Kiev piétinent et que la guerre a jeté sur les routes près de 13 millions de personnes, dont plus de cinq millions ont fui l'Ukraine, selon l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres était dans ce contexte attendu lundi en Turquie, un pays qui tente de jouer les médiateurs dans le conflit, avant de se rendre mardi, à Moscou, puis à Kiev.


Des députés britanniques exhortent le gouvernement à désigner le CGRI comme un groupe terroriste

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  • Les signataires de la lettre ouverte affirment que l’organisation iranienne «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni»
  • La désignation du CGRI comme groupe terroriste le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda

LONDRES: Un groupe multipartite formé de plus de 50 députés et de pairs à la Chambre des lords au Royaume-Uni a exigé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien soit désigné comme une organisation terroriste.

Ce groupe, qui comprend les anciennes secrétaires d’État à l’intérieur Suella Braverman et Priti Patel, a formulé cette demande dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien The Times.

Le CGRI constitue un élément clé des capacités militaires et de projection de puissance de l’Iran. Plus de 125 000 personnes servent dans ses rangs, réparties dans des unités telles que la force Al-Qods, l’unité d’outre-mer chargée d’assurer la liaison avec les milices au Yémen, au Liban, en Irak et en Syrie, et de les soutenir. Ces dernières années, le CGRI a également établi des relations avec le Hamas dans la bande de Gaza.

La lettre ouverte, signée par 134 personnes, intervient après l’attaque iranienne du week-end dernier contre Israël, que les signataires ont décrite comme le «dernier chapitre de la terreur destructrice du CGRI».

«Le gouvernement lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en considérant le Hamas et le Hezbollah comme terroristes, mais ce n’est pas suffisant», indique le document.

«Le CGRI est la principale source de radicalisation idéologique, de financement, d’équipement et de formation de ces groupes.»

«Le gouvernement doit agir contre la racine même du problème et considérer le CGRI comme une organisation terroriste.»

L’Iran a riposté à l’attaque israélienne contre son consulat à Damas, qui a fait onze morts, dont des commandants de haut rang.

L’ancien président américain Donald Trump a désigné le CGRI comme une organisation terroriste en 2019, un an avant l’assassinat de Qassem Soleimani, commandant de la force Al-Qods.

Le Royaume-Uni s’est toutefois montré réticent à faire de même par crainte de rompre les canaux de communication diplomatiques avec Téhéran.

Cependant, dans le cadre des sanctions imposées à l’Iran en raison de son programme nucléaire, le Royaume-Uni a sanctionné le CGRI; il a gelé les avoirs de ses membres et a mis en œuvre des mesures d’interdiction de voyager.

La désignation du CGRI comme groupe terroriste au Royaume-Uni le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda et rendrait illégal tout soutien au groupe, avec une peine maximale de quatorze ans d’emprisonnement.

Les 134 signataires affirment que le CGRI «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni». Ils accusent des «voyous» qui appartiennent au groupe d’avoir poignardé un dissident iranien à Londres le mois dernier.

La lettre a été coordonnée par le Groupe parlementaire multipartite Royaume-Uni-Israël, dont fait partie l’ex-ministre de l’Immigration Robert Jenrick.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington et Londres imposent des sanctions contre l'Iran, visant des fabricants de drones

Un camion militaire iranien transporte des pièces d'un missile Sayad 4-B devant un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un défilé militaire dans la capitale Téhéran, le 17 avril 2024. (AFP)
Un camion militaire iranien transporte des pièces d'un missile Sayad 4-B devant un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un défilé militaire dans la capitale Téhéran, le 17 avril 2024. (AFP)
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  • Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense
  • L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol

WASHINGTON: Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont imposé jeudi des sanctions contre l'Iran, ciblant "le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles", après l'attaque du week-end dernier contre Israël.

Les sanctions de Washington visent "16 personnes et deux entités permettant la production de drones iraniens" dont les Shahed qui "ont été utilisés lors de l'attaque du 13 avril", a annoncé le département du Trésor dans un communiqué.

Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense.

Le président américain Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis allaient continuer à faire "rendre des compte" à l'Iran avec ces nouvelles sanctions visant la République islamique.

Il a assuré que les sanctions étaient destinées à "limiter les programmes militaires déstabilisateurs de l'Iran", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Les sanctions imposées par Londres ciblent, elles, "plusieurs organisations militaires iraniennes, individus et entités impliqués dans les industries iraniennes de drones et missiles balistiques", a précisé le Trésor.

L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol.

Téhéran a présenté son attaque comme une riposte à la frappe meurtrière imputée à Israël visant le consulat iranien à Damas début avril.

Eviter l'escalade 

En réponse, les pays occidentaux ont promis de renforcer leurs sanctions contre l'Iran, mais veulent aussi éviter une escalade de la violence dans la région.

L'Union européenne a ainsi décidé, mercredi lors d'un sommet à Bruxelles, d'imposer de nouvelles sanctions visant les producteurs iraniens de drones et de missiles.

Et jeudi, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a indiqué que les dirigeants des pays du G7, en réunion sur l'île italienne de Capri, discutent "de mesures supplémentaires", tout en insistant sur la nécessité d'éviter "une escalade".

Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie) devraient appeler à des sanctions individuelles contre des personnes impliquées dans la chaîne d'approvisionnement iranienne en missiles et en drones, selon une source au sein du ministère italien des Affaires étrangères.

Et les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, réunis à Washington, avaient promis, dans un communiqué mercredi soir, d'assurer "une coordination étroite de toute mesure future visant à affaiblir la capacité de l'Iran à acquérir, produire ou transférer des armes pour soutenir ses activités régionales déstabilisatrices".

Ils avaient par ailleurs appelé "à la stabilité dans l'ensemble de la région, au vu des risques économiques posés par une escalade régionale, notamment les perturbations du transport maritime international".


L'éventuelle aide américaine à l'Ukraine «ne changera rien», selon le Kremlin

Des piétons marchent vers un drapeau national ukrainien flottant en berne en raison du mauvais temps, à côté du monument de la Patrie au musée en plein air de la Seconde Guerre mondiale à Kiev, le 18 avril 2024 (Photo, AFP).
Des piétons marchent vers un drapeau national ukrainien flottant en berne en raison du mauvais temps, à côté du monument de la Patrie au musée en plein air de la Seconde Guerre mondiale à Kiev, le 18 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • L'heure est à l'optimisme à Moscou, plusieurs mois après l'échec de la contre-offensive de Kiev de l'été 2023
  • De son côté, épuisée par deux ans de combats, l'Ukraine est à la peine face à l'armée russe supérieure en nombre de soldats, en quantités d'armement et de munitions

MOSCOU: Le Kremlin a assuré jeudi que l'aide des Etats-Unis à l'Ukraine, bloquée au Congrès depuis plusieurs mois et sur laquelle les élus américains doivent se prononcer samedi, "ne pourra rien changer" à la situation sur le front, où l'armée russe est à l'offensive.

L'Ukraine réclame inlassablement à ses alliés occidentaux plus de munitions et de systèmes de défense antiaérienne, alors que les forces russes pilonnent toujours quotidiennement ses villes et ses infrastructures énergétiques.

Or, la Chambre américaine des représentants doit voter samedi sur un texte prévoyant près de 61 milliards de dollars d'aide militaire et économique à l'Ukraine, ce qui pourrait permettre à son armée de reprendre son souffle.

"Cela ne peut en aucun cas influencer l'évolution de la situation sur les fronts", a balayé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Cela ne pourra rien changer", a-t-il martelé devant la presse, affirmant que "tous les experts indiquent dorénavant que la situation sur le front est défavorable à la partie ukrainienne".

Vote à l'issue incertaine 

L'heure est à l'optimisme à Moscou, plusieurs mois après l'échec de la contre-offensive de Kiev de l'été 2023 et alors que l'armée russe grignote progressivement du terrain, notamment dans le Donbass, cible prioritaire du Kremlin.

De son côté, épuisée par deux ans de combats, l'Ukraine est à la peine face à l'armée russe supérieure en nombre de soldats, en quantités d'armement et de munitions.

Les forces ukrainiennes manquent notamment de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les attaques quotidiennes russes de drones explosifs et de missiles, à l'instar de la triple frappe mercredi à Tcherniguiv, qui a fait 18 morts.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky déplore quasiment tous les jours le manque d'aide des Occidentaux, après plus de deux ans de conflit à haute intensité.

Mi-mars, le chef de l'Etat ukrainien avait jugé "d'importance critique" une décision rapide du Congrès américain sur le déblocage de l'aide à son pays, confronté simultanément à des difficultés pour enrôler des volontaires dans l'armée.

"Nous avions besoin de cet argent hier, pas demain, pas aujourd'hui", a appuyé le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal dans un entretien à la BBC.

Cette aide financière a déjà été approuvée par le Sénat à majorité démocrate, mais reste bloquée au Congrès, les représentants républicains, soutenant Donald Trump, faisant la sourde oreille à six mois de la présidentielle.

Le président américain Joe Biden, qui pousse pour l'adoption de ce texte, s'est lui à nouveau dit mercredi "très favorable" à cette enveloppe, évoquant dans les colonnes du Wall Street Journal "un moment charnière".

L'issue du vote n'en reste pas moins incertaine à ce stade.

Restrictions d'électricité 

Pourtant, sur le terrain, la dynamique n'est pas à l'avantage de l'Ukraine, dont près de 20% du territoire reste occupé par la Russie.

Deux personnes ont été tuées jeudi dans de nouveaux bombardements russes, selon les autorités locales.

Et les attaques russes visant les infrastructures énergétiques restent très fréquentes malgré les tentatives de l'armée ukrainienne de protéger ces sites.

Face à cette situation, le ministère ukrainien de l'Energie a appelé jeudi la population et les entreprises à limiter leur consommation d'électricité le soir "pendant les heures de pointe" (de 19h00 à 22h00), relayant la demande de l'opérateur privé d'électricité DTEK.

Le ministère a notamment justifié cette décision par "l'augmentation de la charge sur le réseau électrique qui découle" de ces frappes russes répétées.

En représailles, l'Ukraine vise régulièrement des raffineries ou des sites militaires sur le sol russe dans le but de perturber la chaîne logistique d'approvisionnement vers les troupes engagées sur le front.

Jeudi, le renseignement militaire ukrainien (GUR) a revendiqué une frappe "réussie" la veille sur un aérodrome militaire russe en Crimée annexée, "détruisant ou endommageant gravement" des lanceurs de systèmes S-400, des équipements radar et un centre de contrôle de défense antiaérienne.