Le pape révèle qu'une rencontre prévue pour juin avec le patriarche russe a été annulée

Le pape François dirige une messe à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la vie consacrée à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 2 février 2022. (AFP).
Le pape François dirige une messe à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la vie consacrée à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 2 février 2022. (AFP).
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Publié le Vendredi 22 avril 2022

Le pape révèle qu'une rencontre prévue pour juin avec le patriarche russe a été annulée

  • Le pape assure que ses relations avec le patriarche Kyrill sont «très bonnes» et dit «regretter que le Vatican ait dû annuler une deuxième rencontre avec le patriarche Kyrill»
  • Depuis le début de l'offensive, les chefs des deux Eglises ont eu des attitudes différentes, avec le pape François qui multiplie les appels à la paix

BUENOS AIRES : Le pape François a révélé qu'une rencontre avec le patriarche orthodoxe russe Kyrill, qui aurait été leur deuxième après leur réunion historique en 2016, était prévue pour juin mais a dû être annulée, car elle aurait pu "prêter à confusion" dans le contexte actuel.

Dans un entretien avec le quotidien argentin La Nacion de vendredi, le pape assure que ses relations avec le patriarche Kyrill sont "très bonnes" et dit "regretter que le Vatican ait dû annuler une deuxième rencontre avec le patriarche Kyrill, que nous avions prévue pour juin à Jérusalem".

"Mais notre diplomatie a estimé qu'une rencontre des deux à ce moment pouvait prêter à beaucoup de confusion", explique le souverain pontife, une allusion manifeste à la guerre en Ukraine.

En février 2016, une rencontre historique avait eu lieu à Cuba entre le pape et le patriarche, la première réunion des chefs des deux plus grandes confessions chrétiennes en près de mille ans et un pas important dans le rapprochement du Vatican avec les orthodoxes russes.

Mais, depuis le début de l'offensive de la Russie en Ukraine, le 24 février, les chefs des deux Eglises ont eu des attitudes foncièrement différentes. 

Le pape François a multiplié les appels à la paix, fustigeant encore récemment la cruauté toujours plus horrible en Ukraine.

Allié du président russe Vladimir Poutine, le patriarche Kirill a, pour sa part, défendu l'opération militaire, demandant encore mi-avril à se rallier autour du pouvoir pour combattre les "ennemis extérieurs et intérieurs" de la Russie.

Mi-mars, les chefs des deux Eglises ont eu un entretien vidéo sur la guerre en Ukraine, au cours duquel ils ont souhaité "une paix équitable", selon le patriarcat de Moscou. Mais aussi à l'occasion duquel le pape a signalé au patriarche que l'Eglise ne devait "pas utiliser le langage de la politique", selon le  Vatican.

Dans l'interview accordée à La Nacion, le pape explique qu'il a récemment embrassé en public un drapeau ukrainien en provenance de la ville de Boutcha -lieu d'un massacre de civils- en tant que "geste de solidarité avec leurs morts, avec leurs familles et avec ceux qui souffrent de l'émigration". 

Le souverain pontife dit par ailleurs ne pas voir ce qu'apporterait actuellement un voyage de sa part en Ukraine -un pays principalement divisé entre deux églises chrétiennes orthodoxes, l'une indépendante et l'autre rattachée au Patriarcat de Moscou. 

"Je ne dois rien faire qui mettrait en péril des objectifs supérieurs, qui sont la fin de la guerre, une trêve, ou, du moins, un couloir humanitaire. À quoi cela servirait que le Pape aille à Kiev si la guerre continuait le lendemain ?", interroge-t-il.

Mais "je suis prêt à tout faire" pour qu'"il n'y ait pas un mort de plus en Ukraine. Pas un de plus", affirme-t-il.


Seine-Saint-Denis: un enfant de 4 ans retrouvé mort, deux personnes placées en garde à vue

Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue. (AFP)
Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue. (AFP)
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  • Les secours ont été appelés par les parents vers minuit et ils ont découvert l'enfant inanimé
  • L’enquête a été confiée à direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP 93)

BOBIGNY: Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information du Parisien.

Les secours ont été appelés par les parents vers minuit et ils ont découvert l'enfant inanimé, a précisé cette source. "Il y avait suffisamment d'éléments pour mener aux interpellations des adultes", a poursuivi la même source.

La police a été dépêchée sur place dès lors que les secours ont été déclenchés. Elle a procédé à l'interpellation des deux parents notamment en s'appuyant sur des éléments médicaux.

L’enquête a été confiée à direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP 93).


Le Pen finalement prête à débattre avec Macron avant les européennes, selon Bardella

Jordan Bardella (à droite) et Marine Le Pen (à gauche) lors d'une réunion publique à Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 7 mai 2024. (AFP)
Jordan Bardella (à droite) et Marine Le Pen (à gauche) lors d'une réunion publique à Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 7 mai 2024. (AFP)
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  • Marine Le Pen avait pourtant déclaré dimanche à l'AFP ne vouloir débattre avec le chef de l'État qu'après les élections, "en septembre"
  • Le camp macroniste s'est lui dit favorable à un tel débat

PARIS: Marine Le Pen serait finalement prête à un débat avec Emmanuel Macron avant les élections européennes, et non après, à condition qu'il ne porte pas que sur l'Europe, a déclaré mardi Jordan Bardella qui doute qu'un tel débat puisse avoir lieu.

Si le président de la République Emmanuel Macron appelle la cheffe des députés RN pour lui proposer un débat, même avant les européennes du 9 juin, "non seulement elle dira oui mais elle ne souhaite pas se limiter aux sujets européens", a déclaré la tête de liste du RN aux élections européennes sur RTL.

Marine Le Pen avait pourtant déclaré dimanche à l'AFP ne vouloir débattre avec le chef de l'État qu'après les élections, "en septembre".

"Elle souhaite aborder un peu plus largement les questions d'actualité nationale, notamment la question du pouvoir d'achat, de l'insécurité, de l'immigration, de la santé qui sont aujourd'hui les grandes préoccupations de nos concitoyens", a indiqué M. Bardella.

"Mais je crains que ce temps très imparti qui nous sépare maintenant des élections européennes offre en réalité très peu de marge de manœuvre" pour organiser ce débat, a souligné M. Bardella, rappelant qu'il avait déjà lui-même un débat avec Gabriel Attal le 23 mai.

Le camp macroniste s'est lui dit favorable à un tel débat.

Emmanuel Macron "n'a pas besoin d'un ventriloque et pourra se prononcer lui-même" mais "je souhaite que Marine Le Pen vienne s'expliquer devant les Français sur ce qu'a fait sa famille politique et ce débat européen", a ainsi jugé la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot sur Sud Radio.

"J'ai toujours considéré que la parole du président de la République est riche, qu'elle est intéressante dans une campagne", a souligné l'ancien ministre du Travail Olivier Dussopt sur franceinfo.


Marine Le Pen trouve «  très utile » de débattre avec Macron, mais après les européennes

Elle a été soufflée à Emmanuel Macron, le 30 avril, à l'occasion d'un dîner à l'Élysée après la remise de la Légion d'honneur à l'ancien sénateur LR Pierre Charon, selon La Tribune Dimanche (Photo, AFP) .
Elle a été soufflée à Emmanuel Macron, le 30 avril, à l'occasion d'un dîner à l'Élysée après la remise de la Légion d'honneur à l'ancien sénateur LR Pierre Charon, selon La Tribune Dimanche (Photo, AFP) .
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  • L'hypothèse de proposer un débat à la leader d'extrême droite avant les européennes circule dans le camp présidentiel
  • Un participant au dîner a confirmé à l'AFP que le sujet avait été abordé au cours de la soirée

PARIS: Marine Le Pen trouve "très utile" de débattre avec Emmanuel Macron, mais "en septembre" après les élections européennes, a-t-elle indiqué dimanche soir dans une déclaration transmise par son entourage à l'AFP.

"Il serait très utile que je puisse débattre avec le président en septembre sur ce qu'il compte faire des trois longues années qui lui restent" à la tête de l'Etat, a-t-elle déclaré.

Un peu plus tôt, la cheffe de file des députés du Rassemblement national avait pu laisser penser dans des médias qu'elle était prête à se plier à cet exercice avant le 9 juin.

Elle a "toujours dit qu'elle était partante pour un débat", avait relevé son entourage à l'AFP, la députée du Pas-de-Calais répondant aussi par l'affirmative dans Le Parisien: "J'ai déjà répondu à cette question et j'ai dit oui".

L'hypothèse de proposer un débat à la leader d'extrême droite avant les européennes circule dans le camp présidentiel, en net retard face au RN dans les sondages.

Elle a notamment été soufflée à Emmanuel Macron, le 30 avril, à l'occasion d'un dîner à l'Élysée après la remise de la Légion d'honneur à l'ancien sénateur LR Pierre Charon, selon La Tribune Dimanche. "J'y pense", a répondu le chef de l'Etat, d'après le journal.

Un participant au dîner a confirmé à l'AFP que le sujet avait été abordé au cours de la soirée, ajoutant que le président ne s'était pas prononcé clairement.

"J'ai confiance dans ma tête de liste" Jordan Bardella, a rétorqué dimanche soir Marine Le Pen. "Je trouve très humiliant pour Gabriel Attal de laisser fuiter cette proposition (d'un débat entre le président et moi, NDLR) avant celui qui doit se tenir entre le Premier ministre et Jordan Bardella", le 23 mai. "Cela prouve le peu de confiance qu'Emmanuel Macron a dans son Premier ministre", a-t-elle ajouté.

Un des intérêts pour les macronistes d'un tel exercice aurait été de tenter de mettre la pression sur Marine Le Pen, qui n'avait pas réussi à convaincre lors des débats de 2017 et de 2022 face au candidat Macron.

"Je trouve contradictoire de proposer un débat de présidentielle alors que (le camp macroniste) nous reproche en permanence de nationaliser le débat", a encore déclaré Marine Le Pen.

De son côté, Gabriel Attal a déclaré dimanche soir dans un entretien au Progrès avoir souhaité débattre avec la leader d'extrême droite.

"La logique institutionnelle aurait voulu que je débatte avec Marine Le Pen. En tant que Premier ministre, je suis responsable devant le Parlement national et la présidente du premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale, c’est elle", a-t-il expliqué.

Mais, "elle a peur des débats" et "a choisi la fuite", a-t-il ajouté, relevant qu'il avait alors accepté l'exercice avec Jordan Bardella.