NATIONS UNIES : Après la session lundi du Conseil de sécurité de l'ONU sur les femmes et enfants en Ukraine, initiée par les Etats-Unis et l'Albanie, l'instance bloquée par le droit de veto de la Russie tiendra une réunion sur le volet humanitaire le 19 avril à l'initiative de la France et du Mexique, selon des diplomates.
La nouvelle réunion aura "pour focus les réfugiés, les ressortissants des pays tiers et la traite des êtres humains", a précisé un diplomate sous couvert d'anonymat.
Dans la matinée, l'ambassadeur albanais Ferit Hoxha a souligné que lui-même et ses partenaires à l'ONU n'allaient pas s'arrêter de dénoncer l'invasion du 24 février même si Moscou, "avec son veto, a pris ce Conseil en otage, l'empêchant d'assurer la sécurité de l'Ukraine".
Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité a tenu 15 réunions et l'Assemblée générale des Nations unies a voté à trois reprises pour condamner l'invasion (2 mars), réclamer la protection des civils (24 mars) et écarter la Russie du Conseil des droits de l'Homme (7 avril).
Gendarmes français en Ukraine: leur mission, l'identification des victimes
Les gendarmes français dépêchés lundi en Ukraine ont pour mission première d'identifier les victimes et de déterminer les causes de leur mort, a expliqué lundi à l'AFP le général Patrick Touron, commandant du pôle judiciaire de la gendarmerie.
"Cette équipe de seize gendarmes de l'Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN) est essentiellement composée de spécialistes de l'identification, renforcés de deux balisticiens et d'un spécialiste en explosifs", a détaillé le général.
Leur mission a une durée "indéterminée", mais des relèves sont d'ores et déjà prévues. "Dès mardi, ils seront à Kiev, lieu de leur mission pour l'instant", a poursuivi le général.
Délaissant les réunions d'urgence, même après des massacres comme celui vendredi à Kramatorsk (une cinquantaine de morts), les membres du Conseil à l'initiative sur l'Ukraine ont choisi de tenir régulièrement des sessions thématiques sur la guerre et d'aborder l'Ukraine à chaque occasion, selon plusieurs diplomates.
Certains de leurs homologues en effet, précisent les mêmes sources, estiment que pousser encore davantage la Russie à "l'isolement" est contre-productif, que trop de sanctions tuent la recherche du multilatéralisme, et que le Conseil devrait faire de "la diplomatie" et non devenir un lieu pour "des relations publiques".