PARIS: Le Fonds monétaire international s'attend, dans ses nouvelles prévisions publiées mardi, à un rebond du PIB de 6% en France en 2021, soit une reprise moins forte qu'espéré par le gouvernement, qui table sur une croissance de 8%.
Alors que le FMI évoquait en juin une chute record de 12,5% du Produit intérieur brut français (PIB), il devrait finalement reculer de 9,8% cette année. En 2021 en revanche, la France, qui connaît une recrudescence inquiétante des contaminations, devrait renouer avec une croissance inférieure à la hausse de 7,3% projetée en juin par l'institution de Washington.
En corrigeant fortement sa prévision pour 2020, le FMI se situe désormais dans la moyenne des projections pour la France, entre le gouvernement (-10%) et la Banque de France (-8,7%).
Pour l'année prochaine en revanche, l'institution de Washington estime la croissance à un niveau inférieur à celui projeté par le gouvernement (+8%) ou la Commission européenne (+7,6%).
La France devrait cependant faire mieux que la zone euro en 2021 (+5,2%), et moins bien cette année (-8,3%).
La révision des prévisions pour la France reflète l'évolution de la conjoncture internationale telle que prévue par le FMI, à savoir une récession moins prononcée que prévu cette année, mais une reprise plus laborieuse à partir de l'an prochain.
Ainsi, le FMI table désormais sur une contraction du PIB mondial de 4,4% cette année, contre 5,2% estimé en juin. Mais il a une nouvelle fois révisé en baisse le rythme de la reprise attendu l'an prochain (+5,2%).
Le Fonds relève que la France fait partie des pays, avec l'Australie, le Japon et l'Espagne, où la courbe des contaminations, qu'ils avaient réussi à « aplanir », remonte.
La pandémie de coronavirus a causé la mort de plus d'un million de personnes et 33 millions de cas sont recensés, des chiffres en forte hausse par rapport à juin (7 millions de cas et 400.000 morts supplémentaires).
En revanche, la France est le pays où le rebond de la consommation post-confinement a été le plus marqué, ce qui explique que la récession devrait être moins forte cette année : ainsi, par rapport à un niveau 100 en décembre, les ventes de détail y ont chuté en avril de 35 points avant de remonter en flèche pour quasiment retrouver en août leur niveau de décembre.