Brésil: des pluies torrentielles font au moins 14 morts dans l'Etat de Rio

Vue du site d'un glissement de terrain dans lequel une mère et six de ses enfants ont été tués, à Paraty, État de Rio de Janeiro, le 2 avril 2022 (Photo, AFP).
Vue du site d'un glissement de terrain dans lequel une mère et six de ses enfants ont été tués, à Paraty, État de Rio de Janeiro, le 2 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 03 avril 2022

Brésil: des pluies torrentielles font au moins 14 morts dans l'Etat de Rio

  • Parmi les victimes figurent une mère et six de ses enfants
  • De nouvelles pluies sont attendues dans les prochains jours dans la région

RIO DE JANEIRO : Des pluies torrentielles ont provoqué des inondations et de multiples glissements de terrain dans l'Etat brésilien de Rio de Janeiro, faisant au moins quatorze morts dont huit enfants, et cinq disparus, ont annoncé samedi les autorités.

Deux jours de fortes précipitations ont frappé une large bande de la côte atlantique de cet Etat du sud-est du Brésil, dernier épisode en date d'une série d'intempéries mortelles qui, selon les experts, tendent à s'aggraver avec le changement climatique.

Parmi les victimes figurent une mère et six de ses enfants, ont annoncé les autorités.

Le président brésilien, Jair Bolsonaro, a déclaré sur Facebook que le gouvernement fédéral avait envoyé des avions militaires pour participer aux opérations de sauvetage dans cet Etat de 17,5 millions d'habitants.

Selon les prévisions météorologiques, de nouvelles pluies sont attendues dans les prochains jours dans la région.

Ces pluies interviennent six semaines après que des inondations soudaines et des glissements de terrain ont tué 233 personnes à Petropolis, également dans l'Etat de Rio.

Cette fois-ci, les zones les plus touchées incluent la station balnéaire réputée de Paraty, ville coloniale connue pour ses pittoresques rues pavées et ses maisons colorées. 

Dans le quartier de Ponta Negra, un éboulement a enseveli une mère et six de ses enfants âgés de 2 à 17 ans. Un septième enfant rescapé a été hospitalisé dans un état stable. Quatre autres personnes ont été blessées.

Six autres décès, dont deux enfants, ont été signalés dans la ville d'Angra dos Reis, où les autorités ont activé le stade d'"alerte maximale" et déclaré l'état d'urgence après plusieurs glissements de terrain.

Les recherches se poursuivent pour retrouver les cinq personnes disparues, ont ajouté les autorités.

La chaîne de télévision brésilienne Globo News a montré des images d'une famille évacuant deux jeunes enfants flottant dans une glacière en polystyrène dans une banlieue de Rio.

Petits alligators 

Des petits alligators nageant dans les rues ont été aperçus, selon des vidéos postées sur les réseaux sociaux.

A Mesquita, un homme de 38 ans est mort électrocuté, en essayant d'aider une autre personne à échapper aux inondations, selon les médias.

Vendredi soir, les fortes pluies ont transformé les rues de plusieurs villes en torrents et déclenché des glissements de terrain, un phénomène fréquent pendant la saison des pluies, en particulier dans les quartiers pauvres situés à flanc de colline.

Angra a ainsi reçu 800 mm de pluie en 48 heures, "des niveaux jamais enregistrés auparavant", selon les autorités municipales qui ont mobilisé toutes leurs équipes pour venir en aide à la population.

Les experts avertissent que la saison des pluies au Brésil est aggravée par le phénomène La Niña - le refroidissement cyclique de l'océan Pacifique - et l'impact du changement climatique.

Le risque et l'intensité des inondations dues aux précipitations extrêmes augmentent quand l'atmosphère est plus chaude et retient l'eau. 

En janvier, des pluies torrentielles ont provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont fait au moins 28 morts dans le sud-est du Brésil, principalement dans l'Etat de Sao Paulo. 

De fortes pluies se sont également produites dans l'Etat du nord-est de Bahia, où 24 personnes sont mortes en décembre.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.