Des lions plus apaisés et moins féroces grâce à l’ocytocine

Des lions sont photographiés dans leur enclos au zoo de Berlin le 29 mars 2022 (Photo, AFP).
Des lions sont photographiés dans leur enclos au zoo de Berlin le 29 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 02 avril 2022

Des lions plus apaisés et moins féroces grâce à l’ocytocine

  • Les lions traités à l'ocytocine restaient calmes, tandis que ceux qui ne l'étaient pas rugissaient après l'administration du spray
  • Des praticiens proposent à des couples confrontés à des tensions conjugales de se regarder droit dans les yeux, pour de libérer de l'ocytocine

CASABLANCA: Une symphonie musicale peut adoucir les mœurs et apaiser les cœurs. L'ocytocine aussi.

Pour apporter une preuve supplémentaire de l'effet sur le corps et l'esprit de cette hormone, des scientifiques ont pulvérisé en Afrique du Sud l'ocytocine sur le museau de lions pendant plusieurs années. L'effet de la substance les a rendu plus amicaux, moins rugissants et moins hostiles à leurs congénères qu'ils n'ont jamais connus.

L'étude a été publiés dans la revue iScience du groupe Cell le 30 mars 2022. Jessica Burkhart, neuroscientifique et auteure principale des travaux a expliqué dans son article qu'ils développent des liens sociaux et qu'ils ont l'habitude de vivre en groupe. Ce qui est loin d'être le cas pour tous les félins de la savane. Les léopards et les guépards sont à l'inverse très solitaires. C'est pourquoi le lion a été choisi pour tester l'ocytocine.

Ocytocine

Après nombre d'hormones étudiées, la dopamine, la phényléthylamine ou encore la sérotonine, la littérature scientifique cerne, désormais, de mieux en mieux les particularités génétiques de l'ocytocine qui favorise l'attachement, la confiance et le lien conjugal.

L'hormone renforce les liens sociaux. Elle s'observe de façon plus marquée dans le cerveau d'une mère regardant les yeux de son nouveau-né, provoquant un sentiment de bonheur et de bien-être.

Dans le cadre de certaines thérapies proposées par la psychologie cognitive, des praticiens proposent à des couples confrontés à des tensions conjugales de se regarder droit dans les yeux, pour  libérer de l'ocytocine.

L'ocytocine vue par la médecine

Selon la revue médicale suisse, l'hormone se comporte dans le cerveau comme un neuropeptide. Elle pourrait inhiber, l’activité de l’amygdale limbique qui est impliquée dans la détection de la peur. Parallèlement, elle favorise le comportement protecteur de la mère envers ses petits, via le système dopaminergique. Chez l’homme, on a mis en évidence un effet de l’ocytocine sur la confiance, l’empathie, la générosité, la sexualité, le lien conjugal et social et la réactivité aux stress. Des études cliniques commencent à tester l’effet bénéfique possible de l’ocytocine dans des cas d’autisme, de phobie sociale et de dépression. Toutefois, les résultats sont encore préliminaires

Etude

L'expérience s'est déroulé en Afrique du Sud. 23 lions ont été inclus dans l'étude, 9 mâles et 14 femelles. Ils ont été appâtés par des morceaux de viande. Des chercheurs ont pu, ainsi, pulvériser l'hormone sur le museau des animaux à l'aide d'un spray. Trois types d'expériences ont ensuite été menés.

Les lions ont été mis en présence de leur jouet favori après avoir reçu l'ocytocine ou le placebo pour tester l'évolution de leur attachement. Les félins ayant reçu le traitement se tenaient plus près, les uns des autres: 3,5 mètres au lieu de 7 mètres.

Lors de la deuxième expérience, des enregistrements de rugissements ont été entendus par les lions quelques instants après l'administration du traitement ou du placébo pour comparer leur vigilance. Les lions traités à l'ocytocine restaient calmes, tandis que ceux qui ne l'étaient pas rugissaient après l'administration du spray.

Lors de la dernière expérience, les félins ont été mis en compétition pour obtenir de la nourriture pour tester leur tolérance et leur combativité. En ce cas, aucune différence notable n'a pu être mise en évidence.

Des effets similaires ont été observés pour étudier la relation entre des humains et leurs chiens.

 

L’ocytocine pourrait rendre la progéniture plus sociable Campagnols des Prairies monogames

Les chercheurs de l’Indiana University ont d’abord observé que l’administration de l'hormone à des femelles enceintes sur le point d’accoucher entraînait une augmentation de l'ocytocine dans le sang des foetus.

Devenus adultes après leur 50e  jour suivant leur naissance ils prodiguaient davantage de soins à leur congénères qui ne leur étaient pas directement apparentés.

Ils passaient, également, moins de temps en solitaire, en cherchant davantage à se blottir contre des congénères adultes que les descendants de mères n’ayant pas été traitées

Salut et inquiétude

Selon l'auteur principal de l'étude le traitement pourrait aider les lions, remis dans la nature, à s'adaptent plus aisément à leur nouvel environnement social, en les rendant plus curieux et moins craintifs.

Mais, bien que la préservation de leur habitat naturel soit une priorité, certaines craintes ne sont pas à écarter. Des propriétaires de zoos pourraient aussi, à l'avenir, à l'instar des pratiques mises en lumières dans la série documentaire "Au royaume des fauves" , avoir recours à ces traitement pour amadouer les visiteurs, leur permettant plus facilement de caresser derrière leurs grillages, les animaux sauvages.

 


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.