France: intrusion de militants de Greenpeace sur le chantier d'un réacteur nucléaire EPR

Le groupe français EDF construit cet EPR, dont le chantier accumule retards et surcoûts, aux côtés des deux réacteurs en service de sa centrale de Flamanville (Photo, AFP).
Le groupe français EDF construit cet EPR, dont le chantier accumule retards et surcoûts, aux côtés des deux réacteurs en service de sa centrale de Flamanville (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 31 mars 2022

France: intrusion de militants de Greenpeace sur le chantier d'un réacteur nucléaire EPR

  • Le parquet a confirmé qu'il y avait bien eu une intrusion sur le site et plusieurs interpellations, sans autres précisions
  • Le groupe français EDF construit cet EPR, dont le chantier accumule retards et surcoûts, aux côtés des deux réacteurs en service de sa centrale de Flamanville

FLAMANVILLE, France : Sept militants de Greenpeace ont été arrêtés tôt jeudi après s'être introduits sur le chantier du réacteur nucléaire EPR à Flamanville (nord de la France) pour dénoncer "l'irresponsabilité" des candidats pro-nucléaires à la présidentielle française, a annoncé à l'AFP une porte-parole de l'ONG.

Le parquet a confirmé qu'il y avait bien eu une intrusion sur le site et plusieurs interpellations, sans autres précisions.

Depuis 5h30 (03h30 GMT), une dizaine de militants, dont certains enchaînés, bloquaient par ailleurs l'accès des véhicules aux deux principales entrées du chantier, où travaillent quelque 2.800 personnes, mais pas l'entrée des piétons, selon une journaliste de l'AFP sur place.

Une camionnette arborait des pancartes "Nucléaire: Macron irresponsable" ou "+ d'EPR + de fiascos". Des militants de l'ONG de défense de l'environnement, vêtus de combinaisons blanches pour certains, se sont enchaînés à d'immenses trépieds métalliques.

Sept autres, dont le directeur général de Greenpeace France Jean-François Julliard, sont parvenus à s'introduire sur le site et à déployer une banderole proclamant "Nucléaire: Macron irresponsable" près du réacteur en construction, avant d'être arrêtés, selon Cécile Génot, chargée de communication à Greenpeace France.

Cette opération vise à "dénoncer l'irresponsabilité d'Emmanuel Macron et des autres candidats pro-nucléaires qui veulent construire de nouveaux réacteurs EPR alors qu'on le voit avec la situation en Ukraine, le nucléaire est dangereux", a expliqué Nicolas Nace, chargé de la transition énergétique à Greenpeace France.

Le groupe français EDF construit cet EPR, dont le chantier accumule retards et surcoûts, aux côtés des deux réacteurs en service de sa centrale de Flamanville.

Cette nouvelle action de Greenpeace, hostile au nucléaire, intervient alors que le président Emmanuel Macron a annoncé le 10 février un programme de construction de six réacteurs EPR en France d'ici à 2035, en plus de celui en construction en Normandie.

Lancé fin 2007, le chantier normand cumule 11 ans de retard et son coût est monté à 12,7 milliards selon EDF contre 3,3 milliards annoncé en 2006. La Cour des comptes a elle estimé la facture à 19 milliards en 2020.

La mise sur le réseau du premier kilowatt est annoncée par EDF pour 2023.

Greenpeace France a demandé en début d'année "un moratoire" sur les travaux, "afin de conduire une évaluation en toute indépendance de la viabilité des réacteurs nucléaires EPR".


"La situation est bloquée" entre Paris et Alger selon la France

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sourit alors qu'il arrive à un dîner de travail au palais présidentiel de l'Élysée en compagnie du président français Emmanuel Macron (hors photo) et du président du Conseil du peuple du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov (hors photo), à Paris, le 5 mai 2025. (AFP)
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sourit alors qu'il arrive à un dîner de travail au palais présidentiel de l'Élysée en compagnie du président français Emmanuel Macron (hors photo) et du président du Conseil du peuple du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov (hors photo), à Paris, le 5 mai 2025. (AFP)
Short Url
  • L'ambassadeur de France à Alger est toujours à Paris depuis la mi-avril et la situation "est bloquée" entre les deux pays, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères
  • Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger

PARIS: L'ambassadeur de France à Alger est toujours à Paris depuis la mi-avril et la situation "est bloquée" entre les deux pays, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères.

Stéphane Romatet est "toujours à Paris", a noté Jean-Noël Barrot sur la radio RTL. "A ce stade la situation est bloquée et c'est la responsabilité des autorités algériennes".

Le président français Emmanuel Macron avait décidé le 15 avril d'expulser "douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France" et de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultations en représailles à des expulsions similaires annoncées par l'Algérie.

Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger.

Il a souligné par ailleurs la situation "très difficile" de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie et actuellement hospitalisé, "un homme de 80 ans qui est éloigné de ses amis" et en faveur duquel il a dit espéré que les autorités algériennes "sauront faire preuve d'humanité".

Le cas de l'écrivain a considérablement tendu les relations bilatérales, enflammées depuis des semaines par la question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), brandie à de multiples reprises par le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

"Nous avons intérêt (...) à ne pas faire de l'Algérie un sujet de politique intérieure", a prévenu Jean-Noël Barrot.

"Lorsque nous le faisons, nous prenons le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens, et c'est lorsque la relation est à peu près équilibrée que l'on obtient des résultats", a-t-il insisté.


"Condamnation très ferme" par la France du plan israélien de conquête de Gaza

Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza. (AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza. (AFP)
Short Url
  • Le ministre français des affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé mardi sa "condamnation très ferme" du plan israélien de conquête de Gaza et de sa nouvelle campagne militaire sur le territoire palestinien.

"Ce n'est pas acceptable", a déclaré M. Barrot sur la radio RTL, estimant que le gouvernement israélien était "en infraction avec le droit humanitaire". Selon lui, "l'urgence, c'est le cessez-le-feu et l'accès sans entrave de l'aide humanitaire, massivement".


Le président syrien sera reçu mercredi par Macron à Paris pour sa première visite en Europe

Le président Ahmed al-Chareh prononce un discours à Damas le 29 mars 2025. (AFP)
Le président Ahmed al-Chareh prononce un discours à Damas le 29 mars 2025. (AFP)
Short Url
  • Le président syrien Ahmad al-Chareh, au pouvoir depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, sera reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron pour sa première visite en Europe
  • Le président français "redira le soutien de la France à la construction d'une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne"

PARIS: Le président syrien Ahmad al-Chareh, au pouvoir depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, sera reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron pour sa première visite en Europe, a annoncé mardi l'Elysée à l'AFP.

Le président français "redira le soutien de la France à la construction d'une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne", a-t-on affirmé de même source.

"Cette rencontre s'inscrit dans la continuité de l'engagement historique de la France pour les Syriennes et les Syriens qui aspirent à la paix et à la démocratie", a ajouté la présidence française, assurant qu'Emmanuel Macron rappellerait "ses exigences vis-à-vis du gouvernement syrien, au premier rang desquelles la stabilisation de la région et notamment du Liban, ainsi que la lutte contre le terrorisme".

Le chef de l'Etat français avait invité dès début février le dirigeant syrien de transition à se rendre en France. Il avait ensuite conditionné fin mars cette invitation à la formation d'un gouvernement syrien inclusif de "toutes les composantes de la société civile" et à des garanties sur la sécurité du pays, tout en jugeant "tout à fait positives" ses premières discussions en ce sens.

Depuis qu'elle a pris le pouvoir en décembre, la coalition islamiste qui gouverne la Syrie, dirigée par Ahmad al-Chareh, tente de présenter un visage rassurant, notamment à l'égard de la communauté internationale qui l'exhorte à respecter les libertés et protéger les minorités. En jeu, la levée des sanctions imposées au pouvoir de Bachar al-Assad.

Mais des massacres qui ont fait 1.700 morts, majoritairement alaouites, dans l'ouest du pays en mars, de récents combats avec des druzes, et des sévices documentés par des ONG, soulèvent des doutes sur la capacité des nouvelles autorités à contrôler certains combattants extrémistes qui leur sont affiliés.

Parallèlement, Israël a récemment intensifié ses frappes en Syrie voisine, dont l'une a visé vendredi un secteur proche du palais présidentiel de Damas.

Israël a parlé d'un "message clair envoyé au régime syrien" après les attaques contre la minorité druze pour laquelle les dirigeants israéliens ont pris fait et cause.

Mais la présidence syrienne, qui s'est engagée à protéger toutes les communautés, a dénoncé une "dangereuse escalade", tandis que l'ONU a appelé samedi Israël à cesser "immédiatement" ses attaques en Syrie.