Un juge estime «probable» que Trump a violé la loi en tentant d'annuler la présidentielle

«La cour estime qu'il est plus probable qu'improbable que le président Trump a tenté de manière corrompue de faire entrave à la session du Congrès le 6 janvier 2021» (Photo, AFP).
«La cour estime qu'il est plus probable qu'improbable que le président Trump a tenté de manière corrompue de faire entrave à la session du Congrès le 6 janvier 2021» (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 29 mars 2022

Un juge estime «probable» que Trump a violé la loi en tentant d'annuler la présidentielle

  • «La cour estime qu'il est plus probable qu'improbable que le président Trump a tenté de manière corrompue de faire entrave à la session du Congrès le 6 janvier 2021», a expliqué le juge Carter
  • L'opinion du juge David Carter, rendue dans un dossier distinct, n'a pas de conséquences judiciaires pour l'ancien hôte de la Maison Blanche

WASHINGTON : Un juge américain a estimé lundi qu'il était "probable" que l'ex-président Donald Trump avait violé la loi en cherchant à invalider le résultat de l'élection de novembre 2020 qui avait vu la victoire du démocrate Joe Biden.

Dans un autre développement, le gendre et conseiller de M. Trump, Jared Kushner, devrait témoigner virtuellement cette semaine devant la commission parlementaire qui enquête sur l'attaque contre le Congrès le 6 janvier 2021, selon les médias américains.

Ce jour-là, des milliers de partisans de Donald Trump avaient pris d'assaut le Capitole, siège du pouvoir législatif, semant le chaos et interrompant pendant quelques heures la certification par les élus du résultat de la présidentielle.

L'opinion du juge David Carter, rendue dans un dossier distinct, n'a pas de conséquences judiciaires pour l'ancien hôte de la Maison Blanche, mais il met la pression sur le ministère de la Justice, seul à pouvoir inculper M. Trump pour sa responsabilité alléguée dans l'assaut.

"La cour estime qu'il est plus probable qu'improbable que le président Trump a tenté de manière corrompue de faire entrave à la session du Congrès le 6 janvier 2021", a expliqué le juge Carter.

Le juge, qui officie dans un tribunal fédéral de Californie, était appelé à statuer sur le refus de John Eastman, un avocat allié de M. Trump, de transmettre à la commission d'enquête une centaine de courriers électroniques rédigés depuis son adresse à l'université de Chapman, près de Los Angeles, où il enseignait le droit.

Après l'élection, M. Eastman aurait rédigé pour Donald Trump une note prétendant que son vice-président Mike Pence avait le pouvoir de rejeter les résultats de l'élection dans certains Etats, privant Joe Biden de sa victoire. Le 6 janvier, M. Pence avait refusé de le faire, malgré les pressions de Donald Trump.

"Le président Trump et le Dr. Eastman ont justifié ce plan par des allégations de fraudes électorales, mais le président Trump savait que ces allégations étaient sans fondement et donc que le plan tout entier était illégal", affirme le juge.

Selon lui, "le Dr. Eastman et le président Trump ont lancé une campagne pour renverser une élection démocratique, un acte sans précédent dans l'histoire américaine".

"Cette campagne n'était pas limitée à une tour d'ivoire - c'était un coup d'Etat à la recherche d'une théorie juridique", estime-t-il.

"Si le pays ne s'engage pas à enquêter et à essayer de faire rendre des comptes aux responsables, la cour a peur que le 6 janvier se répète", explique le juge en ordonnant à John Eastman de transmettre 101 documents à la commission d'enquête.

La commission devait également lancer lundi des poursuites contre deux proches de M. Trump, son ancien conseiller économique Peter Navarro et son ex-conseiller en charge des réseaux sociaux Dan Scavino, qui ont ignoré des assignations à comparaître.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.