Chine: la moitié de Shanghai confinée pour quatre jours

Des personnes achètent des œufs près d'un marché dans le district de Yangpu, à Shanghai, le 28 mars 2022. (AFP).
Des personnes achètent des œufs près d'un marché dans le district de Yangpu, à Shanghai, le 28 mars 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 28 mars 2022

Chine: la moitié de Shanghai confinée pour quatre jours

  • Les Shanghaïens habitant dans l'est de la ville sont confinés jusqu'au 1er avril à 5h du matin à leur domicile, avec interdiction d'en sortir
  • L'annonce de cette mesure dimanche soir a provoqué un afflux des habitants dans les supermarchés. Beaucoup d'entre eux sont lassés de l'impuissance des autorités à juguler cette flambée épidémique

SHANGAI: Confinement en deux temps: la moitié de Shanghai est mise sous cloche ce lundi au moment où la capitale économique chinoise de 25 millions d'habitants affronte sa pire flambée de Covid-19 depuis deux ans.

Les Shanghaïens habitant dans l'est de la ville sont confinés jusqu'au 1er avril à 5h du matin à leur domicile, avec interdiction d'en sortir. A cette date, ce sera au tour de la partie ouest.

L'annonce de cette mesure dimanche soir a provoqué un afflux des habitants dans les supermarchés. Beaucoup d'entre eux sont lassés de l'impuissance des autorités à juguler cette flambée épidémique malgré plusieurs semaines de restrictions.

Pour la mairie, ce confinement en deux phases vise à accélérer le dépistage de la population et à venir à bout des nouvelles infections "le plus vite possible".

Jusqu'alors, Shanghai avait cherché à éviter un confinement total, très préjudiciable à l'économie, cherchant plutôt à minimiser les perturbations avec une approche plus ciblée: des confinements de 48 heures de bâtiments ou complexes résidentiels. 

La métropole est devenue ces derniers jours l'épicentre d'une nouvelle vague de contaminations, liée au variant Omicron, qui a commencé à s'accélérer début mars et met à rude épreuve la stratégie chinoise du zéro Covid.

Le ministère de la Santé a rapporté lundi 3.500 nouveaux cas positifs à Shanghai.

La partie confinée ce lundi est celle de "Pudong", qui compte notamment le principal aéroport international de la ville et le célèbre quartier d'affaires avec ses immenses et emblématiques gratte-ciel.

A partir de vendredi ce sera "Puxi", la moitié ouest de Shanghai, qui sera sous cloche. Elle compte notamment la célèbre artère historique du Bund, en bordure du Huangpu, le fleuve qui traverse la ville.

Pétrole

Les marchés n'ont pas tardé à réagir: le prix du baril de pétrole de WTI américain perdait lundi plus de 5%, le confinement de Shanghai risquant de peser sur la demande en Chine.

La mise sous cloche de la capitale économique chinoise était diversement appréciée des Shanghaïens, dont certains pestaient lundi contre cette décision jugée trop soudaine.

"On ne comprend vraiment pas les mesures anti-épidémie de la mairie. Il y a un manque de cohérence", a déclaré à l'AFP un homme de 59 ans, qui fait la queue pour acheter des produits alimentaires.

"Après déjà tout ce temps, la ville n'arrive toujours pas à contrôler le virus et les chiffres continuent de grimper", se désole-t-il.

La mairie n'a pas indiqué dans l'immédiat quelles seraient les conséquences sur les aéroports de Shanghai et son port maritime.

La Chine a largement éradiqué l'épidémie depuis 2020 grâce à des quarantaines à l'arrivée sur le territoire, au traçage des déplacements via des applications mobiles et à des confinements de villes, parfois décrétés après seulement une poignée de cas.

Mais la souche Omicron met à mal le zéro Covid: le ministère de la Santé a fait état ces deux dernières semaines de milliers de nouveaux cas journaliers. 

 

Le pétrole perd 5% avec le confinement partiel de Shanghai

Vers 11H45 GMT (13H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne, pour livraison en mai cédait 5,33% à 114,22 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois chutait quant à lui de 5,60% à 107,62 dollars.

"La chute des prix d'aujourd'hui s'explique avant tout par les inquiétudes concernant la demande, maintenant que la ville de Shanghai, métropole chinoise, est entrée dans une phase de confinement partiel", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

"La nouvelle du verrouillage du centre financier de Shanghai a secoué les marchés avec des perspectives de nouveaux ralentissements économiques et des problèmes de chaîne d'approvisionnement", explique Walid Koudmani, analyste chez XBT.

"La politique chinoise stricte du zéro Covid entraînera des confinements répétés dans les principaux centres d'affaires, ce qui risque de ne pas de laisser indemne la demande de pétrole en Chine", poursuit Carsten Fritsch.

L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés (Opep+), qui se réunissent jeudi, "accordera une attention particulière à la situation du Covid en Chine", affirme Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor.

Les membres de l'Opep+ refusent pour l'instant d'augmenter significativement leur production pour soulager le marché, se tenant au relèvement graduel de 400.000 barils par jour chaque mois.

"De nouveaux confinements pourraient être utilisés pour justifier la stratégie d’augmentation lente et régulière de l'offre du cartel sur le marché, malgré les appels à une accélération", ajoute-t-elle.

"Par ailleurs, on espère que les négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie pourraient déboucher sur un rapprochement" des positions de ces pays, ajoute Carsten Fritsch.

Le président ukrainien Voldymyr Zelensky a déclaré dimanche que son gouvernement étudiait "en profondeur" la question de la "neutralité" de l'Ukraine, un des points centraux dans les négociations avec la Russie pour arrêter le conflit.

"Les investisseurs garderont un œil sur l'actualité et les développements du conflit et des mesures de verrouillage chinoises qui devraient avoir un impact sur les marchés dans les jours à venir", poursuit Walid Koudmani.

«Grave»

Un niveau très faible à l'échelle mondiale mais élevé pour la Chine, où le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes dépassait rarement la centaine depuis le printemps 2020.

Ces dernières semaines, des millions d'habitants de régions touchées, dans l'ensemble du pays, ont été soumis à des confinements, comme la métropole technologique de Shenzhen (sud) ou la cité industrielle de Shenyang (nord-est).

Mais si Shanghai et ses confinements jusqu'alors ciblés peinent à venir à bout d'Omicron, d'autres voient le bout du tunnel.

Shenzhen, qui avait été totalement confinée début mars, reprend son activité car le nombre de nouveaux cas positifs est désormais très faible.

"Je ne pensais pas que ce serait aussi grave" à Shanghai, a déclaré à l'AFP Guo Yunlong, un habitant de 24 ans.

"Ça affecte pas mal d'aspects de notre vie, que ce soit l'achat de nourriture, le logement, les déplacements... Je ne suis pas très optimiste, pour être honnête."

Les autorités chinoises ont également observé avec nervosité la vague d'Omicron à Hong Kong, qui a fait un grand nombre de victimes parmi les personnes âgées non vaccinées.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.