Afghanistan: des femmes veulent manifester si les écoles pour filles ne rouvrent pas

Samedi, une vingtaine de femmes et de filles ont manifesté dans la capitale aux cris d'«ouvrez les écoles»! (Photo, AFP)
Samedi, une vingtaine de femmes et de filles ont manifesté dans la capitale aux cris d'«ouvrez les écoles»! (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 27 mars 2022

Afghanistan: des femmes veulent manifester si les écoles pour filles ne rouvrent pas

  • Samedi, une vingtaine de femmes et de filles ont manifesté dans la capitale aux cris d'«ouvrez les écoles»!
  • La manifestation a duré moins d'une heure, avant d'être dispersée par des talibans armés

KABOUL: Des associations de défense des droits des femmes en Afghanistan veulent organiser des manifestations si les talibans ne rouvrent pas la semaine prochaine les écoles secondaires pour filles, fermées mercredi après avoir rouvert, ont-elles annoncé dimanche.

"Nous appelons les autorités à rouvrir les écoles pour les filles du secondaire d'ici une semaine", a déclaré la militante Halima Nasari, lors d'une conférence de presse à Kaboul organisée par quatre associations afghanes de défense des droits des femmes.

"Si l'Emirat islamique (nom du régime taliban NDLR) ne le fait pas, nous allons rouvrir nous-mêmes les écoles et nous allons organiser des manifestations pacifiques dans le pays jusqu'à obtenir satisfaction", a-t-elle prévenu.

"Les gens ne peuvent plus accepter une telle oppression. Nous n'acceptons aucune justification des autorités" concernant la fermeture des écoles, a ajouté la militante.

Samedi, une vingtaine de femmes et de filles ont manifesté dans la capitale aux cris d'"ouvrez les écoles !".

La manifestation a duré moins d'une heure, avant d'être dispersée par des talibans armés.

"Les femmes, les professeures et les filles doivent sortir dans la rue et manifester", a déclaré Zarghuna Ibrahimi, une lycéenne présente à la conférence de presse. "La communauté internationale doit nous soutenir", a-t-elle ajouté.

Les fondamentalistes islamistes, au pouvoir depuis août 2021, sont revenus mercredi sur leur décision de permettre aux filles d'étudier dans le secondaire, quelques heures à peine après la réouverture qui avait été annoncée de longue date.

L'annonce, aussi brutale qu'inattendue, a eu lieu alors que de nombreuses élèves étaient déjà revenues en cours.

Le ministère de l'Education n'a pas donné d'explication claire pour justifier sa volte-face.

"Notre politique n'est pas contre l'éducation des filles", a assuré samedi à l'AFP un porte-parole des talibans, Suhail Shaheen.

Selon lui, "il y a quelques problèmes d'ordre pratique" qui n'ont "pas été résolus avant la date limite prévue pour l'ouverture" mercredi.

La rentrée des filles dans le secondaire suivait celle des garçons, ainsi que des filles mais uniquement dans le primaire, qui avaient été autorisés à reprendre les cours, deux mois après la prise de Kaboul par les talibans.

En sept mois de gouvernance, les islamistes ont balayé 20 ans de liberté conquise par les femmes et leur ont imposé une multitude de restrictions. 

Elles sont exclues de nombreux emplois publics, contrôlées sur la façon de s'habiller et interdites de voyager seules en dehors de leur ville.

Ils ont aussi arrêté et détenu des militantes -certaines pendant plusieurs semaines- qui avaient manifesté pour les droits des femmes.

La manifestation de samedi était la première depuis de nombreuses semaines à avoir eu lieu dans la capitale.

Dimanche, le redouté ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice, qui a remplacé celui des Affaires féminines de l'ancien gouvernement, a ordonné la séparation des femmes et des hommes dans les parcs publics de Kaboul.

Les femmes pourront y aller les dimanches, lundis et mardis, et les hommes les autres jours, a-t-il précisé.

"Ce n'est pas un ordre de l'Emirat islamique mais l'ordre de notre Dieu que les hommes et les femmes étrangers entre eux ne se réunissent pas au même endroit", a expliqué à l'AFP Mohammad Yahya Aref, un responsable du ministère.

"Ainsi, les femmes pourront profiter de leur temps et de leur liberté. Aucun homme ne sera là pour les déranger", a-t-il ajouté, précisant que la police religieuse veillait déjà au respect de cet ordre.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.