PARIS: Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Washington dénonce des «crimes de guerre»
Le gouvernement américain "a établi que les membres des forces russes ont commis des crimes de guerre en Ukraine", a affirmé mercredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
Les Etats-Unis se basent sur "un examen minutieux des informations disponibles issues de sources publiques et du renseignement".
Frappes sur Kiev
A Kiev, une nouvelle frappe sur le parking d'un centre commercial a fait un mort et deux blessés, selon le maire Vitali Klitschko.
Plus tôt dans la journée, quatre personnes avaient été blessées dans des bombardements sur des immeubles.
Kiev reste un objectif de l'armée russe, mais celle-ci est bloquée au nord-ouest et à l'est de la capitale ukrainienne. Elle a dû reculer ces derniers jours sur plusieurs de ces fronts, a affirmé le maire.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a alerté que "près de 100 000 personnes" étaient toujours piégées dans les ruines de Marioupol (sud), "en état de siège total, sans nourriture, sans eau, sans médicaments, sous des bombardements constants".
Biden en route pour l'Europe
Joe Biden, en route pour l'Europe, où il assistera aux trois sommets internationaux organisés jeudi à Bruxelles - Otan, G7 et Union européenne -, a estimé qu'une attaque russe à l'arme chimique en Ukraine était "une menace crédible".
Le président américain, qui va s'efforcer de renforcer l'unité des Occidentaux et d'alourdir les sanctions contre la Russie, se rendra ensuite en Pologne.
Poutine exige le paiement du gaz en roubles
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé que la Russie n'accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'UE, donnant une semaine aux autorités russes pour élaborer le nouveau système en roubles.
Il a expliqué qu'il s'agissait d'une réaction au gel des actifs de la Russie en Occident à cause de son offensive en Ukraine.
Cette exigence "constitue une rupture de contrat", a déclaré le ministre de l'Économie allemand Robert Habeck lors d'une conférence de presse.
L'Otan renforce ses défenses
L'Otan va déployer quatre nouveaux groupements tactiques en Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Slovaquie pour renforcer ses défenses contre la Russie sur son flanc oriental, et est préparée à protéger les alliés contre une attaque nucléaire, a annoncé son secrétaire général.
Jens Stoltenberg a dénoncé "le soutien politique apporté à la Russie par la Chine, y compris en répandant des mensonges éhontés et de la désinformation" et "la possibilité que Pékin apporte un soutien matériel pour l'invasion de l'Ukraine".
Appel au boycott de Renault
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a appelé mercredi à un "boycott" mondial du constructeur automobile français Renault en raison de "son refus de quitter la Russie", à la suite de l'invasion de l'Ukraine par les forces russes.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté les entreprises françaises implantées en Russie à cesser de soutenir "la machine de guerre" russe et à quitter ce pays, citant Renault, Auchan et Leroy Merlin, lors d'un discours devant le Parlement français.
Il a aussi dénoncé le fonctionnement de l'ONU qui n'a pas pu empêcher l'invasion, et appelé à de profondes réformes de cette institution, en vidéo-conférence devant le Parlement japonais.
Plus de 3,6 millions de réfugiés
Plus de 3,6 millions de personnes ont fui l'Ukraine et les combats déclenchés par l'invasion de l'armée russe le 24 février, selon l'ONU qui estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur de l'Ukraine.
Au total, ce sont une dizaine de millions de personnes, soit un quart environ de la population qui ont été forcés de quitter leur foyer.
Sanctions
Les Etats-Unis vont annoncer jeudi "un ensemble de sanctions qui concernent à la fois des personnalités politiques" et "des oligarques", a annoncé le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan.
L'Organisation internationale du travail a décidé de "suspendre provisoirement" sa coopération avec la Russie.
Le géant suisse de l'alimentation Nestlé a annoncé qu'il allait réduire encore la gamme de ses produits vendus en Russie mais maintenir l'approvisionnement en produits pour bébé et aliments médicalisés.