La guerre entre dans Kiev, l'UE dénonce un «crime de guerre majeur» à Marioupol

La guerre entre dans Kiev: un centre commercial de la capitale ukrainienne a été ravagé par un bombardement meurtrier russe (Photo, AFP).
La guerre entre dans Kiev: un centre commercial de la capitale ukrainienne a été ravagé par un bombardement meurtrier russe (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 22 mars 2022

La guerre entre dans Kiev, l'UE dénonce un «crime de guerre majeur» à Marioupol

  • Au 26e jour de l'invasion de l'Ukraine décidée par le président russe Vladimir Poutine, les bombardements se sont poursuivis sur nombre de villes
  • A Kiev, un nouveau couvre-feu est entré en vigueur lundi à 20H00 (18H00 GMT) jusqu'à mercredi 07H00

KIEV: La guerre entre dans Kiev: un centre commercial de la capitale ukrainienne a été ravagé par un bombardement meurtrier russe, Moscou affirmant avoir ciblé une cache d'armes, tandis que l'Union européenne a qualifié lundi la dévastation de la ville assiégée de Marioupol de "crime de guerre majeur".

A Washington, le président Joe Biden a lui dit craindre d'éventuelles cyberattaques russes en réponse aux sanctions occidentales.

Au 26e jour de l'invasion de l'Ukraine décidée par le président russe Vladimir Poutine, les bombardements se sont poursuivis sur nombre de villes: Kiev, Kharkiv, Marioupol, Odessa, Mykolaïv...

A Kiev, un nouveau couvre-feu est entré en vigueur lundi à 20H00 (18H00 GMT) jusqu'à mercredi 07H00. 

Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février, "65 habitants pacifiques de Kiev, dont quatre enfants, sont morts" et environ 300 personnes, dont 16 enfants, ont été blessées dans "les bombardements des militaires russes", a déclaré lundi le maire de la capitale, Vitali Klitschko.

Tard dimanche soir, une puissante frappe russe, vraisemblablement un missile, a détruit l'immense centre commercial "Retroville", dans le nord-ouest de Kiev, secouant toute la ville.

Selon Moscou, le centre commercial "inopérant" servait de dépôt d'armements. "Une batterie de lance-roquettes multiples et une base de stockage de leurs munitions a été détruite avec des armes de précision à longue portée", a déclaré le ministère russe de la Défense.

L'AFP a vu, sous leur linceul de plastique, six cadavres sortis des décombres. Il s'agissait d'hommes vêtus d'effets militaires, laissant à penser que des soldats dormaient sans doute là. Les restes d'un énorme bloc moteur, fiché dans le sol, et des morceaux de carcasses d'acier vert caractéristiques font inévitablement penser à des engins blindés.

"Mon appartement a vacillé sous le souffle de l'explosion, j'ai cru que l'immeuble allait tomber", s'étonne encore Vladimir, 76 ans.

De l'avis de tous sur le site, il s'agit de l'attaque la plus violente contre Kiev depuis le début de la guerre.

L'explosion a détruit les vitres de tout le quartier et endommagé une dizaine d'immeubles. Débris, véhicules anéantis et ferrailles tordues jonchaient la scène sur des centaines de mètres, a constaté l'AFP. 

D'un immeuble de 10 étages carbonisé, il ne reste que la structure en béton - "les bureaux du centre commercial, heureusement il n'y avait personne", explique un riverain.

Manifestation dispersée à Kherson

A Marioupol, grande ville portuaire du sud, majoritairement russophone, assiégée et bombardée depuis des semaines par les Russes, quelque 350 000 habitants restent bloqués dans des ruines jonchées de cadavres, manquant de tout.

Moscou avait demandé dimanche aux défenseurs de la ville de "déposer les armes", mais l'Ukraine "ne peut accepter aucun ultimatum de la Russie", a rétorqué lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Il a par ailleurs affirmé que tout "compromis" dans les négociations avec la Russie serait soumis à référendum en Ukraine. En soirée, il a aussi insisté sur la nécessité d'une "rencontre", "sous quelque forme que ce soit", avec son homologue russe.

"Je crois que, sans cette rencontre, il est impossible de comprendre pleinement ce à quoi ils (les Russes) sont prêts pour arrêter la guerre", a déclaré M. Zelensky dans un entretien avec Suspilne, un média public régional ukrainien.

Marioupol, cible stratégique pour les Russes, constitue un pont terrestre entre leurs forces en Crimée, au sud-ouest, et les territoires qu'ils contrôlent au nord et à l'est.

Selon l'administration militaire de la région de Donetsk, l'un de ces territoires de l'est, "plus de 80% des infrastructures de la ville sont endommagées ou détruites". La situation humanitaire y est "extrêmement grave", selon l'ONU, avec "une pénurie critique et potentiellement mortelle de nourriture, d'eau et de médicaments".

Pour le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, "ce qui se passe à Marioupol est un crime de guerre majeur". "Les bombardements indiscriminés dévastent la ville et tuent tout le monde", a-t-il dénoncé.

Ce lundi, M. Biden et les dirigeants français Emmanuel Macron, britannique Boris Johnson, allemand Olaf Scholtz et italien Mario Draghi se sont entretenus par vidéoconférence notamment de la "situation humanitaire critique à Marioupol, et l'urgence d’obtenir un accès sans entrave de l'aide humanitaire", a indiqué la présidence française.

Le président Zelensky a lui accusé la Russie de "tout simplement détruire" la ville. "Ils la réduisent en cendres, mais nous leur survivrons", a-t-il assuré, dans une vidéo publiée lundi soir.

Lundi, 3 007 personnes évacuées de Marioupol sont arrivées à Zaporojie, à environ 200 km au nord-ouest, selon la présidence ukrainienne.

Dans la ville occupée de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, une manifestation a elle été dispersée par des tirs d'armes automatiques et de gaz lacrymogène, qui ont fait au moins un blessé, selon des vidéos de deux médias locaux.

La France achemine 55 tonnes d'aide humanitaire vers l'Ukraine

Cette aide d'urgence, d'une valeur de 2,4 millions d'euros, a été envoyée par avion cargo A330 depuis Paris vers Varsovie, a précisé le ministère dans un communiqué.

"En lien avec les autorités polonaises, ces matériels seront remis aux autorités ukrainiennes sans délai", est-il précisé.

Le matériel médical - 10 tonnes au total - comprend notamment dix générateurs d’oxygène destinés aux services de réanimation ainsi que neuf tonnes de médicaments.

La France a aussi envoyé 31 groupes électrogènes, dont six de forte capacité, "destinés à renforcer la sécurité électrique de structures de santé ukrainiennes".

Huit tonnes de matériel informatique et de communication - smartphones, ordinateurs, routeurs ainsi que 60 km de fibre optique - doivent aussi contribuer à assurer la continuité des liaisons et communications.

«Ennemi très supérieur numériquement»

Le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov a admis que "la situation est très difficile" face à "un ennemi très supérieur numériquement et la menace d'une invasion terrestre de l'armée" du Bélarus, allié de Moscou, a-t-il ajouté.

L'armée ukrainienne a affirmé lundi que les Russes avaient perdu 15 000 soldats, tandis que M. Zelensky annonçait 1 300 militaires ukrainiens tués le 12 mars - des chiffres impossibles à vérifier. Des sources du renseignement américain citées par le New York Times avancent plus de 7 000 Russes tués.

Cherchant à mobiliser toujours plus la communauté internationale, M. Zelensky a appelé lundi l'UE à cesser tout commerce avec la Russie, notamment concernant "les ressources énergétiques". "Sans commerce avec vous, sans vos entreprises et vos banques, la Russie n'aura plus d'argent pour cette guerre", a-t-il lancé.

Les Européens, très dépendants des hydrocarbures russes, ont jusqu'ici exclu de sanctionner ce secteur, très important pour l'économie de la Russie.

Et le Kremlin a averti qu'un embargo européen sur le pétrole russe frapperait "tout le monde".

Les cours du pétrole ont bondi de plus de 7% lundi, le Brent européen et le WTI américain repassant tous deux le seuil des 110 dollars le baril, stimulés par la perspective d'un possible embargo européen.

Réunis à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l'UE ont décidé de doubler leur soutien financier pour les achats d'armements envoyés à Kiev, après l'épuisement d'une première enveloppe de 500 millions d'euros.

"Aucun train de sanctions ne sera décidé cette semaine", a déclaré M. Borrell. "Mais des orientations seront données jeudi et vendredi lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement et elle seront suivies par des décisions concrètes", a-t-il expliqué.

Craignant des représailles face aux sanctions, Joe Biden a lui appelé les entreprises américaines à se protéger, "se fondant sur des données en constante évolution des services de renseignement, selon lesquelles l'Etat russe envisage différentes pistes de cyberattaques potentielles".

Pourraient être visées selon la Maison Blanche des infrastructures essentielles, majoritairement opérées et détenues par le secteur privé américain.

Réfugiés d'Ukraine : Europol avertit du risque de trafic d'êtres humains

"Le nombre de victimes potentielles arrivant d'Ukraine est susceptible d'attirer à la fois les agresseurs individuels et opportunistes se faisant passer pour des bénévoles ainsi que des réseaux criminels spécialisés dans le trafic d'êtres humains", a averti l'agence européenne de police dans un communiqué. 

Les zones les plus préoccupantes sont selon Europol les zones frontalières, les centres d'accueil et d'hébergement ainsi que les centres de transport tels que les gares ferroviaires et routières. 

L'Europe de l'Est a été une région d'origine clef pour des victimes de trafic d'être humains exploitées dans toute l'UE. C'est aussi une région d'origine de membres de nombreux réseaux criminels, a rappelé Europol. 

La plupart des personnes qui fuient l'Ukraine sont des femmes, des enfants et des personnes vulnérables exposés au risque d'exploitation sexuelle et de travail ainsi que la criminalité forcée et la mendicité, ou d'autres activités criminelles.

Activité diplomatique

Une intense activité diplomatique attend cette semaine le président américain, qui participera jeudi à Bruxelles à un sommet extraordinaire de l'Otan, une réunion du G7 et un sommet de l'UE. Il se rendra vendredi et samedi en Pologne, principal pays d'arrivée des réfugiés ukrainiens.

Près de 3,5 millions de personnes - essentiellement des femmes et des enfants - ont fui l'Ukraine depuis le 24 février, selon le décompte de l'ONU publié lundi. 

A Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères a lui estimé que le président Biden avait conduit les relations russo-américaines "au bord de la rupture" par ses déclarations "indignes" visant Vladimir Poutine, qu'il a qualifié de "criminel de guerre". L'ambassadeur américain a été convoqué lundi.

Victimes collatérale de la guerre en Ukraine: les négociations russo-japonaises sur le sort de quatre petites îles de l'archipel des Kouriles. Moscou a annoncé lundi abandonner les pourparlers, arguant de la "position inamicale" de Tokyo face au conflit en Ukraine.

En Russie, où les autorités visent un contrôle total de l'information en ligne, ce sont les géants américains des réseaux sociaux Facebook et Instagram qui ont été interdits lundi pour "extrémisme". 

Le régulateur russe des médias a aussi bloqué l'accès au site de la chaîne française Euronews.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.