Disparitions de Mauritaniens au Mali: Bamako fait voeu de coopérer avec Nouakchott

Des combattants de la Coalition du Peuple de l'Azawad (CPA) patrouillent dans la zone proche de la frontière Mali-Mauritanie pour protéger les populations locales de l'insécurité liée aux troubles causés par des bandits, à Soumpi le 22 janvier 2020 (Photo, AFP).
Des combattants de la Coalition du Peuple de l'Azawad (CPA) patrouillent dans la zone proche de la frontière Mali-Mauritanie pour protéger les populations locales de l'insécurité liée aux troubles causés par des bandits, à Soumpi le 22 janvier 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 13 mars 2022

Disparitions de Mauritaniens au Mali: Bamako fait voeu de coopérer avec Nouakchott

  • Le chef de la diplomatie malienne a insisté sur le sérieux avec lequel Bamako prenait ces affaires
  • La Mauritanie a haussé le ton contre son voisin mardi en accusant son armée «d'actes criminels récurrents» sur son sol contre des Mauritaniens

NOUAKCHOTT : Le Mali et la Mauritanie sont convenus samedi de tenter d'élucider ensemble la disparition de plusieurs Mauritaniens sur le territoire malien, qui a provoqué la crispation de Nouakchott au moment où la junte malienne, sous pression internationale, tâchait de renforcer les liens.

Les deux pays se sont entendus sur la création d'une mission conjointe chargée d'établir les faits, qui "entamera son travail dans les meilleurs délais", indique un communiqué commun publié à l'issue d'une visite de deux jours au cours de laquelle une délégation malienne de haut niveau s'est employée à arrondir les angles.

Le communiqué ne dit pas si la délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a été reçue ou non par le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Un diplomate a indiqué sous couvert d'anonymat que cela n'avait pas été le cas, malgré la demande de Bamako.

La Mauritanie a haussé le ton contre son voisin mardi en accusant son armée "d'actes criminels récurrents" sur son sol contre des Mauritaniens, à la suite de la disparition d'un certain nombre d'entre eux dans la zone frontalière.

Les faits survenus les 5 et 6 mars dans la localité malienne d'El-Attaye demeurent obscurs. Mais des enregistrements sonores circulant sur les réseaux sociaux, attribués à des témoins oculaires mais non authentifiés, ont évoqué la disparition d'une trentaine de Mauritaniens. Un député a parlé d'au moins 15 morts.

En janvier déjà, sept Mauritaniens avaient été tués dans le secteur. A l'époque, la question d'une possible implication de soldats maliens avait également été posée.

La délégation mauritanienne a souligné que des Mauritaniens étaient "victimes sur le territoire malien d'assassinats et d'exactions tragiques inacceptables", dit le communiqué conjoint.

La partie malienne a exprimé ses "profonds regrets".

S'exprimant brièvement devant la presse, le chef de la diplomatie malienne a insisté sur le sérieux avec lequel Bamako prenait ces affaires. Il a dit comprendre l'émoi suscité en Mauritanie, et affirmé la volonté du Mali que les milliers de Mauritaniens sur son sol puissent vivre en paix.

Mais "nous avons réitéré que notre armée nationale n'est pas impliqué dans ces évènements", a-t-il dit à la presse. Il a reconnu "une appréciation contradictoire" entre Bamako et Nouakchott sur cette question, "c'est pourquoi cette commission est mise en place".

Les Mauritaniens ont exprimé mardi leur frustration devant l'absence de résultats des investigations promises par le Mali après la mort de Mauritaniens en janvier.

Le communiqué conjoint prévoit que le Mali partage "dans les meilleurs délais" les fruits de cette enquête.

Les deux parties sont convenues de créer un cadre de partage d'informations et d'organiser des patrouilles conjointes le long de la frontière.

M. Diop a affirmé "l'engagement des plus hautes autorités maliennes à coopérer pleinement" pour élucider les faits. Une mission mauritanienne est attendue dans les prochains jours au Mali, a-t-il dit.

La junte malienne a entrepris récemment un effort de rapprochement avec la Mauritanie. Il s'agit pour les colonels de contrer l'embargo imposé en janvier par l'organisation des Etats ouest-africains Cédéao pour sanctionner leur projet de se maintenir encore plusieurs années au pouvoir. La Mauritanie, qui ne fait pas partie de la Cédéao, a gardé sa frontière ouverte.

Le Mali est pris dans la tourmente sécuritaire depuis 2012. En plus des agissements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, des violences intercommunautaires et des actes crapuleux, l'armée est régulièrement accusée d'exactions.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.