PARIS : Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour veut instaurer une "caution obligatoire" de 10.000 euros pour les demandes de visas français de certains étrangers, selon son programme présidentiel dévoilé en intégralité vendredi soir dans Le Figaro.
La caution s'appliquerait aux demandeurs venant de pays "dont sont majoritairement issus les immigrés clandestins", précise le document.
Le candidat à la présidentielle, qui promet "l'immigration zéro", présente sa mesure comme un moyen de "limiter les entrées" et "financer les éventuelles reconduites à la frontière".
Critiqué pour l'absence de chiffrage de son programme, notamment jeudi soir lors du débat face à sa concurrente LR Valérie Pécresse, Eric Zemmour évalue le coût de l'ensemble de ses quelque 400 mesures à 60 milliards d'euros net par an.
Côté financement, son camp promet 65 milliards d'euros d'économies, dont le chiffre controversé de 20 milliards d'euros en supprimant les aides sociales non contributives pour les étrangers extra européens.
La Caisse nationale des allocations familiales avait toutefois indiqué à l'AFP que la totalité des allocations versées aux étrangers correspondait à "9 milliards d'euros" par an (chiffre 2019), sans le minimum vieillesse géré par la Caisse nationale d'assurance vieillesse.
Eric Zemmour promet 15 milliards d'euros d'économies sur le budget de l'Etat à horizon 2027, en supprimant l'aide médicale d'Etat (couverture santé des étrangers en situation irrégulière, 1 milliard d'euros dans le budget voté par le Parlement pour 2022) ou en réduisant les crédits budgétaires aux collectivités locales grâce à la réorientation d'une "partie des crédits de la politique de la ville".
Toujours sur ce volet, le candidat Reconquête! compte réduire de moitié l'aide publique au développement ou diminuer les "dépenses d'intervention du ministère de la Culture".
Eric Zemmour entend aussi faire 15 milliards d'économies sur le budget des collectivités en luttant contre la "bureaucratie" et les "doublons".
Enfin, il table sur 15 milliards d'euros d'économies grâce à la "lutte contre la fraude sociale et fiscale".
Interpellé par ailleurs par Valérie Pécresse jeudi soir sur son vote lors de la présidentielle de 2017, l'ancien éditorialiste de CNews et du Figaro n'avait pas voulu le dévoiler.
Son entourage a affirmé vendredi à l'AFP qu'il avait voté François Fillon (LR) au premier tour puis Marine Le Pen (FN, devenu RN) au second tour, comme indiqué par BFMTV.