Washington et Londres sanctionnent des oligarques russes de premier plan

Washington et Londres sanctionnent des oligarques russes de premier plan
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Publié le Vendredi 04 mars 2022

Washington et Londres sanctionnent des oligarques russes de premier plan

  • Londres et Washington ont sanctionné des membres de l'élite économique russe déjà visés dès lundi par l'Union européenne
  • Le ministère américain de la Justice a créé mercredi une cellule d'enquêteurs chargés de poursuivre les oligarques russes corrompus

WASHINGTON: Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont inscrit jeudi de nouveaux oligarques proches du Kremlin sur leur liste noire dans l'espoir d'augmenter la pression sur Vladimir Poutine pour qu'il cesse sa guerre "brutale" en Ukraine, au moment où certains milliardaires russes commencent à prendre leurs distances.

Le président américain Joe Biden a accusé les oligarques de "s'en mettre plein les poches avec l'argent des Russes pendant que les Ukrainiens se cachent dans le métro pour échapper aux tirs aveugles de missiles". Il a affirmé qu'il s'agissait de "maintenir" sur Moscou la "campagne de pression économique la plus forte et unie de l'histoire".

Londres et Washington ont sanctionné des membres de "l'élite" russe déjà visés dès lundi par l'Union européenne, en pointe dans la riposte à l'invasion russe de l'Ukraine.

Ils ont ainsi décrété un gel des avoirs du milliardaire russe né en Ouzbékistan Alisher Usmanov, déjà mis à l'écart par le club de football anglais d'Everton, et de l'ancien vice-Premier ministre Igor Chouvalov, dirigeant de la banque de développement russe VEB. L'accès aux systèmes financiers britannique et américain leur est bloqué.

"Nous frapperons les oligarques et les individus étroitement associés au régime de Poutine et à sa guerre barbare. Nous ne nous arrêterons pas là", a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss dans un communiqué. "Notre objectif est de paralyser l'économie russe et d'affamer la machine de guerre de Poutine", a-t-elle prévenu.

Familles visées

Côté américain, la liste s'étend à d'autres personnalités "qui continuent de soutenir le président Poutine malgré son invasion brutale de l'Ukraine", dont son fidèle porte-parole Dmitri Peskov.

Selon un communiqué de la Maison Blanche, il s'agit aussi de Nikolaï Tokarev, PDG de Transneft, poids lourd du secteur du pétrole et du gaz, Boris et Arkadi Rotenberg, deux frères d'une famille considérée comme très proche de Vladimir Poutine, Sergueï Tchemezov, patron du conglomérat de l'industrie de défense Rostec, et Evgueni Prigojine, autre proche du Kremlin.

Washington avait déjà sanctionné la semaine dernière plusieurs personnalités, dont le président Poutine lui-même.

Les nouvelles mesures américaines incluent les membres de la famille des personnes visées pour les empêcher de transférer leurs biens à leurs proches.

Parallèlement, 19 oligarques russes et 47 membres de leurs familles sont interdits d'entrée aux Etats-Unis, précise la Maison Blanche sans publier leurs noms.

Cette nouvelle vague de mesures punitives américaines intervient alors que certains milliardaires russes, sous pression, commencent à prendre leurs distances avec la guerre engagée par Vladimir Poutine.

Ukraine : 150 radios européennes vont diffuser simultanément «Give Peace a Chance»

Quelque 150 chaînes de radio publiques en Europe diffuseront vendredi à 07H45 GMT le morceau "Give Peace a Chance" ("Donnons une chance à la paix") contre la guerre en Ukraine, a annoncé jeudi l'Union européenne de radiodiffusion (UER).

Ce fameux morceau, écrit par John Lennon, pourra être entendu dans plus de 25 pays, dont l'Ukraine, et des radios privées européennes se joindront également à cette initiative, a précisé l'UER.

Méga-yacht et jet privé

Loukoïl, numéro deux du secteur pétrolier russe, a appelé jeudi à "arrêter rapidement" le conflit en Ukraine, devenant la première société nationale d'envergure à s'opposer à l'invasion.

Epargné jusqu'ici par les sanctions occcidentales mais sous pression pour sa proximité avec le président russe, Roman Abramovitch a lui mis en vente le club de football anglais de Chelsea, promettant que le "produit net" de cette cession irait aux "victimes de la guerre en Ukraine".

Joe Biden a promis, mardi soir lors d'un discours au Congrès, de traquer les "biens mal acquis" des oligarques russes et de saisir leurs "yachts, appartements de luxe et jets privés".

La traque se fait en coordination avec les alliés des Etats-Unis, et un des actes les plus tangibles a été la saisie jeudi dans le sud de la France d'un méga-yacht, propriété d'une société liée au patron du géant pétrolier russe Rosneft.

La Maison Blanche prend soin de préciser que les nouvelles sanctions visant Alisher Usmanov concernent aussi "son jet privé, l'un des avions privés les plus grands de Russie", et "son méga-yacht, l'un des plus grands du monde". Washington affirme que ce dernier "vient d'être saisi" par l'Allemagne, même si les autorités allemandes ont démenti cette saisie du bateau dans le port de Hambourg.

Le ministère américain de la Justice a créé mercredi une cellule d'enquêteurs chargés de poursuivre les "oligarques russes corrompus" et ceux qui les aident à contourner les sanctions, mais aussi de saisir leurs biens de luxe.

Jeudi, il a annoncé les premières poursuites de cette nature, liées toutefois aux sanctions adoptées après l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014. Il a révélé avoir inculpé un producteur audiovisuel américain, John Hanick, soupçonné d'avoir aidé l'oligarque russe Konstantin Malofeïev à créer des chaînes de télévision en Russie, Grèce et Bulgarie, bien qu'il soit visé par ces mesures punitives.

Agé de 71 ans, John Hanick a été arrêté il y a un mois à Londres à la demande des Etats-Unis, qui réclament son extradition.


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »