L'utilisation des médias numériques demeure supérieure à celle des supports traditionnels en 2022

À l’échelle mondiale, une plus grande proportion d’utilisateurs prévoit d’augmenter sa consommation de vidéos en streaming au cours de l’année, toutes tranches d'âge confondues. (Photo Arab News).
À l’échelle mondiale, une plus grande proportion d’utilisateurs prévoit d’augmenter sa consommation de vidéos en streaming au cours de l’année, toutes tranches d'âge confondues. (Photo Arab News).
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Publié le Jeudi 03 mars 2022

L'utilisation des médias numériques demeure supérieure à celle des supports traditionnels en 2022

  • Le rapport du cabinet international de sondages YouGov s’attarde sur quatre aspects de la consommation des médias: les téléspectateurs, les auditeurs, les lecteurs et les utilisateurs des réseaux sociaux
  • La croissance de la vidéo courte et d’autres formats par de nouveaux acteurs comme TikTok et Snapchat a mis au défi des acteurs plus anciens comme Meta et Twitter

DUBAÏ: Le cabinet international de sondages et d’études de marché, YouGov, a récemment publié son rapport de 2022 sur l’avenir des médias qui couvre dix-sept marchés.

Le rapport s’attarde sur quatre aspects de la consommation des médias: les téléspectateurs, les auditeurs, les lecteurs et les utilisateurs des réseaux sociaux.

Sur le plan international, les sites Web et les applications sont les médias les plus consommés (42 %).

«À l’échelle mondiale, l’adhésion (ceux qui affirment avoir maintenu ou augmenté leur consommation de chaque type de média au cours des douze derniers mois et qui sont susceptibles de la maintenir ou d’en consommer davantage au cours des douze prochains mois) vis-à-vis des médias comme le streaming musical ou vidéo, la radio, les podcasts, les sites Web, les applications, ainsi que la presse écrite en ligne et hors ligne, demeure forte», déclare à Arab News Zafar Shah, directeur de compte chez YouGov.

«Cependant, les principaux moteurs de croissance (ceux qui affirment avoir maintenu ou augmenté leur consommation de chaque type de média au cours des douze derniers mois et qui sont susceptibles d’en consommer davantage au cours des douze prochains mois) en matière de consommation de médias en 2022 résident dans le streaming musical et vidéo, les applications et les réseaux sociaux», poursuit-il.

Bien que le fait de regarder la télévision en direct soit plus important que le streaming vidéo, davantage de personnes à travers le monde, toutes tranches d'âge confondues, prévoient d’augmenter leur consommation de streaming vidéo au cours de l’année.

Les personnes âgées de 18 à 44 ans sont deux fois plus susceptibles d’augmenter leur consommation de streaming vidéo que celles âgées de 55 ans et plus. L’Inde, les Émirats arabes unis (EAU), le Mexique et l’Indonésie ont la plus grande proportion de téléspectateurs qui prévoient d’augmenter leur utilisation des services de streaming vidéo au cours de l’année.

Les confinements imposés par la pandémie ont donné un grand coup de pouce aux services de vidéo à la demande, avant que le taux de désabonnement augmente. Cependant, les données de YouGov montrent que les consommateurs sont plus dépendants du service de vidéo à la demande que des autres types de contenu payant. En effet, 36 % d’entre eux sont actuellement abonnés et ont l’intention de continuer à payer pour ce service dans le courant de l’année à venir.

En matière d’audio, la radio a été durement touchée par la pandémie, mais cela ne signifie pas que ce média est mort: 59 % affirment avoir écouté des podcasts au cours de l’année écoulée et 22 % prévoient d’écouter plus de musique au cours de l’année. Ce nombre atteint 38 % au sein de la génération Z (génération des personnes nées entre 1997 et 2010).

En réalité, les podcasts sont le seul média dont la consommation annuelle est supérieure aux prévisions dans les douze prochains mois par rapport à l’année précédente.

Les pays dont le public est le plus susceptible d’augmenter sa consommation de streaming musical et de podcasts sont l’Inde, le Mexique, l’Indonésie et les EAU.

Il n’est pas surprenant que l’utilisation des réseaux sociaux ait augmenté à travers le monde. À l’échelle mondiale, 87 % déclarent avoir interagi avec les réseaux sociaux au cours de l’année écoulée; un tiers des adultes ont augmenté leur utilisation des réseaux sociaux, tandis que 40 % ont conservé le même niveau d’interaction.

Ce comportement devrait se poursuivre. Près de la moitié (47 %) s’attend à maintenir le même niveau d’interaction, alors que 24 % prévoient d’augmenter leur utilisation des réseaux sociaux au cours de l’année à venir.

Certes, la consommation reste élevée. Cependant, le paysage des réseaux sociaux a changé au fil des ans en raison des grandes controverses technologiques et de la popularité de nouveaux acteurs.

«Alors que la croissance de la consommation des réseaux sociaux devrait être largement favorisée par les marchés du Moyen-Orient et d’Asie, nous constatons une diminution de l’utilisation de plates-formes comme Facebook sur des marchés comme les États-Unis et le Royaume-Uni d’une année à l’autre», déclare M. Shah.

Les chiffres relatifs à l’utilisation et à la croissance varient selon les plates-formes, précise-t-il. À titre d’exemple, la croissance de la vidéo courte et d’autres formats par de nouveaux acteurs comme TikTok et Snapchat a mis au défi des acteurs plus anciens comme Meta et Twitter.

«Alors que certaines plates-formes ont été davantage touchées par la controverse, d’autres en ont bénéficié en raison des changements macroenvironnementaux tels que le confinement et les restrictions en lien avec la pandémie», ajoute-t-il.

Les publics plus jeunes comme la génération Z (39 %) sont les plus susceptibles d’augmenter leur consommation de réseaux sociaux, tandis que les publics plus âgés comme ceux de plus de 55 ans (12 %) sont les moins susceptibles d’en consommer davantage.

S’exprimant au sujet des différences entre les marchés avancés comme le Royaume-Uni et les États-Unis par rapport aux EAU, M. Shah souligne: «Le Royaume-Uni et les États-Unis sont des marchés assez saturés en ce qui concerne le potentiel de croissance de divers médias.»

«Le streaming musical a enregistré un potentiel de croissance de 18 % au Royaume-Uni et de 28 % aux États-Unis, sachant qu’il est considérablement plus élevé aux EAU (55 %).»

De même, poursuit-il, le streaming vidéo et les podcasts devraient se développer au Royaume-Uni et aux États-Unis, mais à un degré nettement inférieur à celui des EAU.

La plus grande différence réside peut-être dans la consommation des médias traditionnels aux EAU. Même si les médias numériques continuent de se développer, les chaînes traditionnelles bénéficient de taux de consommation relativement élevés aux Émirats.

M. Shah conclut en disant: «L’adhésion vis-à-vis des médias traditionnels comme la télévision en direct est assez élevée aux EAU et, contrairement à d’autres marchés développés, les médias traditionnels comme la télévision, la radio et la presse écrite sont toujours considérés comme des moteurs de croissance aux Émirats – dans la plupart des cas deux fois plus qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com