Mondial-2022: premières sanctions de la Fifa, qui menace d'exclure la Russie

La FIFA interdit l'hymne national russe et le drapeau des jeux internationaux le 27 février 2022 (Photo, AFP).
La FIFA interdit l'hymne national russe et le drapeau des jeux internationaux le 27 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 28 février 2022

Mondial-2022: premières sanctions de la Fifa, qui menace d'exclure la Russie

  • La Fédération internationale de football imposent à la Russie d'évoluer sous bannière neutre sans hymne russe entonné ni drapeau russe brandi
  • L'exclusion de la Russie du Mondial-2022 n'est plus une hypothèse écartée par la Fifa

PARIS: La Russie exclue du Mondial-2022 ? L'hypothèse, avancée par la Fédération française de football, est désormais évoquée par la Fifa, mais les premières sanctions de la Fédération internationale, dimanche, sont jugées insuffisantes par plusieurs nations refusant d'affronter les Russes après l'invasion de l'Ukraine.

Après trois jours de silence, la Fédération internationale de football, qui organise la Coupe du monde, a fini par rejoindre la mobilisation du monde du sport, dimanche soir.

Ses décisions, prises à l'unanimité du bureau de son Conseil, imposent à la Russie d'évoluer sous bannière neutre lors des prochaines compétitions, sous le nom de "Fédération russe de football" sans hymne russe entonné ni drapeau russe brandi. Quant aux matches à domicile des Russes, ils devront se dérouler sur terrain neutre.

Ces annonces, similaires à celles de la Confédération européenne (UEFA) pour les compétitions de clubs, restent en-deçà des espérances de certains acteurs du football, partisans d'une exclusion pure et simple de la Russie de la Coupe du monde, événement planétaire dont elle a organisé la dernière édition, en 2018.

Cette "décision est totalement inacceptable. Cela ne nous intéresse pas de participer à ce match d'apparences. L'équipe nationale de Pologne ne VA PAS JOUER contre la Russie, peu importe le nom de l'équipe", a immédiatement réagi sur Twitter Cezary Kulesza, président de la Fédération polonaise. 

Une position partagée par les fédérations tchèque et suédoise: toutes deux ont indiqué qu'elles maintenaient leur refus d'affronter les Russes à la fin du mois de mars.

La Russie exclue «si la situation ne s'améliore pas»

La Pologne doit en effet défier la Russie le 24 mars en barrages du Mondial-2022, comme la Suède ou la République tchèque cinq jours plus tard en cas de qualification des Russes.

La Fifa, qui dit avoir "engagé le dialogue" avec ces trois fédérations, a elle aussi évoqué l'hypothèse d'une exclusion russe, assurant qu'elle continuerait de "déterminer d'éventuelles sanctions, incluant une potentielle exclusion des compétitions, qui sera appliquée dans un futur proche si la situation ne s'améliore pas rapidement".

Dimanche, le président de la puissante fédération française, celle des champions du monde 2018, avait été l'un des premiers à se dire favorable à cette issue. 

"Le monde du sport, et en particulier du football, ne peut pas rester neutre. Je ne m'opposerai certainement pas à une exclusion de la Russie" a lancé dans un entretien au quotidien Le Parisien Noël Le Graët, par ailleurs membre du Conseil de la Fifa.

Et dans la soirée, la fédération anglaise a annoncé qu'elle boycotterait tous les matches prévus contre la Russie dans "un futur proche".

La Fédération internationale se retrouve de nouveau dans l'inconfort : suivra-t-elle la position française, quitte à priver les joueurs russes d'une chance de disputer la plus grande compétition de football en novembre prochain ? 

Ou ira-t-elle jusqu'à acter le forfait des sélections polonaise, suédoise et tchèque pour les barrages de mars et donc qualifier de facto la Russie ? 

Sanctions en pagaille

"Toutes les sélections nationales devraient suivre notre exemple, comme cela nous verrons si la Fifa a les couilles de donner une place au Mondial à la Russie par forfait. Je ne pense pas", avait lancé samedi le gardien de la Pologne, Wojciech Szczesny, au micro de la chaîne DAZN.

Son capitaine Robert Lewandowski, star du Bayern Munich, avait déjà fait remarquer que "les footballeurs et fans russes ne sont pas responsables", mais que "nous ne pouvons pas prétendre que rien ne se passe", sur Twitter.

Les appels au boycott du monde du sport vis-à-vis de la Russie, et parfois du Bélarus, se multiplient ces dernières heures, alors que la bataille pour le contrôle de Kiev se poursuivait dimanche dans un contexte marqué par une nouvelle accentuation des pressions occidentales sur Moscou.

La crise a aussi déjà eu de nombreuses répercussions dans l'écosystème du sport professionnel, entre compétitions annulées ou déplacées, sportifs russes déclarés persona non grata et sponsors remis en cause.

La prestigieuse finale de la Ligue des champions de football, prévue le 28 mai, a été rapidement retirée à Saint-Pétersbourg au profit du Stade de France, près de Paris, par l'UEFA, organisatrice de cette compétition de clubs majeure.

L'UEFA s'apprête par ailleurs a rompre son contrat avec le géant gazier russe Gazprom, détenu majoritairement par l'Etat russe, comme l'a confirmé samedi à l'AFP une source ayant connaissance des discussions. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.