Produits non-pétroliers et ré-export, atouts saoudiens contre la volatilité du marché pétrolier

Photo: ShutterstockLes exportations non pétrolières et les réexportations aident l’Arabie saoudite à atténuer la volatilité des prix du pétrole en 2021
Photo: ShutterstockLes exportations non pétrolières et les réexportations aident l’Arabie saoudite à atténuer la volatilité des prix du pétrole en 2021
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Publié le Vendredi 25 février 2022

Produits non-pétroliers et ré-export, atouts saoudiens contre la volatilité du marché pétrolier

  • Les exportations pétrolières ont bondi à 206,1 milliards de dollars en 2021, contre 119,3 milliards de dollars en 2020
  • On remarque que les produits chimiques ont enregistré une croissance de 93% en glissement annuel, contre 29% en glissement annuel pour les plastiques

RIYAD: Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite ont contribué à atténuer une partie des répercussions négatives des revenus volatils des exportations pétrolières du Royaume: c’est ce que révèlent des données compilées par Arab News.

La volatilité des recettes d’exportations non pétrolières était relativement plus faible que celle des exportations de pétrole sur une base annuelle, selon une publication récente de l’Autorité générale des statistiques (Gastat).

Les exportations non pétrolières du pays ont respectivement chuté de 10 et de 8% en 2019 avant la pandémie et en 2020, en pleine crise sanitaire. Au cours des mêmes périodes, les revenus d’exportation de pétrole du Royaume ont connu des baisses consécutives de 13% et de 40%.

En 2021, les exportations non pétrolières ont augmenté de 37% en valeur sur un an, contre une croissance de 73% des revenus des exportations pétrolières, selon les données de la Gastat.

Les exportations pétrolières ont bondi à 206,1 milliards de dollars (1 dollar = 0,89 euro) en 2021, contre 119,3 milliards de dollars en 2020, au moment où les restrictions mondiales liées à la pandémie se sont assouplies.

Les exportations nationales non pétrolières du Royaume – si l’on ne tient pas compte des réexportations – sont passées de 61,7 milliards de dollars en 2020 à 44,8 milliards de dollars en 2021.

En 2021, le taux de croissance annuel des exportations nationales non pétrolières en valeur a été le plus élevé en quatre ans, après avoir dépassé la croissance de 26% enregistrée en 2018.

En conséquence, la part des exportations non pétrolières dans les exportations totales, hors réexportations, a atteint 27,4% en 2020.

Ce taux est tombé à 23% en 2021 au moment où les recettes des exportations de pétrole ont grimpé, mais il a réussi à afficher une augmentation de 4% par rapport à 2018, lorsque le taux était de 19%.

Réexportations

Les réexportations constituent une autre catégorie du commerce extérieur qui a contribué à soutenir les revenus étrangers du pays au cours des dernières années, selon les données compilées par Arab News.

La valeur des réexportations est passée de 11,6 milliards de dollars en 2018 à 8,5 milliards de dollars en 2021, ce qui équivaut à une croissance de 38%.

Les revenus des réexportations ont enregistré une croissance annuelle respective de 32% et 23% en 2019 et 2021 alors qu’ils ont enregistré une baisse de 15% au cours de l’année pandémique, 2020.

 

Évolution trimestrielle

En consultant les données trimestrielles où une répartition par groupes de marchandises est incluse dans le communiqué de la Gastat, on constate que les deux groupes les plus importants qui ont une incidence sur l’évolution des non-exportations – chacun avec environ un tiers des exportations totales, y compris les réexportations – sont restés les produits chimiques et les produits en plastique.

Les exportations de produits chimiques, y compris les réexportations, ont atteint 7 milliards de dollars au quatrième trimestre de 2021, soit 73% de plus par rapport au même trimestre de 2020.

Au cours de la même période, les exportations de produits en plastique ont atteint 6,5 milliards de dollars, reflétant une croissance annuelle de 32%.

Les exportations de produits chimiques ont augmenté de 22% et celles de produits en plastique de 1%, par rapport au troisième trimestre de 2021.

En conséquence, la part des produits chimiques dans les exportations non pétrolières totales, y compris les réexportations, est passée à 33% au quatrième trimestre de 2021, contre 26,2% au même trimestre de 2020. Au cours de la même période, la part des plastiques a diminué d’1%, atteignant 31%.

Les exportations de véhicules et de matériel de transport ainsi que celles de métaux de base – réexportations incluses – ont atteint respectivement 2,1 milliards et 1,7 milliard de dollars au quatrième trimestre de 2021.

Ces deux groupes de biens ont respectivement enregistré des taux de croissance annuels de 19% et 38% et de 54% et 14% sur une base trimestrielle. 

Décembre 2021 

Au cours du dernier mois de 2021, la valeur des exportations nationales non pétrolières du Royaume s’élevait à 6,1 milliards de dollars. Elle était en hausse de 43% par rapport à décembre 2020. Les exportations non pétrolières ont peu évolué par rapport au mois de novembre.

En s’attardant sur la répartition des exportations non pétrolières de décembre, y compris les réexportations, on remarque que les produits chimiques ont enregistré une croissance de 93% en glissement annuel, contre 29% pour les plastiques.

Les deux principaux groupes d’exportations saoudiennes non pétrolières ont respectivement enregistré une croissance mensuelle de 6% et 3%.

Les exportations de véhicules et de matériel de transport ont grimpé à 1,1 milliard de dollars en décembre après avoir enregistré une croissance annuelle et mensuelle de 153% et 113%, respectivement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’architecture au service d’un futur urbain durable et inclusif

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
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  • Le French Architecture Tour 2025 réunit 15 agences françaises aux Émirats pour explorer des partenariats sur l’urbanisme durable, l’ingénierie et l’innovation
  • Avec une croissance de 22 % prévue dans la construction aux UAE, la mission française cible des projets ambitieux à Abou Dhabi, Dubaï et Sharjah

ABOU DHABI: Le French Architecture Tour 2025 a officiellement débuté aux Émirats arabes unis, réunissant une délégation de 15 agences françaises de premier plan dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie et du paysage. Organisée par Business France en partenariat avec l’association AFEX (Architectes Français à l’Export), cette mission ambitionne de renforcer les liens franco-émiriens autour d’un développement urbain durable, connecté et tourné vers l’avenir.

« Cette tournée incarne notre volonté commune de bâtir des environnements urbains durables, inclusifs et résilients », a déclaré S.E. Nicolas Niemtchinow, ambassadeur de France aux Émirats, lors de la cérémonie d’ouverture à La Résidence de France à Abou Dhabi. « Les entreprises françaises viennent avec un savoir-faire de renommée mondiale, mais aussi avec une volonté sincère de participer activement au développement de ce pays. »

Le secteur de la construction aux Émirats connaît une croissance fulgurante, avec une projection de 130 milliards de dollars d’ici 2029, soit une augmentation de 22 %. De grands projets structurants incarnent cette dynamique : à Abou Dhabi, le musée Guggenheim (le plus grand au monde) et la communauté de Ramhan Island valorisent le patrimoine et le luxe ; à Dubaï, The Loop, une promenade de 93 km climatisée, et le district urbain technologique basé sur l’IA à Al Jaddaf positionnent l’émirat à la pointe de l’innovation. À Sharjah, les projets Aljada et Sharjah Sustainable City illustrent l'engagement pour un urbanisme écologique.

Dans ce contexte de compétition accrue et d’innovation, l’expertise française en matière d’architecture durable, de design urbain et de solutions techniques trouve une place stratégique.

La délégation 2025 réunit des agences renommées telles que PCA-Stream, AW², Terrell, Etienne Tricaud Architecture et Architecturestudio, connues pour leur approche innovante et leur rayonnement international. Elles sont accompagnées de structures spécialisées comme AIA Life Designers, Atelier Joan Gaudin, Franklin Azzi, Ubique Groupe ou encore AC&T Paysages & Territoires.

Des entreprises industrielles telles qu’Alphi (coffrages) et Echame (cloisons acoustiques, bardage) complètent la chaîne de valeur, tout comme FlexLedLight, experte en éclairage architectural via son partenaire régional Option 1 World.

« Nos membres sont animés par une vision humaniste de la ville et un haut niveau d’exigence technique », souligne Madeleine Houbart, secrétaire générale de l’AFEX.

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. Des rencontres ciblées avec des acteurs locaux tels que Miral et Shurooq (Sharjah Investment and Development Authority) entre autres ont permis d’identifier des opportunités concrètes de collaboration.

Le French Architecture Tour 2025 incarne ainsi une volonté partagée : unir excellence française et ambitions émiriennes pour construire les villes durables, innovantes et humaines de demain.


Démission de Lecornu: les banques françaises dévissent en Bourse

L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
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  • Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu
  • "Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez

PARIS: L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française.

BNP Paribas (-4,35% vers 12H10), la Société Générale (-5,91%) et le Crédit Agricole (-4,35%) ont immédiatement plongé après l'annonce, survenue peu après l'ouverture de la Bourse.

Vers 12H10, le CAC 40 dans son ensemble plongeait de 1,49%, après avoir brièvement chuté de plus de 2% peu après la démission de Sébastien Lecornu.

La chute des banques est "100% attribuable à cette décision politique", a indiqué à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marché chez IG France.

Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu.

"Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez.

Or sur le taux d'intérêt de la France à dix ans, "si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés", s'est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.

L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a quant à lui atteint 89 points de base dans la foulée de la démission du Premier ministre, au plus haut depuis janvier. La veille, l'écart était de 81 points de base.

"La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l'incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire", a encore commenté Antoine Andreani.


Eolien en mer: TotalEnergies et EDF pourraient devenir partenaires dans la Manche

Cette photographie montre les éoliennes de TotalEnergies dans le parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île française de la Réunion, le 22 janvier 2025. (AFP)
Cette photographie montre les éoliennes de TotalEnergies dans le parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île française de la Réunion, le 22 janvier 2025. (AFP)
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  • TotalEnergies, lauréat du projet éolien Centre Manche 2, pourrait s’allier à EDF après le désistement de son partenaire RWE, qui se retire du secteur des renouvelables
  • EDF, déjà impliqué dans le projet voisin Centre Manche 1, devient un partenaire stratégique potentiel

PARIS: Le géant français des hydrocarbures TotalEnergies, qui a remporté la semaine dernière l'appel d'offres pour le plus grand parc éolien en mer du pays, dans la Manche, pourrait finalement s'allier avec EDF sur ce projet, a-t-il indiqué vendredi, confirmant une information des Echos.

TotalEnergies a emporté la semaine dernière, face à EDF, l'appel d'offres pour le parc éolien Centre Manche 2, mais son partenaire au sein du consortium victorieux, RWE, a fait part de son intention de jeter l'éponge. Le groupe allemand, candidat lors du lancement de l'appel d’offres en 2022, a depuis décidé de réduire ses investissements dans les renouvelables.

EDF Renouvelables avait de son côté remporté en 2023 l'appel d'offres pour le parc Centre Manche 1, qui doit jouxter celui de TotalEnergies. Mais ses conditions financières sont moins favorables, avec un prix d'achat de l'électricité fixé à 44,9 euros le mégawattheure (MWh) contre 66 euros pour celui de TotalEnergies.

"Pour TotalEnergies, EDF est un partenaire naturel" en cas de départ de RWE, a déclaré un porte-parole du géant pétro-gazier à l'AFP. Le groupe a pour habitude de gérer en partenariats ses grandes infrastructures de production d'énergie, renouvelable ou de pétrole et de gaz.

Contacté par l'AFP, EDF Renouvelables n'a pas fait de commentaire.

Un observateur du dossier fait valoir que l'entreprise publique "a tout intérêt" à entrer dans le second parc "pour améliorer sa rentabilité" alors que son projet voisin est à la peine.

Selon Les Echos, qui cite une source proche du dossier, un abandon du projet Centre Manche 1 "n'est pas envisagé, mais dans les conditions actuelles, prendre une décision finale d'investissement n'est pas possible".

Centre Manche 1 doit avoir une puissance de 1 gigawatt (GW), soit la consommation électrique d’environ 800.000 foyers, tandis que celle de Centre Manche 2, de 1,5 GW, alimentera en électricité verte plus d'un million de foyers.