Ministre saoudien de l’Énergie: la campagne contre les investissements dans le pétrole et le gaz est une vision réductrice

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Publié le Lundi 21 février 2022

Ministre saoudien de l’Énergie: la campagne contre les investissements dans le pétrole et le gaz est une vision réductrice

  • «Zéro émission nette ne rime pas avec zéro pétrole», a lancé le prince Abdelaziz, affirmant que se concentrer uniquement sur les énergies renouvelables était une erreur
  • L’Opep+ devrait s’en tenir à son accord actuel visant à augmenter la production de 400 000 barils de pétrole par jour chaque mois, ont estimé les ministres des pays arabes producteurs de pétrole

RIYAD: La campagne contre les investissements dans le pétrole et le gaz est une vision réductrice, a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, lors de l’inauguration de l’édition 2022 de la Conférence internationale sur les technologies pétrolières (IPTC) à Riyad.

«Zéro émission nette ne rime pas avec picorage, zéro émission nette ne rime pas avec zéro pétrole», a lancé le prince Abdelaziz, affirmant que  se concentrer uniquement sur les énergies renouvelables était une erreur. Le ministre saoudien de l’Énergie a critiqué l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour la «disparition» d’environ 730 millions de barils. Il a également dénoncé l’agence pour avoir contredit ses propres recommandations pour plus d’investissements dans l’énergie la semaine dernière lors du Forum international de l’énergie (IEF) à Riyad.

Le prince a ajouté que l’Arabie saoudite n’avait besoin que d’un soutien technique pour atteindre son objectif de neutralité carbone sans avoir besoin de l’aide financière d’aucun pays.

Les ministres de l’Énergie des Émirats arabes unis (EAU) et du Bahreïn, les ministres du Pétrole de l’Irak, du Koweït et d’Égypte ont également participé à l’événement. Ils se sont exprimés lors d’une table ronde.

Évoquant l’Opep+ et son rôle sur le marché aujourd’hui, le ministre saoudien de l’Énergie a affirmé que les présidents et PDG des compagnies pétrolières mondiales auraient disparu sans l’organisation pétrolière. L’Opep+ devrait s’en tenir à son accord actuel visant à augmenter la production de 400 000 barils de pétrole par jour chaque mois, ont estimé dimanche les ministres des pays arabes producteurs de pétrole réunis dans le Royaume, rejetant les appels à pomper davantage pour réduire la pression sur les prix.

Le groupe dirigé par la Russie a décidé le 2 février de s’en tenir à une augmentation modérée de la production de pétrole en raison de l’incertitude persistante. L’accord de l’Opep+ a permis d’équilibrer le marché et a garanti l’existence d’un mécanisme d’équilibrage du marché, a souligné le ministre koweïtien du Pétrole. Selon le ministre irakien du Pétrole, l’organisation devrait maintenir l’accord tel quel, car toute modification radicale de celui-ci affectera l’équilibre du marché.

Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a déclaré lors de la conférence à Riyad que la pandémie et la reprise en cours «nous ont appris la valeur de la prudence. Je sais que c’est un mot pour lequel certaines personnes me détestent, mais (…) je continuerai à rester prudent et conscient de la nécessité de conserver une certaine souplesse dans notre stratégie et d’adopter une perspective à long terme», a souligné le prince.

L’Opep+ avait déjà du mal à atteindre les objectifs existants et a été soumise à la pression des principaux consommateurs qui réclament davantage de pétrole brut pour limiter la flambée des prix, dans un contexte de craintes sur l’approvisionnement en raison de la présence militaire russe aux frontières de l’Ukraine.

Mercredi, l’AIE a appelé l’Opep+ à réduire l’écart entre ses objectifs de production de pétrole et sa production actuelle. Les prix du brut américain se situent autour de 91 dollars (un dollar = 0,88 euros) le baril après avoir bondi de quelque 40% depuis le 1er décembre et ont atteint plus tôt cette semaine leur plus haut niveau depuis 2014. 

Les prix du Brent, la référence mondiale, sont également montés en flèche et sont proches de leurs plus hauts niveaux depuis sept ans. Selon le ministre émirati de l’Énergie, Souhaïl al-Mazroui, l’Opep+ s’intéresse toujours à l’offre et à la demande, et a imputé la flambée des prix du pétrole à la géopolitique. «Nous espérons tous une désescalade (…). Je pense que notre plan fonctionne et je ne crois pas que le marché se trouve actuellement particulièrement sous-approvisionné. Ce sont les autres facteurs, qui ne dépendent pas de nous, qui ont un impact sur le marché», a poursuivi M. Mazroui.

Le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Abdel Jabbar, estime quant à lui que «dans l’intérêt de l’ensemble du marché de l’énergie, l’Opep+ devrait s’en tenir à l’accord actuel continu et soutenu» afin d’éviter les surprises. Par ailleurs, le ministre koweïtien du Pétrole, Mohammed al-Farès, a précisé que l’organisation pétrolière était très sensible aux réactions du marché. Le ministre saoudien a néanmoins indiqué que le monde ne serait pas en mesure de produire toute l’énergie nécessaire lors de la reprise économique après le coronavirus, puisque les investissements dans les combustibles fossiles sont à la traîne.

De hauts responsables d’Aramco ont également participé à la séance d’ouverture, notamment le président d’Aramco et le PDG de la société. La conférence se tiendra jusqu’au 23 février. Cet événement est de retour en Arabie saoudite après deux ans d’absence. En 2020, il avait été organisé à Dhahran. «Alors que la reprise mondiale s’accélère, (…) nous nous réunissons une fois de plus pour examiner la voie à suivre et définir les prochaines étapes de notre voyage», a déclaré Nassir al-Naimi, président du comité exécutif de l’IPTC 2022 et vice-président principal de l’entreprise Upstream de Saudi Aramco, dans son discours inaugural.

Ce texte est la traduction d’un texte paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.