Ukraine: Zelensky a dit à Macron sa «volonté de ne pas riposter aux provocations» russes selon l’Elysée

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky  et le président français Emmanuel Macron se serrent la main après une conférence de presse à Kiev le 8 février 2022 (Photo, AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron se serrent la main après une conférence de presse à Kiev le 8 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 20 février 2022

Ukraine: Zelensky a dit à Macron sa «volonté de ne pas riposter aux provocations» russes selon l’Elysée

  • Le président français doit s'entretenir dimanche à 11H00 (10H00 GMT) avec son homologue russe
  • Une entrée de troupes russes en Ukraine se traduira pas des sanctions immédiates de la part des Européens et de leurs alliés, a réitéré l'Elysée

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit samedi soir à son homologue français Emmanuel Macron qu'il ne "riposterait" pas aux "provocations" russes dans l'est de l'Ukraine et restait prêt au "dialogue" avec Moscou.

"Il a dit sa volonté de ne pas riposter aux provocations le long de la ligne de contact" et lui a "confié de dire à Vladimir Poutine la disponibilité de l'Ukraine à dialoguer", a indiqué la présidence française à l'issue de cet entretien de près d'une heure.

Le président français doit s'entretenir dimanche à 11H00 (10H00 GMT) avec son homologue russe dans ce qui constitue "les derniers efforts possibles et nécessaires pour éviter un conflit majeur en Ukraine", a-t-elle ajouté.

"Une action militaire russe contre l'Ukraine porterait la guerre au cœur de l'Europe", a martelé un conseiller présidentiel, en évoquant un risque de conflit "en Ukraine et autour". Il n'y aurait alors "pas d'autre option possible qu'une réaction très forte", a-t-il ajouté.

"La situation est très dangereuse, mais il reste de la place pour la diplomatie", a-t-il poursuivi. 

"S'il faut pour cela se déplacer, le président (Macron) se déplacera", a-t-il ajouté, interrogé sur la possibilité qu'il se rende une nouvelle fois à Moscou et Kiev.

L'évolution de la situation reste très difficile à prévoir, a-t-il toutefois insisté, alors que l'Otan anticipe une "attaque complète" de l'Ukraine par la Russie.

Menace russe: Berlin et Kiev plus prudents que Washington

Les Occidentaux peinent de nouveau à parler d'une même voix dans la crise avec la Russie, l'Allemagne ayant clairement pris ses distances, samedi, avec l'assurance affichée par Washington qu'une attaque de l'Ukraine était imminente.

Le but de la rencontre était précisément de coordonner le camp occidental face à Moscou.

Le président ukrainien a évité pour sa part de trop s'avancer sur les affirmations américaines: "Il m'est difficile de juger comment les États-Unis devraient utiliser leurs renseignements", a-t-il déclaré à Munich.

Tout en se disant "reconnaissant" pour les informations partagées par les Américains, il a affirmé faire confiance en priorité "aux services de renseignement ukrainiens, qui comprennent ce qui se passe le long de nos frontières".

"Le président de la République estime que le risque est élevé, constate que le dispositif militaire russe aux frontières de l'Ukraine permet au président Poutine d'envahir l'Ukraine s'il le souhaite. Mais il ne préjuge pas de la décision que Poutine prendra", a souligné l'Elysée.

"Personne ne sait ce qu'il va se passer, personne n'est dans la tête de Poutine", a estimé la présidence française.

Une entrée de troupes russes en Ukraine se traduira pas des sanctions immédiates de la part des Européens et de leurs alliés, a réitéré l'Elysée.

Mais ce scénario de sanctions "massives" ne concernera pas les territoires séparatistes où les Russes sont de facto déjà présents, a-t-elle précisé.

"Les sanctions envisagées par les pays alliés couvrent une hypothèse, l'invasion de l'Ukraine par la Russie, c'est-dire l'entrée de forces russes en Ukraine", a dit l'Elysée.

"Le Donbass, les districts de Donetsk et Lougansk, sont très largement sous contrôle russe", la Russie y est déjà "présente à travers des moyens militaires, techniques, des investissements, du personnel" et fait déjà l'objet de sanctions depuis 2014 pour cela, a noté la présidence française.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.